Le 4ème REICH de MEDVEDEV : un DELIRE ou une ANALYSE partiale de certaines réalités ?

par hugo BOTOPO
dimanche 22 janvier 2023

Medvedev, ancien Président de la Russie et vice-président du Conseil de Sécurité de la Russie, était considéré comme homme de raison, pondéré dans ses propos. Depuis l'invasion en Ukraine, il adopte des propos de "Faucons" plus durs que ceux de Poutine. C'est peut-être une position adoptée et adaptée dans le cadre d'une succession de Poutine. Mais ses PREDICTIONS sur le 4ième REICH -avenir souhaité par les Allemands ?- n'ont rien à voir dans une précampagne de succession : ce sont soit du délire humoristique, soit des conclusions issues d'analyses incomplètes ou tronquées et truquées portant sur des positions ou attitudes des Allemands. Il s'agit, ici, de lever les ambiguités et de se prémunir si nécessaire.

Medvedev en tant que premier vice président (premier ministre) de Poutine, (14-11-2005 à 7-05-2008), puis de Président de la Fédération de Russie (7-08-2008 à 7-05-2012) suivi de président du gouvernement de Russie (8-05-2012 à 18-01-2020) muté en vice-président du conseil de sécurité le 16-01-2020 et enfin (en supplément) comme administrateur de GazProm à partir de 2000, a eu de nombreuses discussions avec des interlocuteurs allemands tant politiques (Schröder, Maerkel) qu'économiques et financiers dans le pétrole et le gaz. Il a pu découvrir qu'elles étaient les aspirations des Allemands, en Europe face à leurs partenaires et dans le monde face à leurs clients/fournisseurs des USA, de Russie et de Chine ! En particulieril profite des liens privilégiés avec Schröder, après son éviction de la Chancellerie allemande et ses multiples engagements -fort bien rémunérés- chez le pétrolier Rosneft, chez Gazprom (administrateur) et dans la coentreprise internationale de construction et exploitation des gazoduc NordStream 1 puis 2 comme Président.

Les liens actuels entre L'Allemagne et la Russie sont essentiellement économiques et financiers : vente de voitures et équipements industriels allemands contre l'achat privilégié d'énergie (pétrole et gaz) au point de vouloir imposer l'Allemagne comme importateur direct privilégié de gaz pour l'UE au détriment des pays européens de l'UE traversés par des gazoducs en provenance de Russie en percevant des royalties sur le passage sur leurs territoires. La Pologne qui n'a pas apprécié négocie avec la Norvège la construction d'un gazoduc passant par le Danemark puis la mer Baltique (plutôt que par l'Allemagne). L'Allemagne s'est aussi portée candidate comme débouché exlusif du train de la route de la soie (prolongement du transibérien jusqu'à Hambourg), interlocuteur ptivilégié de la Chine.

L'Allemagne grande exportatrice d'équipements industriels ne s'est pas investie dans des entreprises russes de production d'energie, de fabrication (automobiles et autres ) et de distribution. De sorte que lors de la mise en activité des sanctions économiques l'Allemagne n'a subi que peu de préjudices (fermetures/confiscation des filiales et co-entreprises, le plus dur étant d'obliger Schröder à démissionner de tous ses postes de direction en Russie). La principale perte est due à l'arrêt du fonctionnement des gazoducs NordStream

 Les USA afin d'assurer des débouchés pour leur gaz de schistes ont tout fait pour empêcher la construction de NordStream 2. : ils ont pu le retarder avec les sanctions anti-russe consécutives à l'annexion de l'Ukraine puis après un accord (pour l'achèvement) avec Merkel, ont réussi à ce que Olaf Scholz refuse l'autorisation d'ouverture de l'exploitation pour raisons de sécurité insuffisante. Finalement l'invasion de l'Ukraine et la fermeture des vannes russes (avant la rupture par explosions sous-marines), ont mis fin à toute exploitation de ces gazoducs. La société gazière allemande d'exploitation des 2 gazoducs a dû recevoir de fortes subventions de l'état allemand pour éviter sa mise en faillite. Et les américains envoient à prix élevé leur gaz de schiste liquéfié, dans les unités existantes de regazéification de l'UE (Espagne, France, Bénélux) ou à créer (unités flottantes en Allemagne). De plus comme gage de fidélité et de dépendance, Olof Scholz commande sans appel d'offre 35 F35 aux USA pour remplacer dans l'urgence quelques Tornado : le choix du F-35 serait justifié par la capacité de cet appaeil à être équipé d'un missile nucléaire américain. Alors que les USA conservent le strict contrôle de leur armement nucléaire, naturellement offensif (ici hors du territoire allemand) : donc l'Allemagne finance des F-35 qui seront utilisés par les armées américaines ! L'absence d'appel d'offres est donc justifié dans ce cas. Une bonne solution renforçant le potentiel économique et militaire européen aurait été d'assembler des Rafales français dans l'usine EADS allemande ayant monté les Tornado et les Typhoon, permettant en outre de réduire les délais d'exportation et de développer cet avion purement franco-européen, non soumis aux dictats US : c 'était mettre l'Allemagne au service du développement français et européen, alors que le contraire est la base de la politique allemande ! NEIN ! NEIN ! NEIN ! 

 

Soutien militaire actuel de l'Allemagne envers l'Ukraine

Si le soutien aux réfugiés ukrainiens est important (moins que la Pologne) le soutien militaire pour permettre à l'Ukraine de résister à l'invasion russe est relativement faible et se limite à des fournitures d'armements qualifiés de défensifs pour rester conformes aux obligations imposées par les alliés en 1945 (limitation à une force d'autodéfense comme pour le Japon). Cette restriction a été mise en avant pour limiter les interventions extérieures à des prestations de formation de troupes (comme au Mali, en Irak et en Afghanistan). Si les avions Tornado sont intervenus en Irak (première guerre du Golfe), c'était sous les couleurs et aux mains des Britanniques (également constructeurs des Tornado). Par contre, l'Allemagne est fière de ses chars Leopard-2, armement à la fois défensif et surtout offensif, réputés dans les excercices de démonstration et n'ayant jamais participé à de vrais combats de chars !  Les petites expériences sont dues à des engagements de ses clients export (Canada, Danemark, Turquie), avec quelques chars détruits par des engins artisanaux (Afghanistan) ou de petis missiles antichars tirés par Daesh en Syrie. L'Allemagne a ainsi produit plusieurs milliers de Leopard-2, la plus grande partie pour son "armée défensive". Depuis la chute de l'URSS, l'Allemagne pour présenter des comptes publics positifs a fortement réduit son budget militaire vers 1% du PIB : après avoir "participé aux frais d'occupation/protection des armées US" il ne restait que peu de moyens pour entrenir les matériels des forces armées (avions et engins blindés entr'autre) et maintenir un nombre suffisant de soldats. Le résultat est, à la longue, déplorable, avec un grand nombre de matériels inaptes au combat, avant de sérieuses révisions : cet état de fait participait "à l'état de mort cérébrale de l'Otan" ! Rheinmetall constructeur du Leopard-2 dispose en ses ateliers de centaines d'exemplaires à réparer, à remettre en état : pour ce faire il attend une commande (en centaines de millions €) de l'état allemand (pour tout ou partie des chars) afin de pouvoir livrer en 2024 les premiers exemplaires révisés !

Si l'Allemagne ne participait pas aux opérations militaires extérieures elle ne s'opposait pas (dans le cadre de l'Otan) à l'utilisation de ses chars Leopard-2 par ses clients. Par contre, soudainement pour l'Ukraine, elle s'oppose à ce que la Pologne envoie une petite part de ses Leopard-2 à l'Ukraine, car "ces chars ont retrouvé leur caractère offensif" ! A voir les bilans des premiers mois de combat en Ukraine, avec des chars de part et d'autre, détruits par plusieurs centaines (plus d'un millier) par des missiles antichars, par de l'artillerie de précision, et par les tirs de chars adverses, l'attrition probable et importante de Leopard-2 (livrés par la Pologne ou par l'Allemagne) va casser la réputation surfaite des chars allemands ! Et dire que le futur char franco-allemand est sous la maîtise d'oeuvre de l'Allemagne du fait de sa très grande expérience et de la qualité de ses matériels !

Cependant, l'Allemagne a accepté de livrer des petits missiles anti-aériens IRIS-T (air/air tirés d'avions) et IRIS-T-SL (tirés depuis le sol) et hélicoptères). L'IRIS est un programme européen regroupant l'Allemagne maître d'oeuvre et des participants secondaires (Italie, Suède, Grèce, Espagne...). Ces missiles sont essentiellement défensifs surtout pour la version tirée du sol.

 

Analyse des affirmations de Medvedev :

Deux sont importantes :

- la formation d'un 4ième Reich par l'Allemagne

- la guerre entre ce 4ième Reich et la France

Le 4ième Reich allemand : suite logique aux 3 premiers !

Tous les grands pays et leurs citoyens se projettent avec envie dans une grande Nation, un grand Empire ! Si par suite de guerres ou de traités, la Nation voit ses frontières rétrécir, alors il reste toujours au coeur des citoyens un espoir de retour à la grande Nation ou au grand Empire. Parfois un grand "meneur", un "conducteur", un dirigeant, un guide, un "führer", "un petit père des peuples", redonne vie aux espoirs, avec des opérations militaires, des faits d'armes, des révolutions sanguinaires... toujours au prix de souffrances, de destructions, de morts s'abattant sur les belligérants des différentes parties incriminées. Il en est ainsi pour la France pour la construction du grand royaume de Louis XIV, du premier Empire de Napoléon ; (le second empire s'est traduit par une mini révolution solft et un petit coup d'état de Napoléon III, sans ambition de reconstituer le premier empire). Dans l'imaginaire issu de l'histoire nationale, le grand empire de Charlemagne dit le saint empire romain germanique -sans à allusion à la Gaulle ou à la France- est perçu comme le premier grand empire Français, alors que c'est un empire chrétien (de l'Eglise de Rome) et germanique avec sa capitale à Aix-la-Chapelle ! Carolus Magnus était certes un descendant de Charles (carolus) Martel et de son fils Pépin le Bref, successeurs des Mérovingiens de Clovis : c'étaient des Francs, peuples de la Belgique jusqu'au sud de l'Allemagne (vers le Luxembourg) qui avaient envahi une petite partie au nord de Paris (qui n'était pas une grande capitale à l'époque), jusqu'à une frontière mal définie au niveau de la Hollande actuelle.

De l'empire de Charlemagne délesté de la France, Otton Ier reconstitua le saint empire romain germanique, en 962. Cet empire (Ier reich) sans structure unifiée subsista jusqu'en 1806, sous le contrôle de grands princes germaniques, autrichiens et même espagnols (avec Charles Quint grand maître de la maison des Hasbourg autrichiens., des Flandres, du royaume de Naples, des possessions espagnoles en Amérique...).

Le IIième reich résulta de l'unification allemande réussie par Bismarck, avec Guillaume I puis Guillaume II comme empereurs de l'Allemagne ou de l'Empire germanique, (avec l'Alsace- Moselle (ou Lorraine) et une grande partie de la Pologne). Il fut consacré par le traité de versailles (18 janvier 1871). Il s'écroula avec l'abdication de Guillaume II (9 novembre 1918), l'armistice du 11 novembre 1918 et officiellement avec le nouveau traité de Versailles (28 juin 1919). Cette disparition avec la perte de plusieurs territoires (Alsace-lorraine, renaissance d'états à l'Est comme les pays Baltes, la Pologne...). Ainsi tout le travail de sape contre la France depuis Louis XIV et surtout Napoléon, par la Prusse avec les conseils et le soutien des Anglais qui se sont toujours opposés à la constitution d'une grande nation européenne capable de s'opposer aux ambitions anglaises, s'est effonfré avec la fin de la première guerre mondiale voyant le triomphe et le renouveau -apparents- de la France ! L'Allemagne vaincue et réduite après la première guerre mondiale ne faisait peur ni aux anglais ni aux russes. Il n'y avait plus que 2 empires coloniaux en Occident, le grand empire Britannique et le petit empire Français. L'empire Japonais alors en pleine expansion était alors ignoré.

L'effondrement du IIième Reich en 1918 est aussi, et surtout, dû à l'action des mouvements révolutionnaires spartakistes (gaucho-communistes) luttant pour la fin de la guerre -à l'étranger, en France- qui sacrifiait un grand nombre de soldats allemands et aussi à l'action des corps francs nationalistes s'opposant dans des actions de guerre civiles. 

Ni les les forces politiques classiques de l'Empire, ni les groupuscules révolutionnaires d'extrême-droite, n'ont sincèrement reconnu la défaite de 1918 et la dislocation de l'Empire germanique dans le traité de Versailles (28 /06/1919). La république de Weimar gérait la reconstruction du pays amputé de nombreuses provinces et possessions.

Le IIIième Reich est la construction de Hitler, de ses Nazis membre du parti "National-Socialiste" avec des accords avec le parti communiste allemand KPD pour la prise électorale du pouvoir. Ensuite la première tâche des nazis (dès l'incendie du Reichstad (27/02/1933) moins de un mois après la nomination de Hitler comme chancelier (30/01/1933)) a été de se séparer des bolcheviks et de les éliminer, tout en entretenant de bons rapports commerciaux (et plus) avec l'URSS : deux régimes nationalistes et dictatoriaux ! Ceci en plein dans la lignée de l'accord de Rapallo (en 1922 par la République de Weimar avec l'URSS). Ce IIIième Reich dura jusqu'à la défaite du 8 mai 1945. La liquidation des bolchevicks par les nazis en Allemagne n'empêcha pas une fructueuse collaboration avec Staline. Hitler voulait reconstruire l'empire germanique (il avait déjà annexé l'Autriche en 1938 et avec les honteux accords de Munich il s'accapara des sudètes (région de la Tchécoslovaquie de langue et culture germanique) : alors avec Staline et le pacte de non-agressiongermano-soviétique, ils défont l'Europe du traité de Versailles en se partageant la Pologne et les Etats Baltes. Ce qui fut fait un mois plus tard avec l'invasion de concert de la Pologne et des Etats Baltes ! Ce traité ne durera que deux anx jusqu'à l'invasion de l'URSS par les nazis en 1941 (opération Barbarrosa). Cette invasion surprit Staline qui ne voulait pas y croire !

Il est compréhensible que les Allemands, en grande majorité, étaient fiers de retrouver leur empire avec son intégrité territoriale (l'Alsace-Moselle ayant été récupérée en 1940). Après les victoires en URSS et en Afrique du Nord, certains allemands ont peut-être jugé qu'Hitler était allé trop loin, mais il fallait suivre ou risquer l'excécution !

Après la chute de Hitler et du nazisme, l'Allemagne a retrouvé ses frontières du traité de Versailles de 1919, mais avec la RDA occupée en permanence par les Soviétiques. Le peuple allemand fier de ses capacités, se ses technologies a reconstruit son pays économiquement, comme la Japon, à l'abri du grand protecteur américain. Les bombardements massifs de l'Allemagne ont surtout détruit les logements et équipements des villes, le potentiel des usines n'a été que faiblement détruit et participait encore activement à la production des armements en 1945. Les violents combats meurtriers avec l'URSS ont été "effacés" en tant qu'erreurs de Staline et de Hitler ; les crimes compris dans le solde ! La perte de leur empire a été compensée par les Allemands par la construction d'un formidable empire économique, principalement aux dépends de leurs partenaires européens !

 

C'est le IVième Reich selon Medvedev !

L'emprise de l'Allemagne (surtout après la réunification RDA dans RFA) sur ses voisins de culture germanique et aussi sur la Pologne heureuse d'être libérée de l'emprise du "frère soviétique", s'est concentrée sur l'économie avec des sous-traitances à faible coût et une intensification de l'immigration de travail. Depuis mi 1972 la natalité allemande est inférieure à sa mortalité : plus de 5 millions d'écart entre 1972 et 2015 (année avec le début de l'arrivée massive de réfugiés de Syrie et d'Afghanistan). Si les immigrés Turcs utilisés pour les chantiers de reconstruction ont été utiles après la guerre, ils sont restés des turcs liés à leur pays d'origine et sont en grande partie retournés dans leur pays d'origine (entre 2000 et 2015 le nombre de Turcs présents en Allemagne s'est légèrement réduit et avec Erdogan il tend à la régression ! Mais entre 1972 et 2015 la population allemande a crû de plus de 5 millions : ceci est dû à une immigration d'environ 11 millions (l'aflux des allemands de la RDA vers la RFA n'est pas pris en compte (plus de 2 millions de travailleurs), car les statistiques globalisent les "deux Allemagne"). La majeure partie des immigrés de travail, formés et élévés aux frais de leur pays d'origine, vient de Russie (surtout des minorités allemandes bloquées par les soviétiques), de Pologne, d'Italie, de Grèce, d'Espagne, du Portugal, des Balkans, de l'Europe Centrale et de France (surtout en frontaliers au statut particulier). L'Allemagne a non seulement plongé dans le vivier des forces vives de ses partenaires, réduisant ainsi leur potentiel national, mais surtout a bénéficié d'énormes économies : aux coûts allemands et français, les dépenses publiques (nationales et territoriales) de santé, d'éducation, de formation et de soutien familial s'élèvent -pour un seul individu- entre 150 000 et 250 000 € selon le niveau de formation professionnel. Le déficit de 5 millions de naissances se traduit par une économie publique de l'ordre de 1000 milliard € et les coûts supportés par les pays d'émigration de leurs forces vives s'élèvent selon un barème franco/allemand à environ 2000 milliards d'euros, sans la moindre compensation des bénéficiaires allemands ! Après de tels transferts les gouvernements allemands successifs se permettent de donner des injonctions de bonne gestion des dépenses publiques aux pays qu'ils spolient !

Si les gouvernements des pays spoliés n'osent pas réclamer des compensattions c'est d'une part qu'ils n'ont pas connaissance de cet état de fait (plus c'est gros, plus ça passe  !) et d'autre part qu'ils n'osent pas réclamer : c'est le complexe devant le fort, le puissant IVième Reich. Notons le réveil de certains pays sortis du pacte de Varsovie sous la domination soviètique et anciennement sous celle du IIIième Reich comme ces 4 pays du groupe de Visegrad, à savoir, la Pologne, la Hongrie, la Tchéquie et la Slovaquie formant un bloc de près de 70 millions d'habitants. Ces pays refusent d'être traités de façon subalterne surtout par l'Allemagne, "sûre d'elle-même et dominatrice"  : ils veulent avoir leur mot à dire dans la gestion et l'avenir de l'Union Européenne, et de plus ne veulent pas écouter un grand vassal complexé de l'Allemagne, à savoir "le grand européen" celui qui fait office de Président de la France et des Français !

En plus des dépenses "d'élevage, d'éducation et de formation" assumées par les pays européens au bénéfice de l'Allemagne, il faut noter l'effet d'une conséquence de ces avantages financiers, à savoir des coûts plus faibles de production en Allemagne induisant une balance commerciale globale positive de plus de deux cents milliard€/an : les pays clients participent aux dépenses publiques allemandes, de santé et de retraite pour plus de 50 milliard€/an. En outre ces pays clients et partenaires s'appauvrissent de ces deux cent milliard€ chaque année !

Les relations du IVième Reich avec la France selon Medvedev

Ce dernier va jusqu'à prédire une guerre, sans préciser quels armements seront utilisés : militaires ou économiques ? Il sous-entend, probablement que la France n'est que le porte drapeau des "pays du Club Med" principalement l'Italie, l'Espagne, la Grèce et le Portugal.

Medvedev aurait pu rappeler que la guerre économiqe imposée par les plus forts aux plus faibles datent depuis des décennies, en particulier de l'Allemagne envers la France !

Si avec le marché commun en période d'insuffisance alimentaire, l'Allemagne a admis une spécificité française, celle de développer une agriculture forte, contre-balancée par un effacement progressif de l'industrie française au bénéfice de l'allemande, elle a depuis organisé et développé des industries agro-alimentaires (avec entr'autre des personnels roumains et bulgares sous payés) et même des élevages industrialisés (fermes de plusieurs milliers de vaches ou de porcs) utilisants des céréales (soja, maïs...) importées à des coûts inférieurs aux productions de céréales françaises : vive la mondialisation imposée par l'Allemagne à Bruxelles.

Dans les coopérations industrielles européennes l'Allemagne plus gros contributeur veut systématiquement la plus grosse part et si possible la maîtrise du programme. Notons que dans les coopérations franco-britannique il n'y a pas de problème d'égo et de domination, chacun restant le maitre dans ses domainees d'excellence (Concorde, Avion Jaguar, missiles, hélicoptères...) ; Pour Airbus et Eurocopter ; la France ayant un acquis industriel supérieur à celui de l'Allemagne, cette dernière a exigé une parité en apportant une soulte financière ! Par contre, pour les centrales nucléaires, du fait que la France développait en parallèle le nucléaire militaire (indépendant du civil), l'Allemagne a construit sous licences américaines ses centrales nucléaires (comme on le sait tous il n'y a pas de liaison entre le nucléaire civil et le nucléaire militaire américains !) Et lors du programme superphénix, l'Allemagne avec ses verts proches des gouvernements a participé à la mort de ce programme : et vlan sur la tête des arrogants français !

En restant dans le nucléaire civil, la pression médiatique des verts allemands, acquiéssée par Merkel, a fait fermer des réacteurs électro-nucléaires allemands et indirectement français, sans tenir compte de la nécessaire réduction des gaz à effet de serre : brûler du gaz dans les centrales -uniquement allemandes- ne produirait pas plus de CO2 qu'un réacteur nucléaire. Il vaut mieux fermer les centrales nucléaires, quitte à remettre en service des centrales à charbon : quelle richesse du raisonnement mais quelle efficacité économique pour affaiblir un concurrent !

Seulement le bien-aimé Poutine qui devait scéller l'alliance économique de l'énergie russe contre des machines et équipements allemands, a pété les plombs et à contre-coeur le gouvernement allemand a dû couper son approvionnement en gaz et pétrole russe ! Et les Anglais (les Suèdois aussi) relancent leur programme électro-nucléaire avec la France qui dispose encore du potentiel industriel spécifique (contrairement à l'Allemagne) mais qui doit le réactiver. Exit aussi la mainmise de l'Allemagne sur la fourniture de gaz russe aux européens de l'ouest : un petit retour de bâton !

 

Quelques coopérations franco-allemandes pour fragiliser l'industrie française :

Dans une coopération qui se veut sincère et équilibrée, les deux partenaires doivent se retrouver renforcés. En matière économique, parfois avec la complaisance, la servilité et la bêtise des Français, (surtout des élites gouvernementales), c'est le "Deutschland über alles" qui prévaut car d'un côté c'est un gouvernement qui défend les intérêts de ses industries et de l'autre côté ce sont des idolâtres européistes de la libre concurrence "non faussée" prônée et imposée à l'UE par ceux qui la fausse pour les intérêts de leur propre nation. 

-1- fusil d'assaut : remplacement et enterrement du FAMAS

En 2017 le Gouvernement Français a décidé de remplacer le FAMAS produit et vendu à plus de 700 000 exemplaires (France et export) et constemment amélioré et performant, par un fusil allemand HK416F en en commandant 90000 à livrer sur 10 ans. Théoriquement c'est pour les forces spéciales (GIGN, Commandos....) Mais pratiquement ce sera un arrêt de production, de disparition de savoir faire, des pertes d'emplois... Marché sans contre-parties ! BRAVO !

-2- char lourd de combat européen ou franco-allemand

Dans le faux couple franco-allemand, la France essaie d'initier des coopérations pour faire progresser l'intégration européenne, et l'Allemagne vise essentiellement le renforcement de ses industries, surtout lorsqu'il s'agit de concevoir un char lourd successeur du Leclerc et de Leopard-2 ; le premier produit à 300 exemplaires et le second à plusieurs milliers. La coopération au niveau des études et prototypes serait du 50/50 et aussi pour leur financement, alors que pour la production rien n'est figé : une ligne de production française pour 300 exemplaires au total ne se justifie pas ; transférrer la plus grande partie des exportations aux usines françaises : faux pas rêver !!! Donc la chaîne de production française de chars lourds ne sera pas intégralement remise en service, sa disparition est déjà actée par nos aimables voisins. Surtout au vu de l'évolution du programme : en août 2019 KDNS expose une "maquette" intégrand des éléments du Leopard-2 avec la tourelle à chargement automatique du Leclerc, comme gage du bon avancemen du programme bi-national. Mais -coup de massue ou coup de pied de l'âne- Rheinmetall (constructeur du Leopard-2) présente le 13 juin 2022 à l'Eurosatory le char Panther KF51 dérivé du Leopard-2 et développé sur ses fonds propres : ce char répondant déjà à la quasi totalité du cahier des charges du futur char franco-allemand : la suite est en cours de digestion !!! 

-3- les lanceurs Ariane 

Dès la création de l'ESA (Agence Spatiale Européenne) la France qui avait un programme de lançeurs de satellites et surtout d'engins ballistiques de la future force de frappe, a été un moteur du programme de lanceurs civils européens, en prenant une participation de l'ordre de 50%, l'Allemagne se limitant à un strapontin de contrôle et de sous-traitance. Devant le succès international des lanceurs (surtout Ariane III capable de ravitailler la station spatiale et de lancer de gros satellites de télécommunication), l'Allemagne ne pouvant supporter une mainmise française s'est imposée par une forte participation dans Ariane V (une Ariane IV de majorité française adaptée et renforcée par deux boosters à poudre) capable de lancements lourds (deux gros satellites, grosses sondes interplanétaires, observatoire Jame Webb...gros modules laboratoires de la station spatiale). L'Allemagne prétextant un coût de lancement élevé a poussé le programme Ariane VI dont elle partageait la maîtrise d'oeuvre, en limitant la production d'un stock d'Ariane V de transition pour se prémunir d'un dépasement de délais : dépassement impossible du fait de la maîtrise allemande ! Et si cela advenait l'utilisation des lanceurs américains de Space X était avantageusement économique (tout en réduisant le solde commercial avec les USA dû aux nombreuses exportations allemandes) : il y a des retards dont une bonne partie imputable à l'Allemagne et au CoViD et l'Allemagne utilise Space X pour le lancement de ses satellites ! Tant pis pour le cocorico français !

-4- Avion de combat du futur : SCAF

En même temps que le programme de char lourd, les deux gouvernements ont décidé (avec une lenteur et hésitation allemande) le lancement du programme commun de l'avion de combat du futur, pour remplacer le Rafale et le Typhoon vers 2035 (date reportée à 2040 devant les tergiversations allemandes qui voulaient partager la maîtrise d'oeuvre de l'avion, Dassault fournissant à l'Allemagne tous ses codes de calculs, toutes ses avances et secrets de conception). Dassault a refusé fermement et la guerre en Ukraine aidant, l'Allemagne s'est inclinée tout en conservant sa grande part de maîtrise d'oeuvre dans les systèmes de combat : résultat les retards se sont accumulés, justifiant en partie la première commande de F35 américains. Si l'Allemagne refusait ; Dassault continuerait à développer les versions de son Rafale qui se vendent très bien. De toute façon, même avec cet accord Dassault poursuit -avec sa légendaire discrétion- le développement des nouvelles versions du Rafale sans en dévoiler les secrets intimes aux partenaires allemands ! Il sait fort bien que, hors des prototypes, le SCAF ne verra probablement pas sa mise en service dans les armées ! OUF ! L'incompétence et la béatitude françaises ont des limites !

 

Quelques coopérations franco-allemandes

Certaines coopération semblent plus équilibrées :

Trains régionaux d'Alstom :

On voit régulièrement des trains TER de haute technologie tel le Coradia d'Alstom faire l'objet de commandes importantes en Allemagne ! Bravo la France ! Si ce n'est que ces trains sont fabriqués en Allemagne par Salzgitter à Reichshoffen et même concus par cette firme devenue filiale d'Alstom. Ouf ! L'honneur allemand est sauf ! L'intégration à un groupe français devient acceptable !

Opel

Opel est un pionnier de l'industrie automobile allemande, racheté par General Motors l'américain, qui a éété incapable de relever cette entreprise en difficulté, avec de grosses pertes financières.

PSA avec son patron efficace Carlos Tavarès, ancien premier lieutenant de carlos Gohsn, a repris Opel ('sans les pertes accumulées) et, avec des accords négociés avec les syndicats allemands, a rapidement redressé cette belle endormie (fin des pertes courantes dans les derniers mois du premier excercice et retour des bénéfices dès la fin du second ! Opel reste pour les Allemands un constructeur de voitures avec la colossale qualité allemande, même si sans le crier dans les réseaux commerciaux, les principaux composants sont de conception française et fabriqués dans toute l'UE ! Il en est de même pour des véhicules dits à 100% allemands !

Autres :

Il est difficile de trouver des collaborations franco-allemandes, entre des entreprises françaises à priori favorables, et des entreprises allemandes malades de leur complexes de supériorité au sein de l'UE !

 

La guerre, selon Medvedev, entre le IVième Reich et la France alliée aux "Pays du club Med" est en cours

Elle est économique et dure depuis des décennies, d'abord à bas bruit depuis 1945 puis plus soutenue à partir de la réunification allemande.

Elle nécessite enfin une prise en compte consciente, ce qui n'est pas encore le cas !

Elle doit être étendue aux réglementations européennes porte-drapeau de la mondialisation, de la concurrence (destructrice entre les pays) favorables au plus fort : la niaiserie et l'incompétence érigées en système chez les élites et responsables économiques et financiers français doivent être combattues sans relâche.

La France et ses entreprises doivent se mutualiser dans leur combat de rénovation et de survie avec les pays du club Med, mais aussi avec les pays du club de Visegrad. Les autres pays (Roumanie, Bulgarie, des Balkans, de l'Europe du nord) suivront s'ils sont respectés dans leurs spécificités, dans leurs cultures.

Il ne s'agit pas de vouloir abaisser la puissante Allemagne, mais de lui faire comprendre qu'elle doit faire un choix entre d'une part affirmer sa puissance et sa supériorité en risquant à coup sûr de faire éclater ou disparaître l'Union Européenne, ou d'autre part de former une grande équipe européenne, forte de tous ses membres également respectés, capable de jouer le grand role de référence sur la planète.

C'est implicitement ce que sous-tendait les prédictions de Medvedev. Son "humour sarcastique" porte des vérités pas toujours bonnes à entendre !


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