RITALINE et RISPERDAL : le duo gagnant de Big-pharma
par Jean-Luc ROBERT
vendredi 30 mai 2025
Le duo gagnant... mais pour qui, vraiment ?
#Ritaline et #Risperdal – le duo gagnant... Je pourrais aussi ajouter d'autres marques prestigieuses faisant le bonheur de Big Pharma et profitant de la grande naïveté de la population. Et les effets à long terme ? On en parle ? Pour quels bénéfices réellement ?
L’ère des pilules miracles
Dans une société où la vitesse, la performance et le contrôle des comportements sont devenus des normes silencieuses, les médicaments comme la Ritaline (pour le TDAH) ou le Risperdal (antipsychotique souvent prescrit pour les troubles du spectre autistique, les troubles du comportement ou les troubles bipolaires) s’imposent de plus en plus tôt… et de plus en plus massivement.
Mais si ce "duo gagnant" fait les beaux jours des laboratoires pharmaceutiques, peut-on en dire autant des patients à qui on les prescrit ? À force de médicaliser des comportements humains complexes, n’est-ce pas la pensée critique elle-même que l’on endort ?
Une réponse chimique à des questions existentielles
Il est indéniable que certains individus tirent bénéfice d’un traitement bien ajusté. Ce n’est pas ici un rejet en bloc des molécules. Mais la tendance à généraliser, à prescrire rapidement et à pathologiser des différences (parfois simplement liées à la neurodiversité ou à des contextes psychosociaux) interroge.
Quand on traite un enfant ou un adolescent sans remettre en question l’environnement dans lequel il évolue, à qui rend-on vraiment service ?
Effets secondaires à long terme : un tabou ?
Pour la Ritaline : troubles du sommeil, perte d’appétit, anxiété, tics moteurs... Et sur le long terme ? Risques de dépendance, effet sur le développement cérébral encore flou.
Pour le Risperdal : prise de poids massive, troubles hormonaux (comme la gynécomastie), symptômes extrapyramidaux, fatigue cognitive.
Ce qu’on promet : meilleure attention, moins de crises, adaptation sociale. Ce qu’on oublie parfois : une identité floutée, une énergie émoussée, des émotions comprimées.
Big Pharma, naïveté collective et responsabilité partagée
Les géants pharmaceutiques prospèrent sur une vision simplifiée de la souffrance humaine : un symptôme → une molécule → une solution.
Et si on repensait la question ?
Plutôt que de diaboliser ou d’encenser les médicaments, posons les bonnes questions :
Quelle est la racine du mal-être ?
Le médicament est-il une béquille temporaire, ou une réponse par défaut ?
A-t-on écouté la personne ? A-t-on exploré d'autres voies (psychothérapie, environnement, pédagogie adaptée, lien social, création) ?
Conclusion : médicament ou mode de vie ?
La Ritaline et le Risperdal sont peut-être des outils. Mais à long terme, ce sont les conditions humaines, éducatives, sociales et affectives qui façonnent vraiment la santé mentale.
Avant de prescrire, peut-être faut-il apprendre à comprendre.
Avant de faire taire, il serait bon d’écouter.