MAC et PC, conjoints de fait ! Non, mais c’est qui les caves ?

par Stéphane W.
mardi 14 novembre 2006

À l’heure de la convergence et des grandes ententes entre multinationnales, que deviennent les guerres classiques entre produits compétitifs ? Entre partisans de Mac et de Windows, la guerre semble continuer ; pourtant, les deux grands s’entendent de plus en plus pour se partager les marchés, et ceci au détriment d’utilisateurs parfois naïfs.

Comme tout le monde aujourd’hui, j’utilise un PC et j’ai plein d’amis qui ont des Mac. Bon, comme c’est très facile à faire, nos discussions dévient souvent sur l’éternelle question/rivalité entre les deux (monstres !). Moi qui suis un fervent PCiste, je m’oppose à ceux-là qui dépensent des fortunes inutiles pour s’acheter un MAC alors qu’ils ne savent pas toujours qu’ils l’utilisent à peine à 10% de son rendement. La question, c’est toujours de savoir à quoi ça sert d’avoir un MAC si c’est pour aller sur Internet et écrire du texte ? Pas la peine de s’acheter un bidule où l’on doit jeter un truc dans la poubelle pour l’effacer pour faire des manipulations basiques que n’importe quel X86 (remplacer x par 2, 3 ou 4) peut faire. Évidemment la réponse cachée c’est qu’au fond, on achète le Mac pour son esthétique ! Un Macbook est forcement plus beau qu’une espèce de truc noir, laid et parfois lourd comme les Thinkpad de IBM. Exit la question de savoir qui est plus performant que l’autre ici. Non, il faut au MACistes un ordinateur beau, mignon, attachant, qui sait lire et écrire et qui sait nous réconforter quand on est déprimé.

Bien sûr j’exagère. En effet, les vrais MACistes sont ceux qui font du design, que ce soit photo, illustration 3D et autres. Car effectivement, l’environnement MAC est relativement plus stable que peut l’être un PC et pour faire des trucs parfois bien compliqués, le minimum qu’on puisse demander, c’est la stabilité. Alors quand il s’agit d’avoir des vraies raisons et qu’on utilise un ordinateur à sa juste valeur, je suis bien forcé d’admettre que l’on soit MACiste ou PCiste, on choisit ce qu’on veut. Fin de la discussion.


Sauf que dans tout ça, ce sont les pauvres consommateurs qui se font bercer par les jeux cyniques et calculées des gestionnaires d’entreprises. Aujourd’hui PC et MAC fonctionnent sous le même fournisseur de processeur, la seule puce qui à elle seule fait presque tout un ordinateur. Le fournisseur en question est Intel, allié de longue date de Microsoft qui a souvent fait dans le passé de ses processeurs une signature PC. Aujourd’hui nous sommes dans l’ère du MacIntel (pour les MACistes...) ou
Apple ayant rempli sa part du contrat en livrant ses premières machines à base de processeurs Intel, la pression se déplace maintenant sur les éditeurs. Charge à eux d’optimiser leurs applications pour le nouveau processeur. Car deux cas de figure se présentent aujourd’hui aux utilisateurs de ces machines de nouvelle génération. Si un logiciel a été révisé pour les processeurs Intel, il fonctionnera directement avec, on peut l’espérer, des gains de vitesse substantiels. S’il contient toujours 100 % de code PowerPC, c’est l’émulateur Rosetta (un émulateur intégré à Mac OS X et invisible à l’utilisateur) qui entrera en piste. (Florian Innocente, Univers Mac).

Oubliées les guerres fratricides entre concurrents et adversaires d’hier. La mondialisation est d’un cynisme sans façon qui n’a pas de nom. Pourquoi se faire la guerre quand on peut se réunir ensemble officieusement pour se partager les parts du gâteau et officiellement se faire une guerre (de peu) de chiffre ?

Autre exemple, on prend d’autres œufs et on refait la même omelette. Cette fois, c’est dans le monde des serveurs. Dans la presse affaires du Vendredi 3 novembre 2006, on apprend que les éternels rivaux Microsoft et Novell ont conclu un accord pour rendre leurs produits compatibles (entendez séparation du gâteau en deux et possibilité de vase communicant entre les deux gâteaux... Fort !). « Les deux compagnies mettront sur pied un établissement de recherches conjoint pour s’assurer que les clients puissent utiliser des systèmes Linus et Windows multiples sur un même espace. L’établissement travaillera également pour améliorer l’interopérabilité entres les documents créés grâces Office, de Microsoft et à son concurrent en libre accès OpenOffice. »

Alors qu’en haut on s’arrange pour ne pas se déranger, dans le bas peuple on discute de ce qui est bon et mauvais entre différents systèmes : PC/MAC, Windows/Linux.


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