COVID-19 : Le Parisien commence enfin le débat !

par Décoder l’éco
lundi 22 mai 2023

Un nouvel article a été publié dans le journal le Parisien « Mortalité du Covid-19 : ce best-seller qui joue avec les chiffres ». Cela fait suite aux deux articles  : « En tête des ventes et des fakenews, le business des livres classés antivax » et « Effets indésirables, ARN messager…On a vérifié 7 affirmations de deux livres jugés antivax » qui avait été publiés par ce même journal. Dans une démarche d’écoute et d’échanges d’arguments pour participer au débat public, et avec l’ami Pierre-Yves Covid, chercheur travaillant sous pseudonyme et contributeur de mon livre, nous y avions répondu dans une vidéo : Covid 19 : le Parisien garde les yeux grand fermés. Nous y avions au passage découvert l’intéressant travail réalisé par Elsa Mari, qui a publié un travail similaire au nôtre sur le sujet de la chirurgie esthétique : « Génération Bistouri - Enquête sur les ravages de la chirurgie esthétique chez les jeunes ». Nous nous étonnions qu’aucune connexion ne soit faite par la journaliste entre ce sujet pour lequel l’industrie pharmaceutique s’enrichit sur le dos des patients, en utilisant des influenceurs et des médecins grassement payés, et en niant les effets indésirables de cette pratique, avec ce qui s’est passé pendant la crise Covid-19 que je dénonce dans mon livre.

Aujourd’hui nous nous félicitons qu’un début de débat contradictoire puisse enfin avoir lieu. Chacun doit pouvoir faire part de ses potentiels désaccords sur l’interprétation des données. Dans la lignée du travail précédemment réalisé, nous vous proposons une réponse à ce nouvel article, et bonne nouvelle, on parle de plus en plus du fond !

 

Lien vers la vidéo : https://youtu.be/gx1_XKk_hFU

Retour sur la genèse de l’article

C’est mon éditeur qui m’a appris la sortie d’un nouvel article du Parisien sur mon livre. Vu son titre : « Mortalité du Covid-19 : ce best-seller qui joue avec les chiffres », j’ai pensé faire face à un nouvel article de propagande sans débat, comme je l’ai vécu trop souvent. Nicolas Berrod ne m’a pas envoyé de message au moment de la publication de son article, pour que je sois au courant, ou même que je puisse en être un des premiers lecteurs. J’ai été choqué et déçu, car j’ai passé beaucoup de temps à répondre à Nicolas Berrod pour l’écriture de ces articles. J’ai donc publié un tweet faisant part de mon agacement quant à cette pratique. Nicolas Berrod m’a contacté par mail dans la foulée pour me prévenir que son article reprenait bien des éléments d’une discussion que nous avions eu au mois de mars. En attendant de pouvoir lire son article, j’ai immédiatement supprimé mon tweet et lui ai rappelé que la loi m’autorise à lire tout article qui me concerne. C’est la deuxième fois que les articles de Nicolas Berrod sont diffusés sans m’en envoyer une copie ni même me prévenir de la diffusion. Je m’en suis déjà plaint la dernière fois. Je ne demande même pas un droit de relecture, juste d’être prévenu, sachant que je passe beaucoup de temps à répondre bénévolement.

Après lecture de l’article, j’ai constaté que Nicolas Berrod a fait son travail de journaliste. Son article se base sur un écrit que lui a envoyé l’Insee qui prétend que mon ouvrage aurait plusieurs « biais, erreurs ou arguments de mauvaise foi ». Je n’ai jamais vu cet écrit et ne sais pas qui en est l’auteur. Mais il est vrai qu’au mois de mars, j’avais répondu à différentes questions techniques de Nicolas Berrod. Je ne savais pas qu’elles venaient de cet écrit. Même si je ne suis pas d’accord avec les conclusions, il a bien lu et tenté de comprendre et de retranscrire les arguments de chaque partie. Il n’a pas le bagage scientifique pour donner raison à l’une ou l’autre partie, et devrait neutraliser un peu plus son propos, mais l’essentiel est là. J’ai donc présenté mes excuses en privé auprès de lui et publiquement sur mon compte Twitter.

Je trouve un peu dommage son thread qui a suivi sur Twitter qui prend nettement parti contre mes propos alors que son article est plus nuancé que ça. Chacun jugera de qui a finalement le comportement le plus respectueux.

Jouer avec les chiffres ?

L’article s’intitule « Mortalité du Covid-19 : ce best-seller qui joue avec les chiffres ». Le but de l’expression utilisée est clairement de décrédibiliser le travail fourni. Je tiens à rappeler qu’il ne s’agit pas d’un jeu. En effet, on parle de personnes décédées, c’est donc un sujet sérieux, et que derrière ces données se cachent des vies humaines et potentiellement des familles endeuillées. Au passage, notons que les décès ne représentent que la partie émergée de l’iceberg. Un grand nombre de personnes souffrent de conséquences de mesures politico-sanitaire durant la crise COVID, que nous jugeons, raisonnement à l’appui, hasardeuses et contreproductives : les personnels suspendus évidemment, toutes les personnes qui se sont senties mal du fait des contraintes, les enfants, masqués, confinés, interdits de sortie, les victimes des effets indésirables de la vaccinations etc. L’objectif de tout ce travail n’est pas de vendre des livres, puisque je n’en touche aucun revenu, et que mes vidéos ne sont pas monétisées, mais que la lumière puisse être faite sur la période que nous avons traversée. L’objectif est que la parole des victimes puisse être libérée et que nous puissions, à l’avenir, ne plus céder à la psychose, revenir ou aller vers un consentement libre et éclairé, pas seulement sur les vaccins COVID, ou les vaccins, mais pour l’ensemble des actes médicaux, opérations de chirurgies esthétiques comprises !

Surmortalité ou pas ?

L’article de Nicolas Berrod me donne raison sur le fait que, lorsque l’on parle de décès, il faut prendre en compte la taille de la population et l’âge des gens.

Or, si on prend en compte l’âge des gens et la population, on se rend compte que la mortalité de 2020 en France, est la même que celle de 2015. Difficile alors de parler d’hécatombe. Mais Nicolas Berrod reprend l’argument de l’Insee qui dit que la hausse de décès entre 2019 et 2020 est exceptionnelle. L’affirmation de l’Insee est parfaitement juste. Pour apporter l’information complète il faut donc donner les deux aspects. Il faut dire : « En 2020, la France a connu un record de hausse de mortalité par rapport à 2019, mais l’année 2020 reste l’une des années les moins mortelles de toute l’Histoire ». Je souligne donc qu’il manque la moitié de l’information et ce n’est pas neutre. 

Imaginons qu’un enfant batte un record de croissance, en gagnant 10% de sa taille en une année. Si ce record a été battu par un enfant qui faisait 1m et est passé à 1m10, ce n’est pas la même chose que s’il faisait déjà 2m et fait désormais 2m20. Comme l’année 2019 est l’année la moins mortelle de toute l’histoire, il est facile d’avoir un gros taux d’augmentation. Plus on est bas au départ et plus la part d’augmentation peut être grande. Il est facile de doubler sa fortune quand on ne possède qu’un euro. C’est plus dur quand on en a 100 000.

Ne donner qu’un des aspects des statistiques, ce n’est pas rester neutre et faire avancer le débat public. C’est avoir un parti pris.

Ensuite Nicolas Berrod rappelle que mon livre critique le modèle retenu par l’Insee pour annoncer 95 000 décès excédentaires. D’abord, l’article relate ma critique du choix de la fenêtre temporelle retenue pour comparer la mortalité. L’institut, qui a retenu 22 mois, indique qu’il n’y a aucun problème de ce côté-là, puisque les durées sont les mêmes. Il manquerait plus que ça que de comparer sur des durées différentes. Mais je maintiens que c’est un problème, et une limite importante, de comparer la mortalité sur une période qui n’est pas un multiple de 12 et n'inclut pas le début de l’année 2020, donc l’hiver où se concentrent les décès. La mortalité augmente quand il fait très chaud ou très froid. Il suffit qu’une vague de froid se soit produite juste en dehors de la période retenue pour biaiser complètement les résultats. D’ailleurs, l’Insee admet que l’hiver 2019-2020 a été très doux et donc que l’année 2020 a démarré avec très peu de décès. Comme les humains ne sont pas éternels, il est normal d’observer un effet de rattrapage un peu plus tard dans l’année. Tronquer la période d’observation pour maximiser la surmortalité ce n’est pas neutre, c’est un parti-pris.

Ensuite, Nicolas Berrod relate les explications de l’Insee concernant le modèle qu’ils ont choisi pour calculer une “mortalité attendue en 2020” et ainsi en déduire une surmortalité qui est la différence entre la mortalité attendue par le modèle et la mortalité observée.

Dans son article, l'Insee prolonge la baisse observée ces dernières années sur 2020. Ce que j’ai appelé “ne pas lever le nez de sa copie”. En effet, en prolongeant les dernières années, le modèle de prévision de l’Insee ne prend pas en compte l’existence des années moissons et donc de fluctuations habituelles de la mortalité. D’ailleurs parmi les différents scénarios, l’Insee choisit celui qui va minimiser la mortalité attendue et donc maximiser la surmortalité.

Mais ce n’est même pas le plus gros problème. En effet, ce que je critique, c’est qu’en prolongeant une tendance de baisse de la mortalité, les calculs de l’Insee prévoient une mortalité de 2020 plus faible que ce qui n’a jamais existé dans l’histoire. Ce n’est pas raisonnable, ni scientifique. Faire un modèle qui prévoit en 2020, moins de mort que ce qui n’a jamais été observé, pour ensuite pousser des cris d'orfraie lorsqu’on constate que ce n’est pas arrivé, n’est pas raisonnable. Dans le livre, je prolonge le raisonnement jusqu’à l’absurde en disant que si on continue, on va même trouver des taux de mortalité qui tombent à 0 et en déduire que les humains vont devenir immortels, voire ressusciter à partir de 2068 !

Nicolas Berrod reprend alors les arguments de l’institut : “Un tel raisonnement fait tiquer l’Insee. Et pour cause : ce n’est pas ce que font ses statisticiens. « Si les quotients de mortalité ont baissé en moyenne de 1 % par an à un âge donné entre 2010 et 2019, on suppose qu’ils vont à nouveau baisser de 1 % par an à cet âge de 2020 à 2022 », explique l’institut. Avec cette méthode, on se rapproche peu à peu de la valeur 0… mais on ne l’atteint jamais. Pierre Chaillot fait donc dire à l’Insee ce que l’organisme ne dit pas. Il se défend en reprochant « un oubli méthodologique » dans la publication, voire « de la mauvaise foi ».”

A la lecture de ce paragraphe, Nicolas Berrod donne l’impression que j’ai fait une erreur et que je n’ai pas de contre-argument à répondre. C’est faux et ce n’est pas très classe de sa part sachant que je lui ai fait une réponse assez détaillée le 20 mars 2023 que voici :

Il n'y a aucune référence à un logarithme, ni dans l'étude, ni dans sa méthodologie, ni dans le billet de blog qui l'accompagne. L'étude fait uniquement mention de la projection d'une tendance. Sans plus de détail, cela signifie "linéaire". C'est donc un oubli méthodologique de la part de l'auteur, ou de la mauvaise foi de la part de la personne qui vous a donné cette information. Quoi qu'il en soit, même si on appliquait une tendance logarithmique, la projection serait toujours parfaitement incohérente puisqu'elle prévoit en 2020 des taux de mortalité plus faibles que ce qui n'a jamais existé dans toute l'histoire. Facile alors de prétendre observer une surmortalité, et c'est bien le reproche que j'adresse à cette méthode.

Pour comprendre le problème du calcul de surmortalité à l’aide d’une projection, faisons une analogie. Imaginons un enfant qui mesure 1 m 50. Cet enfant a grandi de 5 cm par an. Il y a 10 ans, il ne mesurait qu’un mètre. Selon la théorie de la croissance attendue, historiquement vérifiée sur la dernière décennie, l’enfant devrait mesurer 2 m dans 10 ans. Si dans 10 ans il ne mesure qu’ 1m80, d’après la méthode de la croissance attendue, doit-on conclure que l’on a affaire à une « sous croissance » record de 20 cm ? Ou que l’enfant a rétréci de 20 cm ? Évidemment non. On peut seulement conclure que la tendance ne s’est pas poursuivie au rythme précédent, et que le modèle n’est pas valable, ou si l’on veut que l’enfant a moins grandi que s’il avait plus grandi. Il en est de même pour les données de mortalités. On a eu plus de morts que si l’on avait eu moins de morts, on ne peut guère aller plus loin.

Dans tous les cas, les chiffres présentés par l’Insee sont justes, d’ailleurs j’utilise les mêmes, les calculs sont exacts, mais c’est la manière de présenter qui n’est pas neutre. Il faut toujours donner tous les aspects d’une analyse et ne rien cacher. C’est ce que j’essaye de faire dans mon livre et qui aurait dû être fait depuis 3 ans.

Quid des 69 000 décès “directement dus au Covid” en 2020 ?

A la lecture de cette nouvelle section de l’article, on se demande s’il font exprès ou s’ils n’ont vraiment rien compris à mon livre. J’y explique par a+b pourquoi les données estampillées “Covid-19” ne tiennent pas la route et sont entièrement biaisées. C’est pourquoi il est plus pertinent, et même nécessaire, de travailler sur les données de mortalité toute causes confondues.

Voici la question que m’a posé Nicolas Berrod :

L’analyse des certificats de décès a permis d’établir que « l'épidémie de Covid-19 a directement causé le décès de 69 000 personnes en France » en 2020. En quoi ce bilan ne permet-il pas de dire que le Covid a eu un lourd impact ?

Et voici ma réponse du 20 mars 2020 :

Vous commencerez par noter que l'Inserm est entièrement d'accord avec moi concernant la mortalité générale sur l'année 2020. Le tableau 3 montre une différence de moins de 1% entre les niveaux de mortalité standardisée de 2015 et de 2020.

Ensuite, je note que vous faites une omission lourde de conséquence dans le titre de l'étude. La deuxième partie est "quand les autres grandes causes de décès baissent". L'Inserm avoue par son étude que les "morts du Covid" sont des récupérations des autres causes de mortalité : "par rapport à la période 2015-2017, la mortalité par tumeurs, maladies cardio-neurovasculaires, maladies du système nerveux, troubles mentaux et du comportement a diminué, notamment chez les personnes âgées de 85 ans ou plus." Les statistiques de "mort du Covid-19" sont avant tout un transfert de codage. Des personnes âgées, en fin de vie, souffrant de maladies graves, ont été "codifiées" en tant que mort du Covid-19. Nous ne mesurons pas l'impact d'un virus, mais celui de l'arrivée d'un nouveau code, qui va récupérer les morts des autres.

Le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de Décès (CépiDc) de l’Inserm, travaille à partir des “causes de décès” remplis par les médecins sur les certificats de décès. En 2020, 77535 certificats de décès portaient la mention “Covid-19”. Parmi ces derniers, il a été décidé d’attribuer le Covid-19 comme cause principale pour 69238. Ce n’est pas une preuve définitive de causalité. Pour arriver à cette statistique, des informations prises sur des documents administratifs ont été suivies de choix qui doivent être discutés, tout particulièrement lorsque les résultats montrent des incohérences aussi flagrantes.

Il est extrêmement rare qu’une autopsie soit réalisée sur les personnes âgées découvertes décédées chez elles. La cause principale de décès est donc parfaitement inconnue dans une grande partie des cas et renseignée arbitrairement par le médecin constatant le décès. Il est évident que dans une période de psychose où le discours dominant est d’accuser le Covid-19 de tuer les personnes âgées, on voit apparaître des Covid-19 dans les certificats de décès, et donc dans les statistiques. Ce n’est pas une preuve et encore moins une estimation fiable de la “mortalité due au virus”. 

Concernant les personnes décédées à l’hôpital, la situation est encore plus nette. Le site scansanté nous permet de connaître les hospitalisations selon le groupe homogène de malades (GHM). On observe ainsi qu’en 2020 les hospitalisations enregistrées comme Covid-19 (se trouvant dans les GHM Infections et inflammations respiratoires) sont un simple transfert des hospitalisations autrefois enregistrées dans d’autres maladies (notamment les bronchites, bronchiolites, bronchopneumopathies, et grippes). C’est la création du code d’urgence “U07.X Covid-19” par l’OMS en janvier 2020 qui a généré le début de son utilisation par les hôpitaux. La consigne a d’ailleurs été passée par l’ATIH de déclarer tous les patients comme “COVID-19, virus identifié”, même lorsqu’aucun test n’avait été effectué sur le patient. Les statistiques d'hospitalisation et de décès à l'hôpital enregistrées en tant que "Covid-19" sont la conséquence d'une décision administrative. Cela n'a rien de scientifique et est, par conséquent, parfaitement inexploitable, sauf pour montrer son incohérence totale.

Concernant les Ehpad enfin, je montre dans le livre que sur la période du premier confinement, pratiquement tous les décès ont été déclarés en tant que "Covid-19". Cela n'a absolument aucun sens et ne fait que renforcer toutes ces preuves d'une supercherie de comptage.

Ajoutons quand même que c’est assez délicieux de voir l’INSERM se défendre derrière l’OMS à propos de cette méthode de classification : « Cette méthode de classification répond pourtant à une méthodologie très précise. « Les 69 000 décès dus au Covid en cause initiale s’appuient sur une base exhaustive et l’application des règles définies internationalement par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », explique Élise Coudin, directrice du CépiDc ». Je suis prêt à faire des efforts de pédagogie pour aider les journalistes à suivre, mais je ne peux pas non plus lire le livre à leur place. Déjà que je l’ai écrit pour leur permettre de comprendre sans avoir à faire toutes les investigations qui incombent au travail de journaliste. Et ce n’est pas parce que l’OMS à écrit des règles que les données n’en sont pas moins biaisées. Les arguments d’autorité cela suffit. L’OMS est loin d’être une référence scientifique,était déjà pointée du doigt par le Sénat il y a 10 ans pour ses nombreux conflits d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique dans le cadre du rapport sur l’escroquerie H1N1. 

L’article du Parisien insiste : « En France, le travail de codage en 2020 « a été entièrement réalisé par l’équipe de nosologistes spécialistes de la classification internationale des maladies et des règles de l’OMS », détaille Élise Coudin ». J’explique exactement dans mon livre en quoi c’est un problème… Donc à ce stade, soit ils n’ont pas lu le livre, soit ils ne veulent pas comprendre. Je sais que le livre est long, mais pour prétendre en faire un décryptage, il faut se mettre au boulot !

Des pics épidémiques bien visibles chez les personnes âgées

L’article me cite : « La tranche d’âge des plus de 65 ans connaît des périodes de hausse de mortalité visibles chaque année » (Pierre Chaillot).

Nicolas Berrod confirme mon propos, et victoire, écrit noir sur blanc : « En revanche, on n’observe pas vraiment de surmortalité chez les moins de 65 ans en 2020. ». Donc commençons par célébrer ce point, argument encore catégorisé comme complotiste il y a peu. Les données sont têtues et le narratif ne tient plus… Le « rien d’étonnant » évoqué dans l’article mériterait un oscar de la mauvaise fois après toutes les informations que vous avez relayées laissant entendre le contraire. Oscar du meilleur retournement de veste !!

On peut lire ensuite : “Pierre Chaillot laisse ensuite entendre que la surmortalité chez les plus de 65 ans pourrait s’expliquer par les mesures prises au printemps et à l’automne, en premier lieu le confinement, plutôt que par l’épidémie de Covid-19”. Et plus bas “En effet, sans mesures visant à limiter la circulation du SARS-CoV2, la surmortalité aurait peut-être été encore plus élevée.” Comme je l’ai signalé à Nicolas Berrod, son raisonnement est problématique car il présuppose une efficacité des mesures de distanciations sociales pour freiner l’épidémie. Or, il n’a aucune source scientifique permettant de justifier la prétendue efficacité des mesures prises. Et pour cause, il n’existait rien avant la crise, et après la crise les seules qui ont servi de caution à ces pratiques sont des modèles mathématiques basés sur des raisonnements circulaires. Comme je le montre dans le livre, ces articles supposent que le confinement est efficace, font ensuite une modélisation mathématique compliquée pour noyer le poisson, puis retombent sur le résultat que le confinement est efficace et font semblant d’avoir prouvé quelque chose. On remarque d’ailleurs que la littérature scientifique regorge de plus en plus d’articles remettant en cause l’efficacité de ces mesures, sans même aborder les dommages collatéraux qu’elles engendrent.

Enfin, le meilleur pour la fin, avec la question :

La vaccination à l’origine d’une forte surmortalité chez les jeunes ?

L’article me cite : « « Les pics de mortalité sont trop souvent proches des pics vaccinaux pour que cela soit dû au hasard » (Pierre Chaillot) ».

Il m’accuse ensuite de ne montrer que les graphiques qui m'arrangent, de « cherry-picking » , pour notre spécialiste anglophone Tristan Mendès France.

Premièrement, je rappelle que cette situation ne m’arrange pas du tout. Je préfèrerai de loin me tromper, et que l’état de santé des populations, peu importe leur nombre de doses injectées, soit le meilleur possible. Comme évoqué précédemment, nous parlons ici de données de mortalité, et donc de vie humaines. Deuxièmement, je ne peux effectivement pas mettre tous les graphiques dans mon livre déjà long. Comme je l’ai dit à Nicolas Berrod, il y a 20 pays fois 6 tranches d’âge, soit 120 graphiques. J’en ai mis 12, je me suis fixé comme contrainte de représenter 2 graphiques par tranche d’âge avec uniquement des pays différents partout. Je ne pouvais pas faire plus. J’ajoute que mon code en accès libre pour que quiconque puisse aller vérifier par lui-même que je n’ai pas fait d’erreur, ou aller voir les données du pays de son choix. Et pourquoi pas observer des éléments qui m'auraient échappé. Je n’ai pas de dogme, et aucun problème à évoluer si l’on m’apporte une preuve d’erreur dans un calcul ou une interprétation. C’est assez amusant que tous les journalistes et fact-checkers oublient de mentionner ce point…

L’article enchaîne sur un « Corrélation n’est pas causalité ». Merci beaucoup ! Je suis statisticien de métier depuis 15 ans, et c’est le sujet principal de mon livre. Mais c’est tout particulièrement délicieux car, juste après avoir dit ça, Nicolas Berrod enchaîne sur une corrélation des données de surmortalité toutes causes chez les jeunes, avec celles des données de décès COVID tous âges, en sous-entendant une causalité. On vient tout juste de dire, corrélation n’est pas causalité, mais là c’est plus le cas ? En fait c’est quand ça vous arrange, c’est ça ? J’ai bon ? La causalité on l’admet pour les statistiques Covid et on la refuse pour la vaccination. C’est pratique.

Les statistiques ne peuvent pas et ne pourront jamais montrer plus qu’une corrélation. En revanche, cette corrélation est un signal inquiétant, qui par ailleurs se combine avec d’autres signaux alarmants notamment issues de la pharmacovigilance passive, et qui mériterait une enquête sérieuse et transparente sur la question. Une fois n’est pas coutume, la publication de données de mortalités par statut vaccinal, ainsi que les statistiques de délais entre date de décès et vaccination apporteraient de précieux éléments pour faire la lumière. Cela permettrait ainsi d’infirmer ou de renforcer l’hypothèse de causalité. On comprend très bien qu’un certain nombre d’acteurs politiques ayant incité et presque obligé cette vaccination, et les acteurs pharmaceutiques soient réticents à faire la transparence, mais la santé de nos jeunes vaut bien cela, non ? Encore un effort cher Nicolas Berrod, la lumière est juste au-delà des œillères.


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