Immigration ! Régularisations de familles sans papiers !

par Antoine Christian LABEL NGONGO
mardi 11 juillet 2006

Monsieur Sarkozy : La France a toujours été un pays d’immigration. Ce pays s’est construit dans le temps, dans la durée, avec des étrangers qui sont devenus Français en sollicitant la nationalité par naturalisation, ou par le droit du sol, etc.

La France est et restera un pays d’immigration, cela fait partie de "sa condition". Pourquoi essayer de mettre en cause cette particularité ? C’est vrai que nous avons un problème de clandestinité sur notre territoire. Il faut se donner les moyens de juguler cette immigration non contrôlée. Les problèmes à la Sécurité sociale, les budgets exponentiels des services sociaux incitent les autorités à réfléchir pour réduire les dépenses de ces deux gouffres.

L’utilisation de l’expression sans papiers apparaît dans les années 1980 en France, pour désigner toute personne étrangère séjournant sur le territoire français et ne disposant pas de titre de séjour ou de travail régulier, et en cours de validité. L’appellation (ou la qualité) de sans papiers désigne grossièrement les déboutés du droit d’asile et les différentes sortes d’étrangers non admis à un séjour régulier en France. Le sans papiers est susceptible après un contrôle (ou une arrestation) d’être reconduit à la frontière, mais encore faut-il que les autorités françaises sachent de quel pays il est originaire. Certains sans papiers obtiennent des régularisations décidées par l’autorité publique.

La régularisation est le nom donné aux dispositifs permettant à un étranger résidant en France, sans y avoir été autorisé, encore moins invité, d’obtenir un titre de séjour.

Comment faire avec tous ces enfants scolarisés ? Comment s’y prendre avec leurs familles ? Eviter d’être pris pour un laxiste ? Messieurs de Villepin et Sarkozy, comment gérez-vous ce dossier épineux ?

Qu’entendez-vous par "analyser cas par cas les familles de sans papiers" ? Monsieur Sarkozy, le ministre de l’Intérieur, veut, semble-t-il, trouver des solutions, mais qu’en est-il vraiment ? Il nous fait sourire en disant : « Nous n’avions pas de politique d’immigration jusqu’à présent, et c’est pour cela que j’agis. [...] L’immigration zéro n’est ni réaliste, ni même souhaitable, et l’immigration subie a participé à la faillite de notre système d’intégration. »

Il veut nous faire croire qu’il est celui par qui le problème de l’immigration sera résolu. Or ses prédécesseurs ont déjà été confrontés à ces problèmes et ils ont toujours échafaudé des propositions sans pour autant réduire les flux migratoires d’immigrés. Nous avons besoin de comprendre comment une famille, qui a des enfants scolarisés en France, sera choisie de préférence à une autre. Pourquoi elle, et pas l’autre, quelle "déontologie" appliquer ? Monsieur le Ministre de l’Intérieur, soyez plus explicite, de grâce, arrêtez de faire de belles phrases qui ne nous avancent pas dans la résolution de ce problème. La fermeté, la souplesse, et puis quoi d’autre ? Que faites-vous des naissances d’enfants de sans papiers ?

Monsieur Sarkozy à l’UMP propose les mesures suivantes :
• Choisir le nombre d’étrangers admis en France
• Supprimer la régularisation automatique des clandestins au bout de 10 ans
• Encadrer le regroupement familial
• Exiger le respect de nos lois et l’apprentissage de notre langue
• Lutter contre les mariages blancs

Que faire pour juguler les flux migratoires ?

Il ne s’agit que de quelques suggestions pour canaliser l’immigration « sauvage ». Il faudrait mettre à disposition beaucoup de moyens, tant matériels qu’humains, pour canaliser l’immigration de masse.

Le contrôle des flux migratoires doit intervenir en amont des arrivées. Il est nécessaire d’expliquer aux citoyens des pays étrangers que la vie n’est pas si aisée que ça en France. Arrêtez de donner des images idylliques de l’Europe occidentale. Montrez des réalités dissuasives sur le territoire français : SDF, misère, logements insalubres, etc. L’enjeu, comme vous dites, Monsieur Sarkozy, est de taille. Avant de renvoyer une personne dans son pays d’origine, encore faut-il bien identifier la raison de sa présence en France...


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