La monnaie, un problème ? Non, juste une question de valeur !

par jeffjoubert
mardi 7 novembre 2006

Au début, il n’y avait rien. L’économie était succincte, le troc, le vrai, un peu de cueillette, de pêche, de chasse. L’homme bipède n’est pas né sapiens en une année, avant de domestiquer, d’élever les animaux, il dormait dans les arbres, et fuyait face à la menace de prédateurs.

En premier lieu, qu’est-ce que la Préhistoire : une histoire avant l’heure ?

La Préhistoire commence avec l’apparition de l’homme, et elle est le fruit d’une lente évolution sur plusieurs centaines de milliers d’années, depuis un hominidé indéterminé. Ce début varie selon les chercheurs en fonction des critères utilisés pour définir l’homme, qui peuvent être anthropologiques, culturels, voire philosophiques...

Le genre Homo apparaît avec Homo rudolfensis (-2,9 Ma[1]) puis Homo habilis (-2,4 Ma), deux espèces qui ont coexisté en Afrique de l’Est. Ces deux espèces avaient adopté une locomotion bipède et produisaient probablement des outils, deux traits qui ont longtemps été considérés comme propres au genre humain. Des découvertes plus récentes ont montré que les Australopithèques qui ont précédé avaient eux aussi adopté une locomotion partiellement bipède. D’autre part, les plus anciennes industries lithiques sont contemporaines de représentants du genre Homo mais aussi de Paranthropes, formes robustes d’Australopithèques, et il est impossible de déterminer quel est l’auteur de ces industries.

Difficile de dater nos histoires, la naissance de notre race déjà fait débat, alors que penser de notre évolution, et de son ultime création, la civilisation ?

Peuple errant, sans frontière, les humains se déplaçaient lentement, et loin d’eux l’idée d’inventer l’argent. Les besoins étaient primaires, boire, manger, dormir, et parfois se reproduire. Puis vinrent les temps de l’évolution, de la civilisation ou la naissance du B.A BA de l’économie, les hommes créent, et inventent la monnaie...


Et je citerai ce texte de Jean-Jacques Rousseau :

« Tant que les hommes se contentèrent de leurs cabanes rustiques, tant qu’ils se bornèrent à coudre leurs habits de peaux avec des épines ou des arêtes, à se parer de plumes et de coquillages, à se peindre le corps de diverses couleurs, à perfectionner ou à embellir leurs arcs et leurs flèches, à tailler avec des pierres tranchantes quelques canots de pêcheurs ou quelques grossiers instruments de musique, en un mot tant qu’ils ne s’appliquèrent qu’à des ouvrages qu’un seul pouvait faire, et à des arts qui n’avaient pas besoin du concours de plusieurs mains, ils vécurent libres, sains, bons et heureux autant qu’ils pouvaient l’être par leur nature, et continuèrent à jouir entre eux des douceurs d’un commerce indépendant. Mais dès l’instant qu’un homme eut besoin du secours d’un autre, dès qu’on s’aperçut qu’il était utile à un seul d’avoir des provisions pour deux, l’égalité disparut, la propriété s’introduisit, le travail devint nécessaire et les vastes forêts se changèrent en des campagnes riantes qu’il fallut arroser de la sueur des hommes, et dans lesquelles on vit bientôt l’esclavage et la misère germer et croître avec les moissons.

La métallurgie et l’agriculture furent les deux arts dont l’invention produisit cette grande révolution. Pour le poète, c’est l’or et l’argent, mais pour le philosophe ce sont le fer et le blé qui ont civilisé les hommes et perdu le genre humain. Aussi l’un et l’autre étaient-ils inconnus aux sauvages de l’Amérique qui, pour cela, sont toujours demeurés tels ; les autres peuples semblent même être restés barbares tant qu’ils ont pratiqué l’un de ces arts sans l’autre ; et l’une des meilleures raisons peut-être pourquoi l’Europe a été, sinon plus tôt, du moins plus constamment et mieux policée que les autres parties du monde, c’est qu’elle est à la fois la plus abondante en fer et la plus fertile en blé. »

Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755), deuxième partie.

Où est le mal ?

« L’homme utilise l’or depuis le Chalcolithique, à la fin de la Préhistoire. C’est durant l’Antiquité, au VIe siècle av. J.-C., en Perse, que Cyrus II aurait frappé une monnaie en or pour la première fois. L’usage se répandit ensuite en Grèce, puis dans l’ensemble du monde antique durant la période hellénistique à côté des monnaies d’argent, de moindre valeur. »

Que ce soit de l’or ou de l’argent, du blé ou du fer, la monnaie en soi n’est pas la cause des maux de notre siècle, et des quelques siècles qui ont vu sa naissance. Nullement, la monnaie ou l’argent est juste un intermédiaire, un étalon de valeur, et je m’arrête sur ce point. Même si l’on a voulu le déifier en choisissant des métaux précieux, car rares sur la Terre.

Au départ, il est sain, sans âme, juste, une garantie de valeur, pour des échanges, imaginons que l’on ait choisi d’autres produits. L’eau !

Scène quotidienne de ce siècle, vous allez acheter des pommes chez votre épicier, un kilo, ce qui équivaudrait à un litre d’eau, non salée (pas l’addition, l’eau). Petite transaction, pas trop de problèmes, mais pour l’achat d’une voiture, il faudrait des camions citernes.

Trêve de plaisanterie, le choix de l’or ne se discute plus, enfin jusqu’à nos jours, il ne se discutait plus, or :« L’or a servi d’étalon (étalon-or), puis après les accords de Bretton Woods, en 1944, d’étalon de change (Gold Exchange Standard) entre les différents pays du monde jusque dans les années 1970 : en 1971, les États-Unis d’Amérique suspendirent la convertibilité du dollar en or et en 1976, les accords de la Jamaïque contractés par les pays du FMI supprimèrent l’étalon de change or. »

Alors, où est le problème ?

Sur les notions de valeur, et sur ce qui se cache derrière ce mot :

Et en économie :

« Attribuer de la valeur à quelqu’un, quelque objet, ou quelque idée, c’est lui accorder de l’estime et de l’intérêt. C’est un attribut positif et en même temps subjectif. En économie, la valeur d’un bien ou d’un service naît des besoins et des désirs contraints par :

Les sociétés se sont construites sur des bases solides, des valeurs morales, des traditions, et aujourd’hui, à l’heure de la communication, nous savons que des enfants gagnent si peu, esclaves d’un système, c’est cela qui me donne de la peine, et non ce temps de troc contre de l’argent, ce qui est monnaie courante, mais cet abandon de moralité, cette continuité dans l’exploitation de son prochain, afin de nourrir son embonpoint !

Délocalisations et chômage pour faire des économies d’échelle, voilà à quoi pensent ceux qui gouvernent à l’instinct de leurs veines, de leur nécessité d’argent, de l’épate pour une voiture rouge, un diamant à l’oreille, qui les rendent si heureux. Laissant des familles entières sans logement, sans matière primaire, ni repas, ni eau, et pas de toit, car leur valeurs sont ailleurs !

Certains, au nom de l’argent, de la monnaie qui circule, assassinent, car comment laisser des enfants mourir de faim ?
 

 (Source Wikipédia, l’encyclopédie universelle)

Une solution est facile, rester sourd et aveugle, donc innocent. Et, ai-je besoin de le souligner, sans aucun problème de conscience. Voler, tuer, pour nourrir sa soif d’argent, sa quête de l’or, cela en soi est grave, car certains croient qu’ils peuvent tout acheter. Moi, je ne le crois pas, pas le miroir du tréfonds de son âme, car cette image n’a pas de cotation, et restera toujours impossible à chiffrer !


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