Noosphère, Patrice Van Eersel

par marko
vendredi 15 avril 2022

« Toute la question, à ce moment critique, est de veiller à ce que cette prise en masse des individualités s’opère non pas de façon “totalitaire”, pour user de ce mot nouveau venu d’Italie, dans une coagulation forcée et tyrannique des énergies humaines, mais dans ce que j’appellerais une “conspiration d’amour” animée par les forces de la sympathie. »

Pierre Teilhard de Chardin

« Toute la question, à ce moment critique, est de veiller à ce que cette prise en masse des individualités s’opère non pas de façon “totalitaire”, pour user de ce mot nouveau venu d’Italie, dans une coagulation forcée et tyrannique des énergies humaines, mais dans ce que j’appellerais une “conspiration d’amour” animée par les forces de la sympathie. »

Pierre Teilhard de Chardin

 

Le concept de Noosphère a été inventé et conceptualisé par Pierre Teilhard de Chardin et Vladimir Verdnaski au début du XXème siècle. Ils désignent ainsi la conscience collective émergent de l’odyssée de la matière/conscience et de son évolution vers toujours plus de complexité et de profondeur, mais aussi de verticalité. La noosphère est ce qui doit couronner l’anthropocène pour permettre à l’espèce de se transformer avant de s’annihiler…

Géologue, paléontologue, brancardier dans les tranchées au cours de la première guerre mondiale, darwiniste convaincu, et jésuite mis à l’index par le Vatican pendant toute sa vie, Pierre Teilhard de Chardin est un visionnaire au profil atypique. C’est dans les tranchées de la première guerre mondiale qu’il a la révélation d’un processus évolutif, mêlant le Christ et Darwin allègrement, qu’il ne cessera d’enrichir et de développer toute sa vie, combinant intuitions mystiques et un travail scientifique acéré et exigeant.

Vladimir Vernadski est lui aussi un scientifique de renom, dont l’amour pour la Vie et la science se prennent de plein fouet le bolchévisme et les troubles de ce début de XXème siècle. Lors d’un séjour en prison, alors que tout lui semble perdu, il a l’illumination de pouvoir toujours « s’appuyer sur l’infini » pour faire face aux vertiges de cette humanité en évolution dans le sang et la douleur. Il suivra cette voie lui aussi, sans confondre la maîtresse conscience/intuition du serviteur raison/dialectique et laisse un héritage scientifique riche et est encore considéré comme l’un des fondateurs de la géochimie moderne et de la biogéochimie. Il est aussi un des premiers à parler de l’activité humaine sur le climat, mais reste peu compris et entendu.

100 ans après, ce livre raconte la rencontre entre le jeune Sacha, persuadé de l’effondrement en cours de nos sociétés thermo industrielles et le narrateur qui tente d’ouvrir des perspectives constructives face à l’impensable. Bien que le livre soit relativement court, j’ai pris de nombreuses notes et il a été difficile de sélectionner lesquelles retranscrire ici, mais il y a sûrement de quoi donner envie de creuser !!! Les citations en italiques sont des extraits de livres et lettres de Teilhard de Chardin (TdC) ou de Vernadski, le reste, ce sont des citations du livre.

 

Source de l'article : https://unmultiple.wordpress.com/2022/04/15/noosphere-patrice-van-eersel/


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