Guère épais...

par olivier cabanel
mardi 2 avril 2024

A l’inverse de l’ouvrage éponyme du célèbre Tolstoï, dont les livres étaient plutôt épais, il n’y a que l’épaisseur d’une feuille de roman pour qu’une guerre nous éloigne de la paix…

La guerre ? Le mot est lâché, voire rabâché depuis un certain temps par un président perçu mythomane... mais il est surtout repris par un économiste célèbre à l’échelle planétaire, un certain Robert Kiyosaki, qui constatant la crise financière quasi mondiale, ose quelques prédictions pas très optimistes : « vous allez voir le plus grand crash se produire maintenant, c’est donc une bonne chose pour moi, parce que le prix de l’or, de l’argent, va monter.

C’est ma prédiction, j’espère me tromper, nous allons entrer en guerre. Maintenant tout va s’effondrer, la bataille d’aujourd’hui est entre la Russie, la Chine, l’Amérique.

le Monde se sépare de cette façon en ce moment même... çà finit toujours en guerre quand une monnaie s’effondre, or, argent et entreprises...

Je ne veux pas de dollars...

Ils vont juste imprimer de l’argent pour payer la guerre, c’est ce qui se passe avec la guerre en Ukraine en ce moment.

Ils se préparent à la guerre, et j’attends que cette guerre commence depuis longtemps,

Mais quand l’économie va vraiment mal Le yuan est en difficulté, le dollar est en difficulté, c’est là que la guerre éclate,

Ils vont imprimer autant d’argent que possible, pour créer une distraction, vous savez, et du coup les gens seront confus, et tout ça…

Et donc ils créent une guerre et tout le monde oublie tout,

çà c’est produit tout au long de l’histoire... ». lien

Allons-nous donc vivre une x-ième fois un épisode guerrier, qui serait l’alternative habituelle propre à effacer les crises financières de la planète ?

Le chaos donc...mais qui en est responsable ?

Pour le député Jean-Philippe Tanguy, il y au moins un coupable.

Mais les citoyens de ce monde vont-ils aller au casse pipe, la fleur au fusil ?…

c’est une autre question…

à ce jour, d’après un sondage récent évoqués par la fondation Jean Jaurès, si 16 % déclarent qu’une guerre mondiale peut tout à fait advenir dans les mois à venir, ils seraient seulement 52 % a penser « qu’il y a des valeurs qui méritent que l’on meure pour elle ». lien

Le célèbre lanceur d’alerte Julian Assange propose son analyse…

Lui qui disait : « si les guerres peuvent être déclenchées par des mensonges, elles peuvent être arrêtées par la vérité » affirme maintenant qu’une guerre sans fin pointe son vilain nez...

En tout cas, il y en a un qui aurait des raisons de ce réjouir, car, même si la constitution ne permet pas plus de 2 mandats présidentiels, cette règle ne s’appliquerait plus en cas de guerre…

En effet, même si selon la constitution une guerre ne peut justifier le report de l’élection présidentielle, il n’en reste pas moins qu’il y a la possibilité pour le Conseil Constitutionnel de reporter le scrutin pour une durée très limitée…

d’ailleurs ce même Conseil évoque aussi un « cas de force majeure », même si les évènements extérieurs, tels qu’une guerre, ne sont pas explicitement visés comme l’affirme le constitutionnaliste Didier Maus.

Ajoutons que l’article 16 de la Constitution évoque les pleins pouvoirs au Président de la République pour faire face à une situation de crise, affirme le même Didier Maus « on pourra imaginer que le Président prolonge son mandat au nom des mesures indispensables à la sécurité nationale  »… lien

De mauvaises langues pourraient en profiter pour dénoncer cette propension macroniste à utiliser le mot « guerre  » à tout bout de champ. Lien

Récemment, n’a-t-il pas utilisé photoshop pour s’afficher en boxeur combatif, avec des muscles inventés ?..lien

En tout cas, face à ces informations alarmistes, ou en tout cas alarmantes, certains ont pris les devants, comme en Suisse, pays déjà fortement équipée en installations souterraines, destinées à une improbable survie en cas de guerre nucléaire.

Parmi les plus radicaux, on trouve des militants anti-nucléaires suisses, qui ont publié leurs réflexions dans la revue « Contratom », n° 154, sous la forme d’une carte blanche à Jean Jacques Kiesling.

Ils sont 3, (Blandine, Anat, et Aglaé) à échanger leur avis, et le moins qu’on puisse dire, c’est que leurs propos sont radicaux…

extraits : « les premières estimations le confirment, toutes les grandes villes sont touchées. Environ 3,5 milliards de morts (…) 14 000 bombes ont vitrifié, pulvérisé, contaminé sans distinction (…) nous devons éliminer 3,5 milliards de corps, sinon les épidémies vont se propager  »…

les auteurs imaginent la crémation de tous ces corps, et pointent du doigt une solution radicale : les volcans : « le plutonium est un isotope lourd, il va couler au fond des lacs de lave  »…

Aglaé nous invite à méditer sur quelques réalités : « les frontières, les nations et leurs constitutions sont caduques. Les armées, les milices, la police ont disparu, personne pour protéger nos droits. L’ONU et ses agences sont aux abonnés absents. Il faut partager les ressources alimentaires, les taches communautaires et le travail de décontamination. Annulation de tous les décrets religieux et fin de patriarcat. Posséder une arme, la corruption, sont des crimes. Organiser un salaire universel pour faciliter le troc et l’artisanat. Enlever la doctrine de concurrence, la transparence est une évidence (…) c’est le temps de la résilience, notre société meurtrie s’organise pour ne pas vivre dans le malheur, elle se reconstruit d’une façon socialement acceptable. ».

écoutons Anat qui enfonce le clou dans ce scénario apocalyptique : « enfermés dans nos sous-sols, nous profitons d’une certaine sécurité, mais dehors la loi des armes va émerger. Rassurez vous, les radiations vont réguler le cheptel des truands, cancer et leucémie riment avec anarchie »

Aglaé reprend le flambeau : « nos abris ressemblent aux camps de réfugiés qui hantaient nos journaux télévisés (…) ils ont développé un art de vivre dans l’urgence, un système économique équitable, pas de violence, une administration transparente. Être aussi forts que ces gens là ; ils ont tout perdu à cause de la guerre, nous sommes comme eux maintenant. Ils se sont relevés, c’est le défi qui nous est lancé, nous devons tous le gagner (…) le futur est à inventer, non à pérenniser  ».

Coïncidence, ou pas, on retrouve ce tableau apocalyptique dans une BD qui vient de paraître : « la route  », de Manu Larcenet (édition Dargaud) dont la presse fait des éloges :" l’auteur a réussi à trouver les teintes de l’apocalypse. Bouleversant".

Comme dit mon vieil ami africain : « celui qui n’a pas traversé ne se moque pas de celui qui s’est noyé ».

l’image illustrant l’article est d’Olivier Ferra

Merci aux internautes pour leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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