Il est écrit dans le Coran : tu ne tueras point l’innocent
par Emile Mourey
jeudi 16 novembre 2006
Familles de France, prenez garde ! Selon la chaîne de télévision CBS News, le réseau terroriste Al-Qaïda planifierait des attentats dans les transports ferroviaires et aériens en Europe pendant les fêtes de fin d’année. Telle est l’information donnée par l’édition du Nouvel Observateur du 13 novembre, attentats d’autant plus absurdes qu’immanquablement et en toute logique, ils inciteront de nombreux électeurs à voter pour l’extrême droite aux prochaines élections.
Il est difficile de comprendre cette stratégie que les vrais musulmans devraient combattre avec beaucoup plus de détermination, tant elle est aux antipodes des principes de base d’une religion qui ne peut reposer que sur des valeurs d’humanité (voir mon article publié par AgoraVox le 10 octobre 2006 intitulé : "Jamais Mahomet n’a prêché la guerre contre l’Occident" et le livre du musulman Tabari cité en référence à cet article).
Ceux qui, dans la mouvance islamiste, se sont voués à la violence et à leurs idoles peuvent-ils encore prétendre au titre de musulman ? Je ne le pense pas. De toute évidence, ils ne sont pas dans la volonté de Dieu telle qu’on peut la comprendre à partir des textes fondateurs de l’islam, une fois qu’on a fait le tri entre ce qui vient des hommes et ce qui vient du ciel (dans la bonne conscience qui devrait habiter tout homme digne de ce nom).
Lorsque El, le Dieu très haut, demanda à Abraham de partir pour le pays de Canaan pour que, par son exemple, soit étendue sur toutes les nations la bénédiction divine (Genèse 12,1-3), ce n’est pas pour y semer la terreur, le meurtre et la discorde, mais pour y faire vivre en paix des populations qui, jusque-là, devaient probablement toujours se tenir sur leurs gardes pour ne pas être décimées par les armées des puissants ou dans des conflits de voisinage.
Lorsque les Aus et les Khazradj de Médine se rendirent à La Mecque pour demander à Mahomet d’être l’homme de leur salut, ce n’est pas pour ajouter le meurtre au meurtre mais pour y réorganiser une société à bout de souffle, ce que fit le Prophète en y rédigeant une des premières constitutions écrites de l’histoire. Ce pacte, ou constitution de Médine, régissait les relations entre les différentes communautés religieuses qui habitaient alors la ville, garantissant notamment à tous les citoyens la liberté de conscience (cf. le site Internet de Wikipedia).
En s’attaquant à des nations démocratiques qui, comme à Médine à l’arrivée de Mahomet, se sont dotées de constitutions garantissant la liberté de conscience, y compris pour les musulmans, le moins qu’on puisse dire est qu’Al-Qaida n’est fidèle ni à la pensée d’Abraham, ni à celle du Prophète.
Beaucoup mieux que n’importe quelle organisation terroriste, l’Assemblée générale des Nations unies ne correspond-elle pas aujourd’hui, à l’échelle du monde, à ce que Mahomet a voulu pour l’Arabie en créant son ummah pour qu’une bonne fois pour toutes, que cesse la guerre des clans ?
Lorsque le Prophète, chef de guerre, dut se résoudre à ordonner deux actions de commando contre des chefs juifs qui s’opposaient à la mise en place de sa nouvelle société, n’a-t-il pas donné des instructions pour que ses combattants épargnent non seulement la population mais aussi les épouses de ces chefs (cf. Tabari, pages 181 et 186, et mon article précité) ? Ceci étant dit, que ceux à qui l’on demande de tuer, encore et encore, des innocents, des femmes et des enfants en s’imaginant que cela leur méritera le paradis, réfléchissent bien avant d’agir.
... Tu as tué un être innocent qui n’avait jamais tué personne, tu as commis un acte abominable.
(Sourate 18, verset 73 ou 74 suivant l’édition du Coran)
N’est-il pas du devoir de tout vrai musulman d’empêcher de telles actions à partir du moment où il en a connaissance ? car...
A Lui appartient le jugement. Et vers Lui vous serez ramenés.
(Sourate 28, verset 70)
Il est vrai qu’en tant que chef d’État et chef de guerre, Mahomet eut à combattre les Arabes, les Bédouins, les Mecquois, les juifs et mêmes des chrétiens qui se sont opposés, en Arabie, à son projet de société, mais ne mélangeons pas tout ! Remettons dans leur ordre chronologique les sourates du Coran originel et nous nous rendrons compte qu’en dehors de l’Arabie, Mahomet n’avait, sauf cas particulier, aucune raison de s’en prendre aux juifs et aux chrétiens. Je n’en veux pour preuve que la déférence avec laquelle le Prophète se conduisit à l’égard de la sœur du chrétien Adi (Tabari, pages 312 à 314), ce que confirme la sourate 5, verset 82 ou 85 : Vous trouverez parmi les chrétiens des hommes humains et amicaux à l’égard des croyants car il y a chez eux des prêtres et des moines qui ne sont pas gonflés d’orgueil.
Les hypocrites, en réalité, c’est dans l’armée musulmane qu’ils se trouvaient, jusque dans l’entourage du Prophète, prêts à le trahir (Tabari, page 308). Les mécréants, c’était ses adversaires d’Arabie, en particulier les Mecquois.
Au crédit des islamistes, je reconnais toutefois que pour justifier leurs actions meurtrières, aucun d’entre eux, jusqu’à maintenant, n’a invoqué l’holocauste que Mahomet aurait commis sur les huit cents hommes de la tribu juive des Benî Qoraïzha. En cela, ils ont raison de ne pas faire chorus avec ceux qui mettent en exergue cette peu crédible affaire. Comme je l’ai expliqué dans mon article précédent, un tel holocauste, possible au temps de Moïse (Deutéronome 20, 10-15), ne l’était plus au temps de Mahomet. Il faut retraduire ou comprendre autrement le texte de Tabari (Tabari, page 232).
Depuis
la disparition de Mahomet qui fut presque aussitôt suivie du
retour en force des divisions et d’une certaine forme de barbarie,
une partie du monde islamique a malheureusement perdu l’amour de la
poésie, le respect du sacré dans l’homme, le goût
du merveilleux et du symbolisme ainsi que le sens caché des
textes. Les esprits ont été tellement conditionnés
au cours de ces derniers siècles qu’on se révèle
incapable de comprendre qu’un chef de guerre tel que Mahomet ne
perdait pas son temps avec des femmes, si belles soient-elles. Les
seules alliances que le Prophète contracta le furent avec des
populations ou des troupes militaires. Parmi celles-ci, Aïscha
fut la plus aimée. Aïscha est le nom de sa garde
rapprochée. Telle est ma thèse, une thèse que je
peux prouver pour peu qu’on me le demande. Je suis très étonné
qu’on n’ait pas encore compris que le Prophète ne pouvait
être, évidemment, ni polygame ni bien sûr ni
pédophile. Un jour viendra où les accusateurs devront
s’excuser car, entre épouser une enfant de sept ans et épouser
une troupe militaire de sept ans de services, il y a tout de même
une sacrée différence !
Et pour conclure, je rappellerai seulement le merveilleux don que Mahomet a donné à une Arabie qui, avant lui, avait terriblement souffert des guerres tribales et de la rivalité des clans entre eux, ce merveilleux don que le Prophète a rappelé à ses disciples sur son lit de mort : « Je vous donne la paix » (Tabari, page 345).
E. Mourey