Lettre ouverte à Xavier Bertrand sur l’accord UMP-Delanoe

par Christian Vanneste
mardi 31 août 2010

Monsieur le Secrétaire général,

Une rumeur médiatique persistante, alimentée par des confirmations susurrées avec une évidente satisfaction par des sources proches de la Mairie de Paris, nous suggère qu’un accord serait trouvé entre celle-ci et l’UMP -entre autres- afin de mettre un terme à une action judiciaire. L’UMP participerait donc au remboursement des sommes réclamées par la Ville de Paris en raison des emplois prétendument fictifs, financés, selon elle, au profit du RPR.

En tant que membre de l’UMP, parlementaire siégeant à l’Assemblée nationale sur les bancs du Groupe UMP, je vous demande solennellement d’apporter un démenti absolu et définitif à ces rumeurs.

De récents sondages ont révélé le doute installé dans l’opinion publique sur la morale des responsables politiques, en particulier de la majorité. L’UMP doit donc avoir dans ce domaine une attitude exemplaire. Elle doit être irréprochable. Elle n’a pas à se prêter à je ne sais quelle transaction car on ne transige pas avec la délinquance, si elle est avérée, ce qui n’est pas actuellement le cas, et quels qu’en soient les auteurs.

L’UMP est un grand mouvement démocratique : il ne serait pas convenable que des décisions soient prises « à l’insu du plein gré » de ses militants, et plus généralement des contribuables Français qui financent de leurs impôts la plus grande partie du budget des formations politiques.

De manière plus générale, le climat moral de la démocratie Française est profondément altéré par le soupçon d’une société de connivence, à travers laquelle la France d’en haut, qu’elle soit de gauche ou de droite, trouverait des arrangements, quand celle d’en bas affronterait la crise dans sa brutalité. Certains n’hésitent pas, pour résumer cette situation, à parler d’UMPS.

Ne leur donnez pas raison ! Sans vouloir attribuer à mon exemple une importance qui me ferait manquer de modestie, je vous rappelle que j’ai du faire face à un procès qui portait sur des propos, et non sur des questions d’argent. Je l’ai gagné au nom de la liberté d’expression, et je n’ai demandé aucune aide à la formation politique à laquelle j’appartiens et héritière de celle à laquelle j’ai adhéré en même temps que je m’engageais politiquement en 1977.

Je vous prie de croire, Monsieur le Secrétaire général, en l’expression de mon sincère dévouement.

Christian Vanneste


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