Les solutions écologiques, difficilement à portée de l’individu lambda
par Marsiho
jeudi 5 octobre 2006
J’aimerais adopter des solutions écologiques... Si je le pouvais !
La visite du Mondial de l’auto me fait écrire ces quelques réflexions sur l’écologie et la possibilité réelle d’adopter des solutions vertes et citoyennes. Sur ce salon, il y a un carré réservé aux énergies propres : GPL, GNV et autre bio-éthanol... Roulant avec un véhicule il est vrai classé dans la catégorie des pollueurs (un 4x4 ! Quelle horreur !), et même si j’adopte une conduite coulée, je voulais me renseigner sur la possibilité d’adopter un carburant plus propre, voire d’intégrer sur mon véhicule un système à bimotorisation (GPL). Et là, j’ai dû déchanter au fur et à mesure de mes questions. D’abord, un GPL coûte cher à l’installation (plus de 3000 euros), d’où un coût d’amortissement à zéro quand le véhicule arrive en fin de vie. De plus, le GPL ne se trouve pas partout, il y a même en ce moment une régression du nombre de stations. Le gouvernement propose bien un crédit d’impôt, mais jusqu’à fin 2006 ; or, vu le coût du moteur, je n’aurais pas pu le monter avant fin 2007...
Du côté du bio-éthanol, après avoir lu tous les bienfaits supposés de ce carburant, adaptable jusqu’à hauteur de 10% dans un réservoir à essence sans avoir besoin de changer le moteur : eh bien, il nous faudra attendre cinq ans avant de voir des stations sur le bord de nos routes. Et encore, seulement 500, soit environ cinq par département ! Quant à l’implantation d’un moteur, là aussi, le prix est conséquent. Reste le GNV (gaz), mais celui ci n’est pas proposé aux particuliers... Donc, je fais quoi ? Je vais attendre un an pour voir si l’électrique se développe un peu mieux dans sa conception, mais franchement, je crois que ce n’est pas demain que je vais changer mon véhicule.
Revenu dans mon véhicule, justement, j’avise le dernier numéro de 60 millions de consommateurs que je n’ai pas encore lu et qui traîne sur la banquette arrière. Il est titré : "Consommer vert". Il présente 50 solutions écologiques. Ca tombe bien, là aussi, car je viens d’acheter une petite maison assez ancienne, et certaines solutions comme la géothermie m’intéressent. Mais là aussi, je sens que je vais rester très classique, car si les solutions sont techniques présentées sont alléchantes sur le principe et pour les bienfaits environnementaux, il n’en demeure pas moins qu’elles sont souvent hors de prix ! Exemple pris au hasard : les chaudières. Aujourd’hui, nous pouvons acheter les chaudières classiques, qui consomment électricité, nécessitent de nombreux allumages et rejettent un taux de CO2 important dans l’atmosphère. La solution ? Installer une chaudière à condensation. L’antithèse de la chaudière classique. Mais regardons les prix... Une chaudière classique me coûterait ... environ 300 et 1200 euros. Et maintenant, voyons le prix des chaudières à condensation... Quoi ?! Entre 2500 et 4000 euros ! Oui, mais il y a un crédit d’impôt de 15% possible, ce qui ramène le prix au minimum à 1900 euros. Ce qui encore largement au-dessus de mes possibilités. Et puis, il y a intérêt à la faire tourner pour l’amortir. Autre exemple : un puits canadien , solution simple pour ventiler et climatiser la maison. L’installation avec creusement du puits et mise en place des différents ventilateurs revient à 6000 euros. Une simple VMC double-flux coûte dix fois moins !
Décourageant, non ? Vivre de manière écologique suppose, quoi qu’en disent certains, un certain niveau de vie, ou plus exactement de revenus. Pas demain que nous allons changer le visage de cette planète, du moins, pas tant que certains gonfleront les prix sous prétexte que nous sommes censés faire des économies par la suite. Certes, on économise quotidiennement, mais cela ne sert qu’à amortir un coût exorbitant. Seule solution à ma portée, des toilettes sèches, mais j’ai peur de perdre mes derniers amis !