Princesse Kate et Roi Charles III victimes de maladies nosocomiales ?

par hugo BOTOPO
jeudi 14 mars 2024

Les récentes interventions chirurgicales de la Princesse Kate et du Roi Charles III, au London Clinic, ont donné lieu à des complications et à des séjours supplémentaires avec des suivis des traitements. Alors que les interventions étaient classiques et courantes ! Le peu d'informations divulguées au public laisse libre cours aux interrogations, en tenant compte de la réputation du NHS anglais qui fait cependant de son mieux avec les moyens alloués ! Les possibilités de contracter une infection nosocomiale dans un établissement de soins augmentent lorsque la forte activité et le manque de personnel favorisent une déficience de l'hygiène.

 

En absence de données du NHS, on peut se rabattre sur les données des Autorités Nationales de Santé Françaises qui estiment à 750 000/an le nombre de patients contractant une infection nosocomiale en milieu hospitalier, soit environ 5% des patients séjournant dans les établissements. On peut admettre des chiffres du même ordre chez nos voisins britanniques. En France, les cas les plus graves donnent lieu à 4000 décès par an en cause unique et à plus de 9000 en comorbidité avec d'autres facteurs. Le taux d'occcurence des maladies nosocomiales est de l'ordre de 5% et fort heureusement les bactéries pathogènes (fréquentes en milieu hospitalier et souvent présentes sur les patients lors de leur admission) sont facilement combattues par la gamme d'antibiotiques existants.

Cependant, certaines bactéries pathogènes ont développé des mutations pour les rendre résistantes aux antibiotiques qu'elles ont cotoyés soit lors d'administration de médicaments comprenant des antibiotiques, soit lors de l'absorption de produits carnés issus d'animaux ayant reçu des antibiotiques pour les soigner et/ou pour activer leur croissance. Alors dans ce cas, l'émergence d'une maladie nosocomiale est quasiment impossible à traiter avec les antibiotiques du marché ! Et l'issue finale est quasi systématiquement la mort du patient ou une amputation !

 

Traitements des maladies nosocomiales à bactéries résistantes aux antibiotiques

Dans le langage courant le terme "maladies nosocomiales" se limite aux cas où l'infection est provoquée par des bactéries résistantes aux antibiotiques !

Il existe deux possibilités de traitement :

- 1- L'utilisation d'antibiotiques de synthèse, soit avec les récents pas encore utilisés dans les élevages et en cours d'évaluation très favorable sur les humains, soit avec des antibiotiques "primitifs" comme la pénicilline dont l'utilisation a été abandonnée il y a plusieurs décennies, aussi bien en élevages que chez l'homme ! Des résultats positifs ont déjà été obtenus ! Il faut utiliser cette voie avec parcimonie et la réserver aux maladies nosocomiales résistantes aux antibiotiques !

- 2- L'adoption de la "phagothérapie"  : une thérapie découverte il y a plus d'un siècle par Félix d'Hérelle à l'Institut Pasteur en 1917, qui est simplement une antibiothérapie naturelle existant depuis la nuit des temps de l'évolution. Le vecteur antibiotique est un virus spécifique à chaque souche bactérienne, même pathogène, qui pénétre dans la bactérie, y est multiplié en grand nombre (de 50 fois jusqu'à 200 fois dans certains cas) puis est éjecté lors de l'explosion de la bactérie hôte, les nouveaux virus partant en chasse vers les bactéries voisines ! Ces virus "antibiotiques naturels" sont appelés "PHAGES". Ils ne sont pas dangereux. Félix d'Hérelle pour obtenir l'autorisation de son professeur (à l'hôpital des enfants Malades) a d'abord bu le filtrat pour traiter la dysenterie des enfants et comme le lendemain il ne présentait aucun symptome, alors il a pu faire boire aux enfants malades un petit volume du filtrat contenant selon les hypthèses de l'époque des "animacules" capables de détruire les bactéries pathogènes de la dysenterie : le lendemain les enfants étaient en voie de guérison rapide et en deux jours tous les symptomes avaient disparus !

Félix d'Hérelle s'est attaqué à d'autres infections pathogènes, en particulier celles contractées par les blessés de guerre (dans les tranchées et dans les hôpitaux), avec succès évitant beaucoup d'amputations de membres et de décès. Après la guerre les recherches sont poursuivies sur d'autres bactéries (Escherichia coli, staphylococcus aureus, vibrion du choléra etc...). A l'époque il n'y avait pas de bactéries résistantes aux antibiotiques !

La phagothérapie a vu son développement ralenti après la découverte de la pénicilline et autres antibiotiques de synthèse, avec quelques irréductibles qui ont constaté depuis plus d'une décennie que les phages restaient éfficaces même sur des bactéries pathogènes ayant développé une résistance aux antibiotiques !

 

Une REGLEMENTATION INADAPTEE  : celle des médicaments !

La DECLARATION d'HELSINKI en 1964 (document 17.C), amendée à plusieurs reprises concerne principalement les médicaments et la façon de les tester sur l'homme. Elle est à la base des réglementations dites AMM (Autorisation de Mise sur le Marché). Elle rappelle cependant qu'il y a des traitements sous la responsabilité des médecins prescripteurs de préparations pharmaceutiques définies par ordonnance et d'autres dits compationnels, lorsque dans des cas très graves il n'y a aucun autre traitement efficace avec des risques avérés de décès ! Dans ces deux familles de traitement la procédure d'obtention de l'AMM n'est plus obligatoire !

Les virus "phages" n'étant pas des médicaments comme peuvent l'être aussi l'alcool pharmaceutique, l'éther, le mercurochrome, l'eau de Javel et autres produits bactéricides et/ou virucides (d'usage externe), il n'y a pas une obligation formelle de passer sous les fourches caudines réglementant l'AMM ! Cependant en France, tout le Corps Médical, les Big Pharma, et les Autorité de Santé qui supervisent (en pleine concertation) ces deux catégories, s'accrochent aux obligations de la Déclaration d'Helsinki sur l'obligation généralisée de l'AMM ! Il y a cependant quelques exceptions et la phagothérapie n'a pas totalement disparu  ! L'URSS étant coupée de l'Occident a développé la phagothérapie en particulier en Géorggie à Tbilissi, ville d'origine d'un chercheur-stagiaire "Eliéva" et fondateur d'un institut qui porte son nom, et à Moscou, à Saint-Petersbourg, les pharmacies proposent des préparations de phages !

En France, il existe, au moins, un hôpital en région parisienne où le service des infections microbiennes propose -dans la plus grande discrétion- des traitements à base de phages ! Et depuis peu une entreprise de recherche-développement se propose d'une part de fournir des phages à la demande de médecins, et d'autre part, de tenter d'obtenir des AMM dans le cadre de la réglementation !

 

Retour sur le cas emblématique des deux membres de la famille royale britannique

Si pour la Pincesse Kate, l'infection nosocomiale contractée lors de l'intervention chirurgicale, est plus que probable, on ne sait pas avec certitude si l'infection bactérienne pathogène était résistante ou pas aux antibiotiques. Toutefois , les multiples courts séjours n'auraient pas dû avoir lieu dans le cas du traitement classique d'infection nosocomiale non résistante aux antibiotiques ! Après près de deux mois tout semble être rentré dans l'ordre : tant mieux ! Et les informations sur le traitement effice resteront ultra secrètes !

Pour le Roi Charles III, le séjour a dépassé les prévisions : les communications étaient un peu confuses initialement sur la découverte "inopinée" d'une anomalie ayant une ressemblance avec un cancer en phase initiale. Ensuite la communication officielle concernait un léger cancer traitable par des moyens classiques (rayons), nécessitant le retour du roi à intervalles temporels réguliers ! C'est peut-être l'entière vérité, ou c'est une "communication" pour masquer les insuffisances de cet hôpital de la NHS !   

A SUIVRE !


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