A Lyon, un plan pilote pour l’apprentissage de la langue française...
par LYonenFrance
jeudi 18 octobre 2007
Le préfet du Rhône, Jacques Gérault, a présenté dans les locaux de l’Institut régional d’administration à Villeurbanne son plan pilote pour l’apprentissage du français. Destinée aux primo-arrivants, qui devraient signer le Contrat d’accueil et d’intégration et aux étrangers anciennement installés en France, cette formation linguistique débouchera sur la délivrance d’un diplôme initial en langue française (DILF).
La maîtrise de la langue est une condition essentielle pour l’intégration des étrangers. Elle est nécessaire pour comprendre, s’orienter et se repérer. C’est aussi dans certains cas une nécessité impérieuse pour garantir à chacun son indépendance et la maîtrise de ses choix.
Toute personne devrait pouvoir prendre ses décisions en conscience, que ce soit par rapport à l’administration, à ceux qui l’ont aidé à venir en France ou, à l’intérieur même de sa famille, dans la relation de couple.
Une première étape dans un parcours d’insertion
Et pourtant, si les étrangers qui entrent légalement sur le territoire (primo arrivants) ont droit depuis plusieurs années à un "parcours" d’insertion avec une évaluation de leur niveau de français et une aide dans la définition de leurs projets, beaucoup de ceux qui sont installés depuis longtemps n’ont pas suivi ce parcours. D’après les services de la préfecture, dans le département du Rhône, il serait nécessaire de former 2 000 personnes par an, en particulier des femmes, au b.a.-ba de la langue française.
Un plan pilote obligatoire...
Le parcours de base, validé par un diplôme, existe donc depuis plusieurs années. Mais l’originalité du projet pilote proposé par le préfet est qu’il est rendu obligatoire et que les deux époux devront signer conjointement le contrat d’apprentissage. La formation linguistique obéit à des normes strictes fixées en accord avec l’Union européenne. Le diplôme est donc une première reconnaissance d’une démarche active et ses initiateurs forment l’espoir que les étrangers qui commenceront ce parcours auront envie de continuer avec des études plus approfondies, qui seront validées elles aussi par des diplômes de niveau secondaire, voire d’entrée à l’université.
La mobilisation des fonctionnaires... pour travailler plus
L’autre originalité de ce plan est de faire appel à une mobilisation citoyenne, avec, dans un premier temps 150 formateurs volontaires majoritairement issus du service public (des volontaires de la préfecture, des retraités de l’Education nationale...), dont l’action viendra en complément de l’offre de formation existante dans les associations. Ils seront rémunérés 25 euros par heure de travail avec un maximum de 16 heures par mois. "Une somme symbolique", selon le Préfet, qui ajoute : "l’objectif n’est pas seulement de former des gens, ma volonté est aussi de créer des contacts humains entre des responsables, fonctionnaires de haut niveau, et des personnes en grande difficulté sociale"...
Voir le site du Dilf