C’est le réchauffement climatique qu’ils disent

par annaba philippe
mercredi 13 mars 2024

C’est à cause de l’effet de serre et donc du CO2.

En fait il s’agit plutôt d’un changement climatique.

En effet, sècheresses et inondations se suivent de façon catastrophique.

Nos dirigeants surtout atteints d’une grande oblitération du discernement,

Furent accros à la Rentabilité-bétonnite-surpopulation.

Alors l’eau de pluie glisse sur les bitumes,

N’atteint plus les nappes phréatiques,

Déjà pompée avec frénésie par les cultures intensives exportatrices rentables.

Et chacun pleure sur les conséquences de ses actes aussi stupides que délétères.

Ce sont les forêts qui font les nuages disaient déjà les Étrusques.

Les Forêts qui se nourrissent, comme les Océans, en absorbant le CO2.

Quelle frénésie nous avons à les raser pour fabrique de vilains meubles

Qu’ensuite, nous abandonnons sur le trottoir à chaque déménagement,

Alors que les si belles armoires et buffets de nos ancêtres

Vivaient dans les familles de génération en générations.

Nous supprimons la diversité forestière également pour nos cultures intensives.

Et aussi pour exploiter des mines de métaux de plus en plus rares,

Dont nous ne pouvons plus nous passer.

Pour un confort aussi artificiel que notre pauvre intelligence,

Comparée à l’invention permanente du monde vivant,

Que nous ne sommes même plus capables d’observer.

Comme des zombies, des morts-vivants, que nous sommes devenus.

Nos grands-parents ne connaissaient pas la matière plastique.

Nos élites nous l’on montrée, par la propagande publicitaire, si pratique,

Que nous leur avons laisser en inonder le monde.

Nous ne pouvons plus nous en passer et ils le savent.

Elle nous déborde déjà.

Les investissements les plus importants des compagnies pétrolières,

Ne sont pas réalisés dans les énergies renouvelables,

Mais dans la pétrochimie.

Après moi le déluge !

« L’homme n’est pas ici-bas pour produire et pour consommer. Produire et consommer n’aura jamais été que l’accessoire, il s’agit d’être et de sentir que l’on existe, le reste nous ravale au rang de fourmis, de termites et d’abeilles ». Albert Caraco (1919-1971), Bréviaire du chaos.

A la différence des humains, les fourmis, les abeilles et les termites ne détruisent rien et recyclent tout, parce que dans le monde vivant, rien ne se crée, rien ne meurt, tout se transforme, pour paraphraser Antoine Lavoisier, un savant, guillotiné par la République.

« La république n’a pas besoin de savants ! » Jean-Baptiste Coffinhal, président du tribunal révolutionnaire, 1993.

Déjà, le présocratique grec Anaxagore de Clazomènes (Vᵉ siècle avant notre ère), dans ses "Fragments" écrit « Rien ne naît ni ne périt, mais les choses déjà existantes se combinent, puis se séparent à nouveau ». 

À sa mort l’organisme vivant se décompose en atomes, mais le savoir-faire des molécules doit demeurer tout en s’enrichissant des expériences acquises dans le vivant. Sinon à quoi serviraient-elles ?

Nous ne sommes que le véhicule provisoire de nos atomes, qui eux, ni ne naissent, ni ne meurent. Les protons, les électrons et les neutrinos semblent quasiment immortels. La durée de "vie" de l’électron serait d’environ 6,6 x 10³⁶.

À la différence des atomes qui nous constituent, nous sommes essentiellement éphémères.

Nous nous construisons de ce que nous mangeons, de tout ce que la terre nous offre : la putréfaction des chairs, des végétaux, la décomposition des roches.

De toutes les défécations qui enrichissent l’humus nous extrayons ce qui apporte de l’énergie à nos cellules. Des millions de molécules et donc d’atomes éternels entrent et sortent à chaque instant afin de maintenir ce corps en "vie".

La forme physique n’est qu’illusion. Cela ne signifie pas qu’elle n’existe pas, mais qu’elle contient, comme tout dans l’univers, l’infiniment petit et l’infiniment grand ; notre corps fait partie de l’univers, mais il est aussi une sorte d’univers.

« Un univers immensément étendu est en réalité la même chose qu’un univers immensément petit » Roger Penrose, (1931), mathématicien et cosmologiste.

« L’apparente finalité de la nature vivante est seulement le résultat de la richesse des combinaisons dont est fait le monde. En soi, il n’y a pas d’intentionnalité dans la nature. Ce n’est pas l’intentionnalité qui guide la combinaison des choses, mais la combinaison des choses qui est à l’origine de l’intentionnalité. » Carlo Rovelli, Écrits vagabonds.

Cette mathématique extraordinaire est inconcevable. Et rien d’autre.

Les atomes éternels transmettent ainsi leur connaissance acquise par leur passage à chaque fois éphémère mais continuel dans la matière inanimée (selon notre perception) comme animée. Cette exploration, cette connaissance transcendantale tient tout debout dans l’univers, tout en participant à ses transformations, à ses bouleversements, suivis, à chaque fois, à sa renaissance encore plus complexe. 

Les atomes qui nous composaient retourneront dans le Tout et s’y disperseront.

Le contenant n’était rien, et il n’est toujours rien.

La réincarnation individuelle, du « Moi », est une illusion.

« L’intelligence de l’homme et celle de l’animal sont naturellement identiques. Comme nous ils souhaitent préserver leur vie du danger. Mâles et femelles s’accouplent, mères et petits s’aiment. Ils fuient les plaines et le froid, préfèrent les grottes et la chaleur… Dans la plus haute antiquité, ils vivaient et se déplaçaient avec les hommes. Puis ils commencèrent à craindre l’homme et à s’en séparer. De nos jours alors que nous sombrons dans la décadence, ils nous fuient et se tapissent dans l’ombre pour échapper à notre cruauté ». Lie Zi, Du vide parfait (Vᵉ siècle avant notre ère).

Philippe Annaba, auteur de « L’Homo sapiens, un animal dénaturé ».


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