Les fausses et vraies Vérités sur le réchauffement climatique

par hugo BOTOPO
samedi 30 octobre 2021

Les idéologues de l'écologie travestissent souvent les vérités scientifiques concernant le réchauffement et le dérèglement climatique. Parfois cela est dû à des informations imprécises ou tronquées, parfois c'est volontaire "pour la bonne cause", comme ceux qui rejettent le nucléaire, quitte à ignorer comme en Allemagne les effets délétères de l'augmentation du nombre de centales au charbon. L'implication des forêts et les émanations de méthane du permafrost en dégel sont mal prises en compte.

Les éléments de langage actuels :

-1- Les activités humaines via la combustion des combustibles fossiles (charbon, lignite, pétrole, gaz) sont les grands producteurs de CO2, gaz principal responsable de l'effet de serre et du réchauffement climatique.

-2- Les forêts, en particulier l'Amazonie et les forêts tropicales humides, sont de grands absorbeurs de CO2 et surtout de grands producteurs d'O2 (les poumons de la planète !). Les incendies de déforestation systématique sont très néfastes du fait de l'émission de CO2 dans les fumées et de la disparition de grandes surfaces de poumons forestiers absorbeurs de CO2 et générateur d'O2. La mise en culture des forêts "défrichées et brulées" pour des céréales (maïs, blé, soja) ou des palmiers à huile cultivés industriellement, serait une erreur si ce n'est "un crime" pour les idéologues de l'écologie !

-3- Depuis peu les océans sont aussi reconnus comme de grands absorbeurs de CO2 (au moins 30% de la totalité des émissions mondiales de CO2 et de 50% des émissions émises seulement par la combustion des énergies fossiles).

-4- La combustion du bois (et des pailles et végétaux secs comprimés) sont "neutres en émission de CO2" car elle consomme des énergies dites renouvelables, tout en émettant du CO2 lors de la combustion !

-5- Les élevages d'animaux (bovins, porcins...) pour la consommation humaine sont inadaptés à une juste répartition des cultures végétales pour l'alimentation humaine, car ils consomment trop de surfaces agricoles et trop de ressources en eau pour l'irrigation. Les surfaces agricoles actuelles seraient suffisantes pour nourrir correctement toute la population mondiale (plus de 7.5 milliards d'humains, seule croissance acceptée par les "décroissants").

-6- La forte augmentation de la concentration de CO2 dans l'atmosphère (>400 ppm à ce jour, contre 280 ppm avant la révolution industrielle) entraîne un effet de serre qui se traduit par une élévation de la température moyenne de l'atmosphère et des océans (en surface), de la fonte progressive de glaciers (et des plateaux de glace de l'Antartique et du Groenland) : le supplément d'eau de fonte et la dilatation des océans entraîne une élévation progressive du niveau des mers et océans.

-7- L'augmentation des températures de l'atmosphère et des océans (en surface) modifie les climats avec une amplification des sécheresses, des ouragans, des tempêtes, des pluies torrentielles et des inondations.

 

Démèlons le vrai du faux 

+1- Le CO2 émis par les activités humaines n'est pas le seul responsable du réchauffement planétaire 

Depuis des centaines de milliers d'années des carottages sur les glaces de l'Antarctique et du Groenland ont mis en évidence de fortes variations de la concentration en CO2 et des températures moyennes de l'atmosphère. Certaines ont pu être corrélées avec de grandes éruptions volcaniques (chargées entre autre de CO2), avec de grands incendies planétaires, avec des chutes d'astéroïdes ; d'autres n'ont pas encore trouvé de corrélations. Les variations constatées ne sont pas imputables à l'espèce humaine. 

En plus de l'effet indéniable de la combustion des énergies fossiles, la combustion des végétaux (incendies de forêts naturels ou d'origine humaine) est une source supplémentaire d'émission de CO2.

Les matières organiques piégées dans le pergélisol, (avant la dernière glaciation) sont en cours de libération progressive et massive de CO2 et de méthane CH4. Ce dernier gaz est, à concentration égale, 25 fois plus "efficace" pour générer l'effet de serre ! Dans le nord de la Sibérie et du Canada, dans l'Alaska, la bombe méthane, de plus en plus catastrophique à mesure que la température moyenne de l'atmosphère augmente, est capable de réduire à néant les maigres efforts de l'humanité pour réduire sa consommation de combustibes fossiles ! Et quelles sont les mesures prises par les RESPONSABLES de la Planète  ???

+2- L'incidence des forêts et des plantes sont à revoir 

Les grandes forêts tropicales humides (Amazonie, Congo, Bornéo, Papouasie-Nouvelle Guinée...) sont considérées comme de grands poumons planétaires fournisseurs d'oxygène à la planète et à l'humanité.

En fait il n'en est rien : pendant des milliers ou millions d'années ces forêts étaient vierges de tout prélèvement de bois et de matières organiques végétales ! Pendant le carbonifère (-360 à -300 millions d'années) les troncs des arbres, les fougères, les branches, après leur mort (vieillesse ou incidents) se décomposaient selon un schéma spécifique : le carbone végétal se déposait en charbon minéral et l'hydrogène et l'oxygène "s'évaporaient" parce qu'il n'y avait pas encore de bactéries et microorganismes pour décomposer en CO2, CH4 (et H2O) la matière organique. A partir de -300 MA le cycle de création d'hydrocarbures liquides et gazeux, s'est mis en place, grâce à l'apparition de nouveaux microorganismes.

Pour ce qui est des forêts il faut distinguer les forêts "sèches" et les forêts "humides".

+2-1- Dans les forêts sèches, type hémisphère nord tempéré ou froid, le cycle du CO2 et de O2 est le suivant :

- dans la journée, en présence de lumière par assimilation chlorophyllienne, le CO2 de l'atmosphère est absorbé par la plante, par les feuilles de l'arbre, puis couplé avec l'eau absorbée par les feuilles ou provenant du sol, via la sève montante, le tout étant transformé en hydrocarbones et sucres : cette combinaison chimique rejette de l'O2 dans l'atmosphère.

- dans toute la journée et dans la nuit, l'arbre ou la plante respire, a besoin d'énergie au moins pour faire monter la sève du sol jusqu'à la canopée, et une partie des hydrocarbones est brûlée avec de l'O2, prélevé dans l'atmosphère.

- le bilan provisoire journalier est une absorption de CO2 et une production de O2 :

- Les chutes de feuilles et de branches durant toute la vie de l'arbre et la chute définitive du tronc au sol, en milieu sec, sans humidité, vont se dégrader par fermentation "aérobie" oxydante (avec des bactéries et des enzymes) en CO2 et H2O, avec consommation de O2 : tout le carbone atmosphérique absorbé par l'arbre ou la plante se retouve, après un certain délai, rejeté dans l'atmosphère : le bilan global est nul ou neutre ! En absorption de CO2 et en émission de O2 !

+2-2- Dans les forêts dites humides, type tropical, avec présence abondante d'eau le cycle est le suivant :

- dans la journée, en présence de lumière, même absortion de CO2 atmosphérique et rejet de O2

- dans toute la journée l'arbre respire avec consommation de O2 et production de CO2

- pour les feuilles et branches tombées au cours de la vie dans des flaques d'eau ou des marécages, se dégradent en milieu dit "anaérobie" par fermentation méthanique avec production de méthane CH4 et de CO2 (en volumes comparables) et consommation réduite de O2 par rapport au cas des forêts sèches. En fin de vie, le tronc tombé au sol va subir la même fermentation anaérobie méthanique. En réalité, sauf inondation permanente, il y a en période sèche, également une fermentation aérobie partielle.

- Si globalement il ya moins de O2 consommé que produit lors de la phase d'assimilation chlorophylienne, donc avec un effet "réduit" de production de O2, "le fameux poumon" il y a par contre une production de CH4 super néfaste quant à l'effet de serre !  Les forêts humides ne contribuent pas à la réduction de l'effet de serre ! Au contraire !

- NOTA  : il y a une partie de la matière organique en voie de décomposition qui sera emportée par les cours d'eau vers l'océan, pour s'y déposer et à terme se transformer en hydrocarbures dans les sédiments !

+3- Effets de la mise en culture des terres forestières défrichées

Depuis les débuts de l'agriculture, les humains ont défrichés les prairies puis les forêts. Pour ce dernier point à l'augmentation des surfaces cultivables s'ajoutait la source d'énergie à base de feu ! Le défrichage des forêts a été important en Europe et un peu moins aux USA (défrichage systèmique des paturages à bisons !).

Au Brésil pour la culture des céréales (blé, maïs, soja) ou dans le SE asiatique pour la culture du palmier à huile, les terres ainsi transformées (après un bilan catastrophique lors du défrichage) sont productrices de matières végétales qui absorbent aussi le CO2 atmosphérique :

+3-1- pour les palmiers à huile à feuillage persistant, l'absorption de CO2 persiste toute l'année avec un rythme variable : le bilan comparatif avec la forêt primaire en terme de gaz à effet de serre n'est pas diffusé dans les médias. De la matière organique issue en partie de l'assimilation chlorophyllienne est prélevée chaque année sous forme de noix de palme. Cette agriculture utilise des engrais et des pesticides polluant les sols, les eaux et l'atmosphère. Cette agriculture est productrice net de O2 !

+3-2- pour les cultures céralières du Brésil et de l'Amérique du Sud (et aussi pour les cultures aux USA dans les grandes plaines issues du défrichages par les premiers colons), les plantes ne poussent qu'une partie de l'année avec -peut-être- une production de matière végétale plus importante que dans les forêts et savanes défrichées.

Donc il y a aussi une assimilation de CO2 et une production de O2, mais pendant une partie de l'année. Les récoltes des céréales ne sont pas dégradées dans les champs : seulement les pailles non récoltées le sont. Naturellement il y a une forte consommation d'engrais et de pesticides, plus dans beaucoup de cas, de grandes quantités d'eau en irrigation !

NOTA  : En dehors des bilans comparatifs CO2/O2, les mises en cultures céréalières sont à l'origine de graves conséquences, à savoir l'utilisation massive d'eau d'irrigation (dont la disponibilité baisse au vu du nécessaire partage entre les différentes utilisations, et des tendances à plus de sécheresses) et surtout à la dégradation progressive des sols en déserts  : pendant l'intersaison, entre 2 cultures, la terre est à nu et les vents balaient les sols et enlèvent la couche arable, et de plus les eaux d'irrigation sont toujours un peu salées et minéralisées et polluent les sols comme aux USA (où certains agriculteurs devant la désertification en cours ont replanté de "l'herbe à bisons" très drue avec des racines profondes, et se sont lancés dans des élevages extensifs de bisons).

+4- La combustion du bois issus de forêts, utilise des bois qui ont stocké du CO2 atmosphérique dans les décennies précédentes pour produire maintenant du CO2 supplémentaire est une fausse compensation, car elle ne sera effective que lorsque les arbres jeunes, replantés, seront devenus adultes et consommables dans quelques décennies ! L'intérêt subsiste en cas d'utilisation du bois pour la construction avec de grandes durée de vie, tout en remplaçant les arbres abattus !

+5- L'importance majeure des océans n'est pas assez prise en compte :

Si les océans absorbent environ 30% de tout le CO2 produit sur terrre et 50% du CO2 issu de la combustion des énergies fossiles, cela est dû à la forte capacité de l'eau à absorber ou dissoudre le CO2 : on le voit avec les bouteilles d'eau minérale. La concentration est plus faible dans les océans, sans émissions de bulles : le CO2 est dissous principalement sous la forme d'ions carboniques ou d'acide carbonique, se conbinant en bicarbonates de soude et surtout de calcium (calcaire, assimilé par les coquillages, les crustacés, les coraux). La précipitation des coquilles et des sels de calcaires dans le fond des océans sont à l'origine des énormes couches géologiques de calcaires.

Un second processus agissant dans les océans transforme le CO2 dissous en matière organique (les phytoplanctons et les microalgues) et en O2, par assimilation chlorophyllienne dans l'eau. L'O2 produit s'échappe rapidement en surface des océans, car la solubiilité de O2 dans l'eau est très faible. (Suffisante pour alimenter les poissons via leurs branchies). La "production de O2" à partir des océans couvre selon les études 50 à 85% de l'O2 produit à partir de biomasses, alors que la biomasse planctonique (plus microalgues) n'est que de l'ordre de 1% de la masse totale de la biomasse susceptible de produire de l'oxygène !

NOTA : il existe de plus en plus de zones marines où l'oxygène dissous a disparu (sous un seuil ne permettant pas le maintien de la vie), avec 450 zones répertoriées. En outre le taux de O2 dissous a baissé de 2% depuis 1960 : la dissolution des gaz dans l'eau baisse quand la température augmente, et cela inquiète pour l'absorption du CO2 qui est maximale et importante dans les eaux froides polaires.

+6- Influence des ruminants

 Les ruminants, ont dans leur estomac une fermentation anaérobie produisant du CO2 et du CH4 en grande quantité. Il y aurait lieu d'orienter les élevages vers des animaux non ruminants, excluant donc les bovidés (boeuf, mouton, chèvre) les cervidés, les camélidés, pour favoriser les élevages de volailles (poulets, dindes, canards, autruches...) et de porcins (porcs, sangliers) sans oublier les poissons.

+7- Luttes contre la désertification

Deux grandes causes sont à prendre encompte : les monocultures intensives déjà dénoncées et le surpaturage des prairies naturelles en zones arides (Sahel, Mongolie...). Le surpaturage a lieu car la mise en cultures est impossible, en grandes superficies, par manque d'eau d'irrigation. Réduire le surpaturage oblige à réduire le nombre et l'importance des troupeaux : ceci n'est compatible qu'avec une baisse concomitante des populations. La mise en place effective de politiques de démographies contrôlées est impérative, mais aujourd'hui semble encore un voeu pieux. Dommage !


Lire l'article complet, et les commentaires