La répartition est une fraude, analogue et dérivée d’un système pyramidal ou Ponzi

par Spartacus Lequidam
jeudi 5 juin 2025

Cet article vise à démontrer que le système de retraite par répartition est un système de Ponzi, camouflé par des nuances superficielles qui ne changent rien à sa nature profonde. Un système voué à s’effondrer, à l’image des fraudes de Ponzi ou de Madoff.

Pour développer cette critique, commençons par les définitions officielles afin de prouver que la répartition est un Ponzi déguisé :

Définitions officielles et points de comparaison

  1. Base économique :
    La répartition repose sur l’économie réelle : les cotisations sont prélevées sur les salaires, reflet de l’activité productive. Les pensions sont ajustées en fonction des ressources disponibles.
    Un Ponzi, en revanche, n’a pas de base productive ; l’argent circule sans création de valeur.

  2. Pérennité :
    La répartition peut être ajustée par des réformes (âge de départ, niveau des cotisations, montant des pensions) pour assurer sa viabilité, comme on l’observe en France avec les réformes successives.
    Un Ponzi est intrinsèquement instable et voué à s’effondrer dès que le recrutement de nouveaux participants ralentit.

  3. Caractère obligatoire :
    La répartition est un système obligatoire, encadré par la loi, où les cotisations sont prélevées automatiquement, ce qui garantit une certaine stabilité du flux financier.
    Un Ponzi repose sur l’adhésion volontaire, souvent attirée par des promesses de gains rapides.

Ces définitions officielles posées, passons aux objections qui démontrent que ces distinctions sont fallacieuses.

1. Base économique : une illusion

On prétend que « la répartition repose sur l’économie réelle » car « les cotisations sont prélevées sur les salaires ». C’est faux !
L’État intervient pour combler les déficits des régimes de retraite par répartition, notamment en France via des subventions, des transferts budgétaires ou des prises en charge de dettes (par exemple, via la CADES pour la Sécurité sociale). Cela montre que le système s’écarte de sa base économique initiale. Pire, ces compensations proviennent souvent de la dette publique, c’est-à-dire des générations futures. En 2025, environ 25 % du budget des retraites (74 milliards d’euros sur un total de 304 milliards) proviennent de l’impôt.

De plus, les taux de cotisation employeur dans le secteur public sont ubuesques et scandaleux. Le secteur privé cotise à hauteur de 25 % (parts salariale et patronale incluses) pour les pensions, tandis que dans le secteur public, la part salariale est de 11,1 % en moyenne, mais la part employeur atteint 45 % du revenu individuel. Dans certains cas, ces taux sont encore plus extravagants : 125 % pour un militaire, 76 % pour un magistrat, 78 % pour un enseignant. Cette disparité met en lumière une distorsion économique qui fragilise le système.

2. Pérennité : une démagogie

On affirme que « la répartition peut être ajustée par des réformes pour assurer sa viabilité ». Faux ! C’est une démagogie digne de Ponzi ou Madoff.
Le vieillissement démographique et la faible croissance économique compromettent gravement la pérennité du système. Le rapport cotisants/retraités se dégrade inexorablement : en France, il est passé de 4 cotisants par retraité dans les années 1960 à environ 1,7 aujourd’hui. Cette courbe ne se redressera pas. Ce ratio annonce le début du « cygne noir », l’explosion imminente du système par répartition. La fin, comparable à celle d’un Ponzi, est déjà enclenchée.

3. Caractère obligatoire : la fraude dévoilée

On soutient que « la répartition est obligatoire, ce qui garantit une certaine stabilité financière ». C’est ici que la fraude Ponzi se révèle.
Beaucoup pensent qu’il n’y a pas de fraude dans la répartition, car l’État n’a pas d’intention d’enrichissement personnel. En tant que partisan des idées libertariennes, je vois ce que d’autres semblent ignorer : la répartition est une fraude où le gain est l’assujettissement perpétuel des citoyens à l’État, sous couvert de solidarité. Le bénéfice est moral et social : forcer la dépendance et la reconnaissance envers l’État ad æternam.

On prétend que l’obligation garantit la stabilité financière. C’est une plaisanterie ! Les États peuvent faire faillite, et l’argent public n’est pas magique. Avec 75 milliards d’euros de compensations en 2025, un chiffre en constante augmentation, la dette publique française, déjà parmi les plus élevées au monde, creuse un gouffre qui menace la notation du pays. Affirmer que la répartition bénéficie d’une stabilité financière est risible.

Conclusion

Le système de retraite par répartition n’est pas un mécanisme de solidarité, mais une fraude déguisée en contrat social. En s’appuyant sur une dette publique insoutenable, des ajustements démagogiques et une obligation coercitive, il reproduit les mécanismes d’un Ponzi : dépendance aux nouveaux entrants, instabilité structurelle et promesses intenables. Loin d’être ancré dans une économie réelle, il repose sur des artifices financiers et une confiance aveugle en un État surendetté. Lorsque le ratio cotisants/retraités s’effondrera davantage et que la dette deviendra ingérable, le système s’écroulera, révélant sa nature pyramidale. Il est temps de reconnaître cette imposture et d’explorer des alternatives, comme la capitalisation ou des systèmes décentralisés, pour garantir une retraite digne sans asservir les générations futures à une illusion de solidarité.


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