Le goût amer de la condamnation pour diffamation

par William Castel
jeudi 23 octobre 2008

Publié chez Julliard en janvier 2006, la « Domination du monde » le roman de Denis Robert évoquait d’une manière plus troublante encore que les extraits récemment publiés sur Agoravox, la crise financière.

Il mettait en scène Yan Klébert, le double de l’auteur, aux prises avec la Shark Company, une multinationale de la finance basée à Luxembourg qui ressemble à s’y méprendre à Clearstream. La lecture de ces extraits donne des clés originales pour comprendre la crise.

Elle laisse un goût très amer depuis la condamnation en appel de l’auteur en diffamation dont je faisais référence il y a quelques jours.

(…) Où se cache vraiment l’argent de ce qu’il est convenu d’appeler « le crime  » ? Peut-on en évaluer le montant précis ? Pourquoi cela serait-il impossible ? Pourquoi veut-on nous faire croire que c’est impossible ?
 
Des milliers d’articles et de livres traitent ce « problème  ». Des magistrats, des policiers à la retraite, des députés, des journalistes se sont emparés du sujet, sont devenus des spécialistes de ces questions. Ils participent à des émissions télévisées, rédigent des rapports, se réunissent en commissions... Personne, avant la découverte de Klébert, n’avait abordé cette « disparition  » de front : Que deviennent les montagnes d’argent noir générées par le trafic de drogue, le commerce humain, les putes, les ventes d’armes, la contrebande de cigarettes, les bakchichs reçus en liquide, ou en virement électronique sous une fausse identité, les cargos bourrés de pétrole qui naviguent clandestinement ? Comment cette matière noire entre-t-elle ensuite dans la matière blanche de l’économie officielle ?
 
La finance peut-elle fonctionner sans l’anti-finance ?
 
Pourquoi n’est-elle jamais prise en compte dans les calculs d’indice ? Ces indices qui conditionnent nos vies.
 
Cette masse manquante d’argent noir est-elle à tout jamais perdue ? Ou est-elle, au contraire, observable ? Montrable aux autres ? Récupérable ?
 
Yvan Klébert est persuadé que oui. C’est tout le sens de son livre. Il est persuadé, contrairement aux chroniqueurs, aux analystes et aux hommes politiques que le capitalisme est devenu clandestin. On ébruite des nouvelles, on aligne des chiffres pour amuser la galerie, pour faire croire à l’existence de règles. Shark, ses comptes cachés, ses transferts occultes mais enregistrés, ses coffres-forts électroniques, sont à portée de main. Klébert rêve de donner au monde les codes d’accès. On découvrira ainsi que l’anti-matière financière a pris le pas sur l’autre, que tous leurs indices sont bidons, que les vraies informations, celles qui comptent et qui permettent de comprendre le réel, et d’intervenir sur lui, sont accessibles grâce aux archives de Shark.
 
Shark est un monstre informatique traitant soixante trois millions de transactions financières par an, dont une partie importante est cachée, une autre partie effacée... La firme fournit à ses clients un logiciel de transfert, et la liste évolutive des adhérents, avec leurs codes de sécurité. Les clients se débrouillent pour effectuer leurs opérations bancaires, en se jouant des frontières. Shark supervise. Shark organise. Shark garantit la solvabilité des contreparties. Shark fait ce qui lui plait. La multinationale apparaît omniprésente, lointaine, protéiforme, anonyme, imposante, sombre, métallique, muette, secrète, folle, dégénérée. Insaisissable. Ses salariés, hommes-robots décérébrés rivés à leurs écrans, envoient mécaniquement des ordres de virement et de réception, aux quatre coins de la planète.
 
Cayman, Virgin Island, Vanuatu, Moscow, Miami, Kits, Monaco, Frankfurt, Sydney. Malta. Barbados. On peut voyager partout, les fesses vissées à Luxembourg, sur son fauteuil, le nez touchant son écran… Virement de trois millions de dol en règlement actions General Electric. Client Citibank Boston. Contrepartie Indosuez Overseas Panama. Rewind… On cut. On envoie. On matche. On règle. On livre. On voit se succéder les chiffres, nerveux comme des nuées de mouches. On codifie. On est dans ce qui peut paraître irréel, et qui ne l’est pas. On est dans le mouvement, la vitesse. Cette activité semble déconnectée du monde, alors qu’ils sont en plein dedans. Alors qu’au dix-huitième étage, juste sous le bureau de André Lussi, des types ont l’œil sur tout ce qui file. Parfois, en douce, ils effacent. Ni vu, ni connu. Posséder Shark c’est dominer le monde.
(…)
 
Klébert a du mal à assimiler que des journalistes ne se passionnent pas pour ces découvertes. Elles sont pourtant centrales dans le débat sur la mondialisation qui agite quotidiennement les médias :
 
Tout s’explique par la finance, plaide-t-il, l’impuissance des politiques, les fermetures d’usine, les délocalisations, même les transferts de joueurs dans le football..
Passe nous voir à Paris, répondent les autres
 
« Nous sommes ici, avec Shark et son réseau informatique enfin révélé, pour la première fois, dans la matière noire de l’univers financier » écrit Klébert. Il est persuadé que ce qu’on a appelé « le trou noir de la finance  » pour tenter d’expliquer les fuites hallucinantes de capitaux générés quotidiennement par les marchés financiers, est une invention de banquier. Cette invention vise à masquer une effarante réalité. Il pense avoir trouvé l’endroit par lequel ces capitaux s’échappent. Il en a localisé les contours, en a appréhendé le fonctionnement.
 
Matière noire, matière sombre, masse manquante… Nous ne connaissons l’univers de la finance que par les nouvelles que nous en recevons : des informations qui proviennent jusqu’à nous, en s’éloignant rarement de la communication produite par les banques ou les bourses internationales. C’est, à l’évidence, une information limitée (bien que précieuse) qui nous arrive.
 
Klébert vient de trouver la fonction « ralenti  » du système de dilapidation de capitaux. Il se repasse les images et voit des choses que les autres n’ont pas encore vus. Personne avant lui. Il en est sûr. Il en tellement sûr qu’il devient fou. Klébert se vit comme un enfant lointain de l’astrophysicien Fritz Zwicky. Il rêve secrètement, en mettant le point final à son dernier chapitre, que son livre soit l’étincelle qui fasse se heurter matière et anti-matière financière, que la révélation de l’existence des circuits cachés de la Shark Company provoque un Big Bang boursier, une chute brutale des cours, un effondrement du système et surtout une réappropriation des richesses disparues. Klébert est secrètement habité par ces images. Il est habité par cette idée que ce monde-là est fini.
 
(…)
 
Téléphonie, Télécommunication, Domotique. Milliards. Trillions. Envolés. Plans sociaux. Actionnaires floués. Victoire totale et définitive des oligopoles. Klébert vient de lire que la France paraît épargnée par cette crise. Notre bien aimé premier ministre a dit : « Nous ne pouvons pas comparer la situation américaine à la nôtre, les fondamentaux de notre économie sont sains en Europe… ». Le président de l’Autorité des marchés financiers lui a emboîté le pas. « Nos systèmes de contrôle sont fiables. Nous ne pouvons pas comparer la situation française avec la situation américaine ». Le vice-gouverneur de la Banque de France ajoute : « Il ne faut pas que les investisseurs cèdent à la panique, je sais que les Français seront raisonnables  ».
Un des dilemmes de Klébert est résumé en ces quelques mots : tout entreprendre pour ne pas céder à la panique… Klébert sait que ces déclarations complaisamment relayées par ces anciens collègues ne sont que diversion. Grosse Baise Collective.
Scribe méticuleux de l’étiolement ambiant, Klébert lit une trentaine de journaux par semaine, et classe les articles qu’il sélectionne dans un grand cahier à dessin qu’il annote, surligne, gribouille. Il opère ainsi depuis quatre longues années. Cela fait partie de son travail. Classer, archiver, lire, intégrer, proposer, modéliser, trouver la formule, l’angle d’attaque. Il peut ainsi mesurer la fuite en avant des élites, l’aveuglement des hauts fonctionnaires, les partis pris des analystes mensualisées, les stratégies des lobbyistes. Tous savent bien que les indices boursiers sont truqués et les statistiques officielles largement bidonnés. C’est bientôt fini. Dans quelques jours, Klébert rangera ses cahiers. Machinalement, il clique sur le site de Shark, relit le dernier discours, entoure son visage sourire bizarrement enjôleur. Il a les traits creusés et comme une insondable tristesse dans le regard. Klébert surligne le titre : « Capital without border ». Capitaux sans frontières. Rien de nouveau sous le soleil de la Shark Company. Le PDG vante le marché tout puissant, seul arbitre des rivalités humaines. Les inventeurs du libéralisme n’avaient pas imaginé qu’un outil comme Shark allait pervertir leur projet. Avec Shark, inutile de respecter les règles. Ils ont créé sans le savoir l’arme qui va les détruire.
(…)
 
Klébert a beau exhiber ses preuves, ses documents, ses listing informatiques, ses témoignages, il est trop tard. Il a la masse contre lui. Le nombre. L’inertie. Lui, le champion du réel (les faits, rien que les faits) se retrouve violemment projeté dans le camp de la fiction. Il a beau se débattre, hurler qu’il est sérieux et concret, personne ne veut le croire. La réalité qu’il dévoile est trop dérangeante. On s’est donc arrangé avec elle. Collectivement. Klébert s’est braqué. Il a cru qu’on pouvait avoir raison seul contre tout le monde.
 
(…)
 
Tout est en place pour que le système de dissimulation et de désinformation mis en place par la Shark Company continue à fonctionner. D’un côté, le travail des informaticiens, les effacements de trace informatique, le pillage organisé des richesses du monde et des nations. De l’autre, les nouvelles débités par les journaux.
 
D’un côté, les affaires judiciaires où l’on voit toujours les mêmes images de journalistes aux sourires sclérosés, de juges entrant et sortant d’un palais de justice, la mine préoccupée. D’un côté, les déclarations publiques d’hommes politiques se plaignant de la conjoncture, de la mondialisation. D’un côté, les indices boursiers incitant les petits actionnaires à toujours en ajouter une couche. D’un côté les travailleurs sociaux de plus en plus nombreux. Et les yakuzas, pareil. D’un côté les bombes d’Al Qaeda. D’un côté, l’Irak et le deuxième mandat de Bush. D’un côté la richesse des pétroliers texans et des vendeurs d’armes. D’un côté l’Europe balbutiante qui n’en finit pas de se demander où passe l’argent et de se battre à propos d’improbables constitutions. D’un côté le Luxembourg fier et gonflé d’orgueil avec sa classe politique et ses magistrats compromis jusqu’à l’os. D’un côté, le bruit du monde.
 
De l’autre, le travail silencieux de l’argent.
 
Au milieu, un passage secret. Les galeries souterraines de la Shark Company. A sa tête, un banquier suisse qui vous parle de l’ogre de Bethléem comme s’il s’agissait d’un vieil oncle.
 
Arrive Klébert et son livre. L’attaque est frontale. Notre héros met à nu un système qui profite à de plus en plus d’initiés au détriment du plus grand nombre. Vous, moi. L’histoire apparaît tellement anachronique qu’en se cognant à la vitrine médiatique, elle prend des allures de fiction. C’est le monde à l’envers. Tout a été mis en œuvre pour préserver le silence de l’argent. On a transformé Klébert en personnage virtuel et son livre en une petite musique lointaine. On nous a rendus sourds à son message. On a associé Klébert et son livre à des thèses obsolètes et partisanes. Nous avons refoulé le message de Klébert. Nous avons fini par l’oublier.

(…)
 
En cosmologie, la lumière est source d’informations. C’est par l’étude scientifique des déplacements de la lumière qu’on en est venu à une cartographie de l’univers. Les astronomes s’accordent désormais à penser que 90% de la matière dans l’univers n’émet pas de lumière. L’existence de cette matière, dite matière sombre, est inférée à partir des perturbations gravitationnelles qu’elle apporte à la matière lumineuse. De la même manière, une matière sombre n’émettant aucune information vers l’extérieur occupe dans une proportion identique et exponentielle, l’espace financier planétaire.
 
La communication emphatique orchestrée par des médiaworkers proches des milieux financiers et l’invention artificielle d’indices, ne visent qu’à masquer une faillite généralisée du système capitaliste en général. Et de la Shark Company en particulier. La matière noire de la finance, l’enrichissement de quelques uns au détriment du plus grand nombre mais surtout la financiarisation de l’économie et la déconnection de la bulle spéculative du monde des hommes et du travail, tendent vers une sorte de Big Bang financier planétaire.
 
Le monde financier fonctionne sur à peine 10% d’argent réel lié au travail des hommes. Le reste ne sont que promesses, de la spéculation et du vent. Une infernale fuite en avant aura lieu sans que personne ne s’en émeuve. Tous, riches et pauvres, dominants et dominés, nous nous nourririons de cette matière sombre de l’univers financier. Les dominants sont mieux informés et peuvent prévoir toute défaillance du système en se mettant à l’abri. Klébert s’appuie sur les mécanismes des crises argentine et japonaise pour étayer son raisonnement. Si les banques et particulièrement la Shark Company écrit-il dans un article inachevé, n’avaient pas renfloué ces pays, les dégâts auraient été bien graves et auraient pu se propager au reste du globe.
 
« Ce n’est qu’un recul de l’échéance » prédit Klébert qui voit la crise argentine comme un avant-goût de ce qui nous attend : « Les banquiers, à force de mensonges et d’absence totale de contrôle vont arriver à un point de non retour. »
 
Le point de non-retour sera le moment où plus rien dans les échanges financiers ne pourrait être compensé.
 
La compensation bancaire était pratiquée en Indes bien avant de nous atteindre. Les Indiens, grands voyageurs, ont compris très tôt qu’il ne servait à rien de rembourser ses dettes sur l’instant. L’économie devait fonctionner sur d’autres règles. Votre oncle de Delhi vous prêtait mille roupies. Votre frère de Bombay remboursait votre sœur le mois suivant qui redonnait l’argent à votre cousin de Bangalore qui finissait par rembourser votre oncle en lui laissant un petit cadeau. A charge pour vous de rembourser votre cousin de Bangalore. Le système s’auto-suffisait et marchait à la confiance. L’idée de trahison était impensable. Les banquiers occidentaux s’en sont inspirés au moment où ils ont créé la Shark Company. Le pot commun qui cautionnait les crédits et les prêts entre adhérents était tellement fourni que jamais on ne pensait en voir le fond. La grande famille des banquiers se serrait les coudes. Shark compensait. Ce qui unissait les clients du système n’avaient pourtant rien à voir avec la confiance, tout à voir avec l’appât du gain. Le point de non retour, ce moment si particulier où plus rien ne pourrait être compensé, paraît inéluctable.
 
La multinationale et des banques complices ont fini par attaquer Klébert et ceux qui le citent dans des proportions que je n’avais pas imaginées. Depuis la sortie de son livre, il croule sous les procès. Certains ont été jugés et il les a perdus faute d’avocats. Il est également poursuivi pour vol et recel de vol de secret bancaire.
 
Shark est passée à l’offensive. Suite aux plaintes nombreuses déposées contre lui et aux dommages et intérêts réclamés, plus aucun journal n’évoque l’histoire des comptes cachés de la Shark Company. Toutes les plaintes reprennent largement l’article du Monde. Dans les procès, Langman et ses associés plaident partout la manipulation, l’absence de sérieux de l’enquête, le chantage, le vol et le trafic de documents, la partialité de Klébert militant anti-capitaliste aveuglé par des a priori d’un autre temps. Klébert a sans doute été décontenancé par tant de mauvaise foi. Chacune de ses condamnations est reprise par les agences de presse et les journaux financiers.
 
(…)
 
Le PDG et les principaux dirigeants de la firme ont été sacrifiés.
 
Un autre élément les a davantage inquiétés. Si les traces des transactions sont effectivement effacées dans les documents remis aux banques et aux clients, elles sont conservées dans la mémoire du système informatique de Shark. Dans un endroit très particulier. Un endroit quasi inaccessible où se concentre l’Information. C’est à celle-là que jamais personne ne doit avoir accès. Cette révélation dont Klébert n’a pas mesuré l’importance a créé un début de panique parmi le groupe d’initiés à la tête de la Shark Company.
 
Toutes les informations qui passent par les canaux secrets de Shark sont des informations qui travaillent contre la démocratie.
 
(…)
 
On saisit brusquement que la ronde de l’argent ne pourra durer éternellement. Tout va bientôt s’arrêter. Nous sommes à l’aube d’une catastrophe, comprend le PDG. Nous sommes allés trop loin.
 
La Shark Company est le talon d’Achille du système qui régente le commerce de l’argent et des valeurs entre les hommes. André aurait aimé leur dire d’arrêter. Il ne sait pas comment s’y prendre. Arrêter les activités de Shark est devenu impossible. La matrice vit sur elle-même. Les banquiers s’en nourrissent sans atteindre son coeur.
 
Le PDG a longtemps cru que le mouvement de l’argent sur les autoroutes de la finance serait perpétuel. On a appauvri les nations. On s’est éloigné du travail des hommes. On a créé un monde sans loi détaché de l’autre monde, celui des hommes et des lois. On a fabriqué de fausses richesses et on s’est servi de celles du monde réel. Quand ça n’allait plus, on a déclenché des guerres ou des catastrophes. On a vécu dans le mythe que ces deux mondes étaient indépendants. Le point de contact entre eux c’est Shark. Le moindre heurt pourrait faire tout exploser. Une dette colossale s’est accumulée. L’information doit rester secrète. Si la nouvelle se propage, le système entier s’effondrerait. Comme la finance a infiltré toutes les strates de la société, il est impossible d’imaginer un effondrement de Shark sans une chute brutale des Bourses et des faillites bancaires à répétition. Donc un écroulement général de la société marchande. Si Shark, le monstre informatique cessait du jour au lendemain ses activités, les salaires ne seraient plus versés. Les Etats seraient incapables de faire face. Des révolutions éclateraient. Des hommes prendraient des armes. Nous entrerions dans un cycle de barbarie. Le piège apparaît infernal.
 
(…)
 
Ce centre névralgique de la finance parallèle où l’argent noir se déverse dans l’économie officielle, était conçu pour être inaccessible. Cet endroit si particulier où s’effacent à mesure qu’ils défilent les ordres de virement devait rester à jamais non identifiable. La quantité des informations financières confidentielles qui y sont concentrées est phénoménale. Les valeurs qui transitent par ce canal vont au delà de ce que l’on peut imaginer. Tous ceux qui souhaitent cacher leurs fortunes, masquer leurs opérations illicites, acheter en douce des paravents respectables passent par là.
Passaient...
 
La matière première de la Shark Company, avant la vitesse et la sécurité des échanges, c’est le secret. La multinationale vend du secret. Klébert, dans son livre, n’a pas suffisamment insisté sur ce point. Il a compris trop tard l’ampleur de ce qu’il divulguait.
 
(…)

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