Sécurité routière
par Noellie
vendredi 27 octobre 2006
Dans le cadre de la Semaine nationale de la sécurité routière, qui s’est déroulée du 16 au 23 octobre 2006, Olivia Lahaye, qui est membre de l’Union féminine civique et sociale (UFCS), nous livre son expérience à propos des interventions effectuées dans vingt-huit collèges d’Ile-de-France.
Tout d’abord, comment êtes-vous devenue membre de l’UFCS ?
Je suis élève avocate et je devais trouver un stage dans le cadre de ma formation. Je suis allée sur Internet et j’ai découvert l’UFCS dans l’espace " Bénévolat ". Depuis juillet 2006, j’assure les visites et les permanences téléphoniques au sein du service juridique, dans l’antenne "consommation" de l’association.
En quoi votre travail consiste-t-il ?
Je renseigne les personnes qui sont en litige avec des sociétés relatives à la consommation, et surtout je les écoute car la plupart sont en surendettement et ont besoin de ne plus se sentir seules. En fait, c’est un conseil juridique que je délivre, pour assister ceux qui le demandent dans leurs démarches. Nous recevons en moyenne une dizaine d’appels par permanence (les permanences ont lieu le mardi et le jeudi matin).
L’UFCS est-elle une association réservée aux femmes ?
Non, il y a deux hommes qui se sont joints à nous. Cependant, l’association été fondée en 1925, à une époque où les femmes n’avaient que peu de droits et n’avaient pas vraiment la possibilité de s’exprimer. C’est dans le but d’améliorer la situation des femmes que l’association est née, mais depuis elle a beaucoup évolué ! Maintenant, notre vocation est d’aider tous les gens qui en ont besoin. Nous avons plusieurs antennes concernant le logement, la consommation, la recherche d’emploi, le civisme.
C’est dans cette volonté d’aider que vous avez souhaité intervenir dans les collèges, auprès des jeunes, afin de leur faire découvrir les dangers de la route ?
Oui, nous avons mené cette action pour la première fois cette année car nous voulions préparer les élèves en classe de cinquième, qui sont sur le point de passer leur première attestation routière, et qui ne se sentent pas encore concernés. Ils pourront ainsi se souvenir de ce qu’ils ont appris quand ils commenceront à conduire des deux roues. Nous avons travaillé en partenariat avec la MAE et le ministère, qui nous a subventionné.
Lors des interventions, quel accueil avez-vous reçu ?
Nous avons sollicité les professeurs et la direction des établissements qui nous ont conduits dans les salles ou dans les CDI, sans problème. Ensuite les élèves se sont montrés attentifs et intéressés, même s’il était dur de les tenir pleinement attentifs durant une heure trente, voire deux heures, ce qui semble assez long pour des jeunes. Malgré tout, ils ont participé, et ils ont retenu les informations énoncées. Je pense vraiment que ça leur a plu, et qu’ils se sentent plus concernés. D’ailleurs l’action a tellement bien fonctionné que nous comptons déjà recommencer l’an prochain.
Quelles méthodes utilisez-vous afin d’inciter les jeunes à la prudence et pour leur faire prendre conscience des risques ?
Nous avons reçu les élèves classe par classe, ils se sont assis, et après nous être présentés, nous avons présenté en détail tous les panneaux que nous avions installés. Nous étions parfois accompagnés par des intervenants ou des agents de proximité qui témoignaient de leur expérience. Nous avions un dossier technique ainsi qu’un quizz de quinze questions, qui nous permettaient de guider l’animation et de les faire participer. Je leur ai demandé de me décrire les panneaux, et avant de partir, nous avons distribué des dépliants récapitulatifs, pour qu’ils puissent se remémorer les informations inscrites sur les panneaux.
Quelles informations contenaient ces panneaux ?
En fait, il y avait une description de l’équipement. Nous voulions les préparer à porter un bon casque, neuf si possible, ainsi que des vêlements longs pour les protéger en cas de chute, et des chaussures adéquates. Nous avons aussi balayé tous les excès que l’on peut avoir en leur donnant la base du bon comportement à adopter, c’est-à-dire respecter la vitesse et les règles de la sécurité routière, être couvert par une assurance, veiller à être vu en maintenant les feux de position allumés à n’importe quel moment de la journée, être attentif aux autres, notamment aux automobilistes qui ne voient pas toujours les deux roues.
Pensez-vous avoir réussi à sensibiliser durablement ces jeunes à la sécurité routière et au bon comportement à avoir ?
Je pense que les informations les plus importantes ont été retenues, mais nous n’avons eu qu’une semaine pour visiter vingt-huit collèges, avec parfois dix classes de troisième, lorsque les jeunes sont concrètement concernés et qu’ils ont déjà des scooters, afin de leur rappeler qu’il y a de gros dangers sur la route, qui peuvent être mortels, et qu’il faut se respecter mais aussi respecter les autres. Il faut être le plus visible et le plus vigilant possible en deux roues. D’ailleurs, il serait bénéfique que les motards préviennent leurs enfants des risques et des protections nécessaires, ce qui pourrait épargner des vies.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.ufcs.org