Les personnes handicapées doivent-elles être maintenues sous le seuil de pauvreté ?

par CHA31
mardi 16 janvier 2007

Le fossé creusé entre l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) et le SMIC (écart de -13,90 % entre 2002 et 2006) est inacceptable et indigne des valeurs républicaines et de l’esprit de la nouvelle loi !

A l’occasion de la réception de la presse, le 11 janvier 2007, pour les vœux du président de la République, la coordination Handicap & Autonomie [CHA] dénonce les résultats de l’un des « trois grands chantiers présidentiels du quinquennat ». Chantier lancé en 2002, la loi du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » laisse un PAN ENTIER INACHEVE : LES RESSOURCES.

Depuis septembre 2002, la CHA défend le projet d’une réforme de l’allocation aux adultes handicapés [AAH], ainsi que des droits à la pension d’invalidité, aux rentes d’accident du travail [AT], maladies professionnelles [MP] et au fonds spécialinvalidité [FSI].

En accord avec les propos de M. Jacques Chirac du 3 décembre 2002, nous demandons que l’AAH devienne un revenu d’existence cumulable et imposable avec les revenus du conjoint et les revenus du travail de la personne handicapée. Et que ceux qui ont été salariés, relevant des droits à l’invalidité, ne soient pas moins bien traités que les titulaires de l’AAH.

Suite à la manifestation du 12 décembre 2006, censée dénoncer l’indifférence du gouvernement face au problème crucial des ressources des personnes handicapées, la CHA juge que le ministre a annoncé une série de "non-mesures".

Envisage-t-on de laisser ce problème aux successeurs ? Il y a urgence !

Pour que :

ON NE PEUT PAS CONTINUER A NOUS PARLER DE CITOYENNETÉ ALORS QUE, DANS LE MÊME TEMPS, ON NOUS REFUSE LA DIGNITÉ.

A la CHA, nous estimons, depuis des mois, qu’il est urgent d’agir car nous ne pouvons pas continuer à proposer aux personnes handicapées, d’un côté l’autonomie offerte notamment par la prestation de compensation du handicap [PCH] et, de l’autre côté à les maintenir dans un assistanat imposé par l’AAH ou les pensions dinvalidité.

Nous demandons depuis le 11 février 2005 que l’égalité des droits et des chances, en matière de ressources, soit rétablie au plus vite puisque, en accordant aux personnes les plus dépendantes le droit de conserver leur AAH si leur conjoint fait office d’accompagnant, il a été créé de facto une inégalité en continuant à priver toutes les personnes handicapées dont le conjoint exerce une profession en dehors du foyer, les pénalisant très lourdement, en dépit de tout bon sens et de toute égalité.

Rappelons que, le plafonnement actuel de l’AAH dissuade fortement les handicapés de se présenter sur le marché du travail. Notre président, qui en a fait l’expérience, se retrouve privé de ressources suffisantes en 2007 pour avoir élaboré un rapport commandé par M. Philippe Bas et donné quelques conférences rémunérées en 2006.

Il est désormais temps d’aller au bout de l’état d’esprit de la loi du 11 février 2005 en respectant pleinement "l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées" et ceci avant la fin du quinquennat.

Monsieur Jacques Chirac, tiendrez-vous votre engagement pour achever le chantier concernant la réforme des ressources ?


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