IdF Stif, RFF, RATP : qui pilote les transports en commun à Paris ?

par Alexandre Rozba
mercredi 19 mars 2014

Le pic de pollution qui frappe la France remet les transports communs à la mode à Paris. Il aura donc fallu attendre que la capitale devienne plus polluée que Pékin, pour que les autorités réagissent et encouragent des solutions de mobilité alternatives. Peu de temps avant l’intervention combinée de Philippe Martin et Éric Cuvillier proposant la gratuité des transports, Valérie Pécresse avait demandé l’activation d’un plan ORSEC pour en revenir à des principes de bonne gestion et de sécurité pour les voyageurs.

Une organisation qui manque de décision…

Les récriminations contre les transports en commun sont nombreuses. Entre les encombrements et les incivilités quotidiennes, les retards ponctuent les trajets de galère des Franciliens. D’ailleurs, les associations d’usagers n’ont de cesse de dénoncer les conditions de transports alors que les incidents se multiplient. Il y a quelques jours le rapport du Stif constatait justement la baisse des performances de la quasi-totalité des lignes. En cause, « la vétusté des infrastructures et l'absence de contrôle de la SNCF et de RFF. " Qu'attend Jean-Paul Huchon pour saisir l'Autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF) d'éventuels manquements ? ", s'interrogent les élus franciliens ».

Et un réseau en défaut de coordination !

Le Canard Enchaîné et le Parisien, « ça coince » ! Malgré les dépenses pour les études, et autres commissions spéciales, la qualité des infrastructures de la région est en baisse alors que le RER B est la deuxième ligne la plus fréquentée d’Europe avec 900 000 voyageurs par jour. Le plus inquiétant, c’est qu’entre « la RATP, la SNCF, et le Stif, aucune coordination n'existe ; pire, une compétition s’instaure entre des acteurs qui se préoccupent davantage des inaugurations médiatiques que du suivi et du financement du schéma directeur du Réseau Express Régional, pour lequel est budgété un investissement de 908 millions d’euros seulement, d’ici 2017 ». Après 15 ans passés à la direction de la région, Jean-Paul Huchon semble victime du principe de Peter…

Pour un plan ORSEC :

L’opposition au Conseil Régional dénonce régulièrement les absences des pouvoirs publics sur les questions stratégiques d’investissement alors que « l’institution régionale a compétence pour promouvoir le développement économique et social » depuis 1982. La présidente UMP de la région, Valérie Pécresse, a d’ailleurs publié une tribune dans le Figaro pour demander « la modernisation urgente des transports existants qui se sont considérablement dégradés dans leur fiabilité, leur ponctualité et leur confort ». Si un plan gouvernemental a été présenté à l’automne dernier, l’ancienne ministre du Budget considère qu' « il faut accélérer l'investissement de l'État et de la région dans les transports en commun, avant de rappeler qu’aujourd'hui en Ile-de-France, il y a 50 % du trafic SNCF mais seulement 15 % des investissements  ». Un véritable plan ORSEC est selon elle nécessaire afin de trancher les questions de financement et de gouvernance des transports.


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