Il manque un instit, ça n’arrive pas qu’aux autres

par citoyen inconnu
mercredi 20 décembre 2006

La dissolution de la responsabilité favorise les situations qui ne conviennent à personne. Est-ce l’art de l’éducation nationale pour limiter son budget, ou un fait de société ?

Peut-être, comme moi , n’avez-vous pas encore été dans ce cas, eh oui, une institutrice est en congé maladie depuis mi-novembre à l’école maternelle du chater de Francheville.


Les faits ? Il a fallu deux semaines pour trouver un remplaçant, deux matinées par semaine, qui lui-même a dû prendre un congé maladie après une semaine d’enseignement, puis les enfants ont étés répartis dans plusieurs classes. Ce lundi 18 décembre, l’équipe enseignante prend la décision de ne plus accepter les enfants à la rentrée de janvier en l’absence de remplacement. Le lendemain, une remplaçante est présente... à mi-temps, l’après-midi.

Mais que s’est-il passé, qui doit prendre en charge la situation ? Tout d’abord, pour expliquer les deux premières semaines, la date de fin du congé n’a pas été bien comprise par l’Inspection académique qui aurait compris le 22/11 au lieu du 22/12 (et dans ce cas, pas de remplacant disponible !). Puis il fallait se contenter d’un mi-temps, puis aucun enseignant n’est disponible, puis de nouveau un mi-temps est présent. Mais pour la rentrée, il faut attendre le document officiel de la prolongation du congé maladie pour réenclencher la procédure, même si nous savons déjà que le congé maladie sera renouvelé. Nous serons prioritaires, nous dit-on ! Mais aucune garantie ne peut être donnée.

En résumé, l’école n’a pas de rôle à jouer, l’inspection fait de son mieux du côté administratif : congés maladie et remplaçants disponibles, la responsabilité des parents est identifiée par tous, ils doivent agir pour le retour à une situation "normale".

En limitant la responsabilité de chacun, afin qu’elle soit bien bornée et jugée suffisante par tous, une stratégie peut être mise en place.

Quelle est cette stratégie ? Est-elle celle, affichée, du respect de l’enfant ? Ce qui identifierait le cas de l’école du chater comme un cas particulier, ou plutôt comme les apparences le laissent supposer, une stratégie de limitation trop drastique des coûts ? Dans ce cas, est-ce que l’action entreprise aura pour effet de déplacer un instituteur d’une école moins "mobilisée" vers la nôtre ?

Si nous parlons d’école et d’éducation, nous devons parler de responsabilité globale au sujet des journées de nos enfants. Il faut un interlocteur global qui utilise les moyens de notre époque permettant une réelle réactivité, une présence au Conseil d’école, une transparence sur les moyens mis en place par rapport aux objectifs clairs définis par l’Etat, une centralisation des responsabilités pour l’ensemble de la journée des enfants : école, cantine, garderies, étude, et toute activité couvrant la journée. Difficile à mettre en oeuvre ? Oui, car chacun n’a qu’une part de responsabilité : la mairie, l’enseignant, le directeur, l’inspecteur... mais au bout du compte, que veut-on pour nos enfants ?


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