Les Français veulent reprendre leur destin en main

par Michel FARINET
mardi 20 mars 2007

La solution : des initiatives et des référendums.

C’est en tant que citoyen moyen que je voudrais apporter ma contribution à ce débat. Il me semble que chaque citoyen a le devoir d’apporter ses idées, ses compétences et ses talents à cette campagne électorale actuellement vide. Les enjeux politiques sont si importants qu’il me semble indispensable de mobiliser toutes les énergies dans un esprit de large ouverture citoyenne. Je me fixe volontairement les critères suivants : sincérité, authenticité. Les réponses ne devront être ni partisanes, ni politiciennes mais exclusivement « citoyennes ». Je crois qu’en cette période électorale particulière, c’est la première condition pour être crédible vis-à-vis des Français qui n’ont plus confiance en leurs représentants. Pour avoir des chances de répondre avec pertinence à ces questions, il convient d’établir un état des lieux de la situation politique de la France dans le cadre de l’Europe et du monde.

C’est Halloween démocratie. Un fantôme de démocratie.

En effet, le système politique actuel n’est plus crédible aux yeux des citoyens français. Nous sommes en monarchie républicaine. Le chef de l’État commande et le reste de la classe politique obéit, plus ou moins. C’est un système peu démocratique et hypercentralisé. C’est surtout un système peu efficace qui a engendré une énorme dette et fait reculer régulièrement la France dans les classements de compétitivité, de pouvoir d’achat, d’emploi. Dans tous les cas, les politiciens sont tous d’accord pour se partager tous les pouvoirs entre eux, en excluant les citoyens des moyens de décisions. Le grand malheur pour les citoyens, c’est que l’intérêt des élus est accaparé à 80% dans le but de se faire réélire. En fait il ne reste que 20% de leur temps à consacrer à la résolution des problèmes des citoyens ordinaires.

Les candidats providentiels ne sont ni d’enfer ni du ciel.

Que constate le citoyen ? Il voit des « demi-dieux » qui aspirent très fort à devenir « Le Dieu de la République ». C’est leur objectif et chaque citoyen voit bien qu’ils sont prêts à tout pour accéder à cette consécration. Les promesses, les programmes sont secondaires. Comme de toute façon, selon la formule d’un vieux politicien : « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent », les politiciens ne s’en préoccupent pas beaucoup. Ils s’attachent à produire essentiellement du spectacle, de l’apparence, de la poudre aux yeux. Notre système politique encourage le mensonge comme étant une pratique normale. Pour les citoyens, il est urgent de réagir. Nous avons une fenêtre de tir avec les élections pour faire pression sur les politiques qui, ensuite, durant cinq ans ne nous écouteront plus.

Nous en prenons pour cinq années à être grugés, à être trompés.

Comment les citoyens français croiraient-ils encore à la politique sous cette forme qui a démontré son inefficacité ? Chacun peut noter que leur offre politique est à peu près la même depuis des douzaines d’années. En résumé le système est le suivant : les candidats flattent les citoyens pendant quelques mois avant l’élection et après, pendant cinq années, ils les oublient. Parce que le citoyen peut le constater chaque jour, les critiques les plus méchantes viennent de leurs collègues de la classe politique. C’est entre eux qu’ils sont les plus féroces. Mais n’est-ce pas du guignol organisé ?

Arrêtons cette grande mascarade ! Les citoyens en sont malades. Le monopole aux deux gagnants. Stop ! Ca dure depuis trop longtemps. Les politiques nous ont prouvé leur immense incapacité.

Peut-être serait-il temps de relire attentivement la Constitution de 1958. Son Article 3 stipule que la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Le suffrage peut être direct ou indirect. Les citoyens constatent tous les jours que la démocratie représentative est une pratique qui représente mal les citoyens et leurs aspirations. Les représentants du peuple ont oublié qu’ils étaient seulement représentants et pas propriétaires de la nation. Il conviendrait de recentrer la démocratie vers le « peuple souverain ». La proposition concrète qui ferait bouger les choses serait d’inscrire dans la Constitution le contre-pouvoir des citoyens. D’ailleurs, dans ses engagements de campagne de 2002, le candidat Chirac l’avait promis. Mais il a oublié cette promesse, comme beaucoup d’autres, en cours de mandat ! Ainsi les citoyens pourraient-ils croire à nouveau à la politique en participant effectivement aux choix et aux décisions qui les concernent. Parce que les citoyens aspirent à une pratique politique qui apporte des solutions à leurs problèmes concrets. En 2005, le rejet avec près de 55% des suffrages exprimés du Traité établissant un projet de Constitution pour l’Europe aurait dû faire réagir nos politiciens. Il n’en a rien été ! Pourtant ce rejet était la preuve de l’énorme fossé qui existe entre la classe politique et ce que veulent vraiment les citoyens. Voilà pourquoi les citoyens veulent reprendre leur destin en main.

Il faut changer la politique pour revenir aux bonnes pratiques.

Pour que les citoyens croient à nouveau à la politique, il faut remplir certaines conditions. D’abord il faut que la souveraineté nationale s’exerce conformément à la Constitution. Son principe de base est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple, chacun devant se soumettre à la volonté de la majorité qui représente ce que veut la nation. L’objectif commun étant l’intérêt général. La Constitution ne connaît que le peuple français composé de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Par la pratique du « référendum d’initiative populaire », les citoyens retrouveraient leur dignité. Ils seraient de nouveau respectés par la classe politique et, surtout, ils pourraient concrètement participer à la construction d’un meilleur avenir pour leurs enfants et leurs petits-enfants. Une vraie démocratie participative au débat et à la décision.

Le temps du pouvoir citoyen est venu au peuple souverain. Les politiques doivent partager un pouvoir qu’ils ont mal géré. Le référendum populaire c’est l’avenir qui est dans l’air.

Le texte de référence étant le livre papier et numérique : « Référendum, Initiative ! » de Michel Farinet (Le Manuscrit).


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