Armstrong après son dernier coup de pédale, comment le qualifier ?

par Antoine
samedi 2 juillet 2005

Lance Armstrong l’a annoncé, il arrêtera le vélo sur les Champs Élysées. Comme un symbole d’une carrière presque vouée au Tour, Armstrong lui rendra un dernier hommage, peut-être du haut de la dernière marche d’un podium qu’il connait tant, et auquel il s’est habitué.

Lance Armstrong, malgré les innombrables suspicions qui pèsent et qui pèseront à jamais sur lui reste un homme, un exemple, un héros. Il incarne tout d’abord le courage, le courage de revenir d’un enfer presque sans issue, le courage de sortir d’un gouffre aux parois lisses. Il s’est battu comme beaucoup d’inconnus se battent chaque jour dans leur lit d’hôpital, il s’est battu pour lui et contre lui. Et aujourd’hui c’est pour eux qu’il se bat. Pour tous ces malades, victimes d’une maladie ingrate, d’une maladie qui déchire et qui épuise le malade et tout son entourage. Lance Armstrong, fort de sa notoriété planétaire, a su, malgré son apparence froide et réservée, procurer toute la chaleur qui lui restait, toute sa foi et son espoir. Ce petit bracelet jaune que sa fondation a mis en vente (www.laf.org), est un symbole de cet espoir. En jouant sur sa popularité outre-atlantique, créant une mode il a vendu des milliers de ces bracelets.

Mais revenons au sport, Lance Armstrong reste un homme mystérieux, froid, impitoyable, envié, à la fois vénéré et haï. C’est sur la routes du Tour qu’il s’est fait un nom, qu’il a su imposer une équipe, un coup de pédale et des envolées extraordinaires. C’est aussi sur la route du Tour qu’il s’est fait hué, qu’il a affronté les pancartes l’accusant de dopage et le ressentiment du publique.

Lance Armstrong en reste du moins un grand champion, car il gagne et il souffre. Il a souffert encore plus dans le passé. La souffrance endurée lorsqu’il gravit un col n’est donc rien comparé à cela se dit-il. Armstrong est également un héros, un héros pour tout ceux qui le regarde de leur chambre d’hôpital, et a qui il redonne la foi et l’espoir. Il s’est battu, il a réussi, et cela fait penser à l’amérique qui accorde tout aux battants (en théorie), c’est le rêve américain.

Lance Armstrong incarne l’amérique et il incarne le champion par excellence, sans états d’âmes. Il restera mal-aimé des uns, adoré des autres. Mais il demeurera des gens pour qui, après ce dernier coup de pédale à Paris, il sera toujours là, ceux pour qui il s’est battu, et ceux pour qui il se battra encore de longues années.


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