Salmigondis verbeux

par C’est Nabum
samedi 28 octobre 2023

 

Mots en vrac

 

Il suffit que le laid crut que son compère le beau sut et tout bascula dans un univers fait de bric et de broc dans lequel les mots perdaient le nord et se retrouvent tout à trac et puis en vrac. Le rat tonne sitôt que le chat lut ce curieux texte tandis que se mettant en croix, le met scie la branche sur laquelle on le sert. Dans la confusion le pas sent que la fée scelle bien des secrets, gardant de par devers elle, les raisons de croire en des jours meilleurs, bien meilleurs.

 

Le temps pète et la faux scille, le rat tisse et la raie glisse. Rien n'est confirme à la logique tandis que la mare s'oint d'un étrange brouillard qui rend trouble le lexique alors que la syntaxe se noie dans une flot de paroles trompeuses et de formes verbeuses. Au loin, un phare cire la planche alors qu'à contre-courant, la mousse tache de faire son trou dans un tourbillon insensé.

Un petit lot trie le vrai du faux dans ce verbiage absurde où les mots râlent, vivant une agonie sans espoir pendant que le sot tise dans ce capharnaüm délirant. Est-ce que ce gros sied à votre bon usage de la langue tandis que ce lent vint à votre secours pour ânonner tant que le rôt tint à se faire entendre.

 

S’emmêlant les neurones, les rets pètent et laissent cours à toutes les interprétations. Fort heureusement la vie sert son lot de petites satisfactions et seule la pie rate à trouver son chemin dans ces inextricables circonlocutions. Un convalescent laisse le lit vide pour reprendre pied dans cet univers si confus que le russe tique et le franc chie sans la moindre retenue.

Sortant de la nasse, le rang saigne laissant ce récit tourner en eau de boudin. Cependant si le béotien s'égare en chemin, le pro note ici où là quelques jeux de mots laids qui justifient ce verbiage abscons. Penché sur l'écran, le cou rage de devoir se plier à un tel exercice pour un si futile exercice manquant cruellement de style.

 

Un lecteur assidu, l'ami graine et égraine les astuces qui ne cessent de s'accumuler. Dans la pièce voisine l'amant songe que sa maîtresse d'école ne l'avait pas prédisposé à se farcir un tel pensum. Le frit casse les codes sans pour autant laisser entrevoir un espoir de compréhension. La pie tance l'oie qui a sacrifié l'une de ses plumes que cet insupportable coq case ses saillies langagières qu'il entend faire passer pour la langue des oiseaux.

Le paon tint à se démarquer tandis que sa roue pète en pleine lecture. Le rat vit que le mot était propice pour plonger dans le tout à l'égo de son créateur. De là, le bas lance des appels au secours tandis que la bru tale et le père siffle la fin de la récréation. C'est le retour aux choses sérieuses, la fable propose sa morale alors que les cons servent la leur, en manquant naturellement leur cible.

 

Il est temps de se poser mais la marre rage de manquer d'encre afin que l'eau zone. Il convient dans l'instant que le bas rage pour mettre un terme à ce voyage délirant. Le car table sur sa roue de secours pour se tirer de ce mauvais pas tandis que le cri tique sous le poids indigeste de ce fardeau de mots.

Quand le fou traque la faille, il parvient toujours à ses fins. L'épreuve pour lui est un jeu, la réalisation du défi scelle son triomphe et la grande confusion de celui qui a souhaité se jeter à l'eau lorsque le pont tond les moutons. Sous ses pieds la vague ceint sa tentative des plus viles critiques. L'avis rage sur la toile alors qu'au creux de la vague, la boue gît inerte et sans flamme.

 

Se sentant victorieux, le fou rage cette fois de n'avoir pu interrompre cette tentative délirante. Le bas cille d'avoir cédé alors que de son chemin de ronde, le tour ment et le con joint ses plaintes à celle qui sert de vigie. Peut-on laisser ainsi tenir aux lecteurs de tels salmigondis inintelligibles ? Malgré tout l'écrit vint à bout de son épreuve sous le prétexte fallacieux que cet auteur n'achève jamais un écrit en vain mais tout simplement avec quelques verres de vin.

 

À contre-sens.

Photographies d'oiseaux

Christian Beaudin

 


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