L’Allemagne LGBT contre la Hongrie d’Orban : match nul

par Coeur de la Beauce
samedi 26 juin 2021

Le championnat d'Europe de football sera-t-il l'occasion de relancer les grandes causes humanistes ? A l'occasion de la rencontre entre l'Allemagne et la Hongrie, il était prévu de déployer une immense banderole LGBT dans les tribunes, afin de protester contre les lois "homophobes" du premier ministre hongrois Viktor Orban.

L'UEFA a refusé de cautionner cet acte de harcèlement à l'égard des hongrois, ce qui n'a pas empêché un militant "arc-en-ciel" de perturber l'avant-match en pénétrant sur la pelouse, avant d'être évacué par les agents de sécurité. Sur la photo, on remarquera l'attitude indifférente des hongrois, solidaires et patriotes, chantant leur hymne national. Pourquoi auraient-ils accordé de l'importance aux revendications communautaires d'un intrus ?

Deux réflexions s'imposent sur cette affaire. Tout d'abord, depuis une bonne vingtaine d'années le football devient le théatre de l'agit-prop' du politiquement correct. Certes, on ne regrette pas l'époque des hooligans alcoolisés, violents et racistes, qui squattaient les stades pour en faire parfois des lieux de propagande (tribune Boulogne du PSG, celles de la Lazio Rome, les skinheads néo-franquistes de l'Espanol Barcelone etc.). Assister à un match de football est un loisir, un moment de détente, ce n'est pas une arêne où le plus bête vient imposer sa loi.

La sécurisation des stades, la féminisation du public et l'embourgeoisement relatif de celui-ci (le prix d'un billet d'entrée n'est plus bon marché) ont permis de vaincre le hooliganisme et de chasser les brutes incultes des tribunes. On ne peut que s'en féliciter, car la politique ne se fait pas dans les enceintes sportives (nous y reviendrons). Le problème, c'est l'excès de rémédiations qui a conduit l'UEFA à faire dans l'anti-racisme marketting. Désormais, il y a des banderoles, des clips vidéos contre les discriminations raciales qui appartiennent pourtant à une époque révolue. Le moindre propos déplacé (affaire de l'arbitre roumain) fait l'objet de sanctions et de protestations agenouillées des joueurs.

Or, les temps changent et les grandes causes avec. Désormais, c'est la lutte contre l'homophobie qui est mise en avant. On reproche à la Hongrie, dont le gouvernement est démocratiquement élu avec une majorité conséquente dans un pays où le peuple se déplace encore aux urnes (ce qui n'est pas le cas partout), de faire des misères aux invertis. Qu'est-ce qui peut justifier dans la politique d'Orban de perturber un match de foot, de traiter les hongrois de "fachos" et de revoir la décoration du stade ? A-t-il ouvert des camps de concentration destinés aux homosexuels ? Sont-ils chassés dans la rue par une milice armée ? Assassinés par la police islamique comme chez Daech ?

Renseignement pris, on s'aperçoit comme toujours qu'il n'y a rien de bien extraordinaire. Orban veut seulement interdire les publications destinées aux mineurs sur l'homosexualité, comme cela se fait dans beaucoup de régions du monde. Protéger les moins de 18 ans des pratiques sexuelles considérées à risques, ce n'est pas les interdire. Orban est libre de légiférer chez lui, comme Poutine en Russie et Kadyrov en Tchétchénie. Chacun a ses repères, sa morale, ses traditions, qui n'ont pas à être discutées quand la loi est adoptée démocratiquement sans nuire aux uns et aux autres. Orban, Poutine et Kadyrov ne s'expriment jamais, de leur côté, sur nos lois. Donc de quoi se mêle cette police de la pensée qui extrapole toutes les décisions qui ne vont pas dans le sens du "vivre-ensemble" en toute "diversité" ?

Ce qui nous amène à la seconde réflexion. Un stade de football n'est pas une arêne politique. Allier sport et propagande (de gauche comme de droite) est la spécialité des dictatures. Hitler, Staline, Franco, Mao Zedong... Les pires totalitarismes du XXème siècle ont montré la voie depuis les JO de 1936. Aujourd'hui, les démocraties libérales reprennent le principe pour rééduquer le peuple via les loisirs, ce qui est mesquin, stupide et malsain. 

Personne ne changera d'opinion politique en assistant à un match de football. D'ailleurs, nous n'y allons pas pour cela, mais pour nous divertir, nous aérer l'esprit, décompresser une semaine de travail. Les choses de la vie publique, cela se passe ailleurs. Ce mélange des genres devient irritant ! Il y a également cette propagande subliminale qui consiste à pratiquer la "discrimination positive" dans le sport. Or, si MBappé, Benzema et les autres jouent en équipe de France, ce n'est pas pour leurs origines mais pour leur talent et leur sens supposé de l'intérêt général, du collectif, de la patrie. En théorie du moins...

Le peuple en a assez des leçons de morale, d'anti-racisme, de féminisme, d'homophobie, de la part d'élites qui les méprisent au point de leur imposer leur vision du monde jusque dans les loisirs. Que nos dirigeants s'occupent d'abord de l'avenir des jeunes, du partage des richesses, de la sécurité pour tous avant de se faire donneurs de leçons. Les hongrois, qui ont des principes moraux stricts, se fichent des cours d'homophobie des associations subventionnées par l'union européenne. Leurs joueurs l'ont montré en humiliant leurs hôtes allemands par un match nul 2-2 qui est une victoire morale ; les hongrois ont dominé une rencontre qu'ils auraient dû remporter.

On ignore l'orientation sexuelle et l'origine ethnique des buteurs magyars. Nous nous en fichons. Ce qui compte, c'est la performance sportive, le panache, la combativité et l'esprit d'équipe qui ont permis le bon résultat de la Hongrie : les seules valeurs que nous retiendrons de cette rencontre.


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