Chicane à Go-gauche’s land
par Stéphane W.
jeudi 21 décembre 2006
Ces temps-cii en France, le Go-gauche’s land s’apparente plutôt à un no man’s land. Personne ne sait plus qui fait quoi, qui suit qui, ni qui est avec qui. C’est un peu comme si toutes les provinces autonomes avaient opté pour une séparation à la dure et sans un retour possible. Buffet’s land ne veut rien savoir de perdre son pouvoir de gestion centralisée qui lui confère le poste suprême de candidat de la gauche antilibérale. « J’irai jusqu’au bout dans cette démarche de rassemblement, mais je crois qu’on ne peut plus attendre, il faut rentrer en campagne. » (Reuters).
Autain’s land veut se séparer de Buffet’s land, mais comme elle est dans un lien d’allégeance et de respect (adjointe toute puissante du maire de Paris), elle ne peut que se fâcher de temps en temps mais sans trop avoir à taper dans l’arbre sur lequel elle est assise. Elle se contente donc de dire qu’« il serait irresponsable pour les communistes de quitter ce cadre unitaire" car "ils compromettraient nos chances à la présidentielle même si ce que nous avons construit dépasse les échéances de 2007 »(AFP). Mais pas question d’aller plus loin. Si elle souligne « une logique suicidaire et pour le Parti communiste et pour notre rassemblement », il n’est pas question pour autant d’aller dans un clash total avec la mère patrie. Au mieux, elle « aimerait que ça ne sente pas le sapin... ».
Bove’s land, la province qui avait le plus de chances selon certains de rassembler l’ensemble du Go-gauche’s land a renoncé, et a finalement décidé de passer son tour en attendant une meilleure juxtaposition des astres. Il a plutôt opté pour un fédéralisme fort autour de Buffet’s land. Ce qui a poussé la majorité des autres lands vers de forts sentiments de séparation. Aujourd’hui, c’est toute la fédération qui est au bord du cataclysme.
Si une partie de la gauche de la gauche avait dans un « Olivier, reviens » réclamé la prise du pouvoir par le Besancenot’s land, de profondes divergences entre LCR et le PC semblent insurmontables dans l’état actuel de la situation. Même dans un dernier « un appel spécifique à la direction du Parti communiste », Besancenot n’a su les convaincre et aujourd’hui « l’heure des choix est arrivée ».
Fini, les beaux jours de l’après référendum où tous se tenaient par la main et chantaient en cœur le même discours antilibéral. Aujourd’hui on assiste plutôt à une gauche devenue presqu’inutile.
Pendant ce temps, les empires sarkozyste et ségolèniste se préparent à une guerre sans merci qui fera peut-être le bonheur du royaume lepéniste ou de la république du Bayrou !