Présidentielle 2007, les vœux branchés de Ségolène et Nicolas
par Algy
mardi 2 janvier 2007
C’est donc bien confirmé, les citoyens-internautes sont décidément la cible privilégiée des candidats « favoris » pour les élections présidentielles 2007. En faisant ce choix de média, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy (je dois pour être totalement juste préciser que Dominique Voynet et Philippe de Villiers ont fait de même) ont opté cependant pour des styles de communication très différents.
Du côté de Sarkozy, on a choisi la sobriété d’un fond bleu, et le logo de l’UMP : un texte simple, direct, qui s’inscrit sous l’image. On doit reconnaître que tout est fait pour que le but soit atteint : mobiliser les militants de l’UMP, tenter de rassembler les Français... En tout cas, à défaut d’être éventuellement enthousiasmé ou séduit par le programme, on doit reconnaître qu’il obtient une écoute attentive.
Du côté de Royal, l’idée de la fausse vidéo amateur, est, me semble-t-il, la fausse « bonne idée » de « com’ » qui vise à faire populaire et sympathique. Il m’apparaît en effet que le passage d’un cadrage à un autre est tellement désagréable pour l’internaute qu’on en vient à ne se focaliser que sur l’image et que le message, lui, passe presque à la trappe ; en tout cas, on peine à se concentrer sur le fond tant l’image prend la place. On voudrait faire d’elle une simple poupée politique médiatique, on ne s’y prendrait pas mieux... Voilà de quoi alimenter les critiques qui disent que Ségolène, « c’est du vent, c’est du bluff médiatique »... Quel dommage ! Belle occasion ratée de contrer les détracteurs qui ne croient pas dans sa capacité à occuper la fonction qu’elle convoite.
De plus, le côté « faux amateur » est un peu surprenant... On se demande pourquoi ? Les électeurs, les « gens » comme elle se plaît à dire, ne sont pas naïfs. On est presque tenté de penser que cela s’inscrit dans la lignée de son fameux : « Il faut parler de vie chère et non de pouvoir d’achat car cela ne dit rien aux gens. » Si c’est, là, une confirmation qu’elle flirte avec une voie dangereuse qui consiste à infantiliser les électeurs et à jouer de la figure maternelle, en tant qu’observatrice de la vie politique, en tant qu’électrice, Madame Royale me déçoit. Faites-moi mentir, Madame Royal ! Faites mentir ceux qui ne croient pas dans le sérieux de votre candidature !