Comment l’UE trouve et dépense son argent ?

par Charles Carpentier
mardi 2 mai 2023

Un plan de relance européen (Next Generation EU) de 750 milliards d’euros, un cadre financier pluriannuel (CFP) pour 2021-2027 fixé à 1074,3 milliards d’euros, un budget pour 2023 de 168,6 milliards d’euros en crédits de paiements…

Où l’Union européenne trouve-t-elle tout cet argent ?

L’Union européenne s’alimente principalement à travers ses 27 États membres. Ces derniers doivent verser chaque année une sorte de frais d’adhésion proportionnel à leur revenu national brute. Cela génère à l’UE près de 70% de ses recettes totales (ressource RNB). S’ajoute à cela les ressources TVA, les ressources propres traditionnelles (RPT : droits de douanes), les recettes diverses (rabais britannique) et plus récemment la ressource plastique qui fait payer aux États membres 80 centimes d’euros pour chaque kilogramme de plastique non recyclé.

Conscient de sa dépendance aux États membres et de ses dépenses qui augmentent, l’Union européenne compte mettre en place 3 nouvelles ressources qui devraient lui permettre de financer le fond social pour le climat, de devenir moins dépendante de ses EM et de rembourser son plan de relance. Pour cela, l’UE va développer son marché carbone au secteurs aériens et maritimes, elle souhaite notamment instaurer une taxe sur les multinationales (Pilier 2 de l’OCDE : instaurer une taxe mondiale de 15% sur les entreprises générant plus de 750 millions d'euros de chiffre d'affaires) et créer un système d’ajustement carbone aux frontières (mise en place d'un prix du carbone sur les importations de certains biens en provenance de l’extérieur de l’UE).

Mais alors que fait-elle avec cet argent ?

Plus de 60% des recettes générées par l’UE sont dépensées dans le financement de la PAC (Politique Agricole Commune, aides directes aux agriculteurs et aide au développement rural) et dans la politique de cohésion dont l’objectif principale est de réduire les inégalités au sein de l’Union européenne. S’en suit de diverses dépenses : financement de la recherche et de l’innovation, investissements stratégiques (InvestEU qui remplace le plan Juncker, MIE…), dépenses administratives etc.

Qui sont les bénéficiaires de cette tirelire commune ?

Dans chaque alliance certains en profite plus que d’autres, cela ne veut pas dire pour autant, qu’il y a des perdants.

On distingue, au sein de l’UE les contributeurs nets qui reçoivent moins que ce qu’ils donnent (France, Allemagne, Autriche) et les bénéficiaires nets qui, eux, reçoivent plus que ce qu’ils donnent (Grèce, Roumanie).

C’est la principale raison qui fait que certains partis politique souhaitent faire sortir la France de l’Union.


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