De l’avantage fondamental de la Tradition juive sur celle chrétienne - (perspective anthropologique dans le monde occidental)

par JPCiron
vendredi 6 mai 2022

« En cessant de croire la religion vraie, l'incrédule continue à la juger utile. (…) il reconnaît [son] empire sur les mœurs, [son] influence sur les lois. (…) Il craint d'enlever [ce bien] à ceux qui le possèdent encore. »

 

Alexis de Tocqueville poursuit : « A côté de chaque religion se trouve une opinion politique qui, par affinité, lui est jointe. Laissez l'esprit humain suivre sa tendance, et il réglera d'une manière uniforme la société politique et la société divine ; il cherchera, si j'ose dire, à harmoniser la terre avec le ciel. » (1)

Une grande Menorah est placée de chaque côté du Maître-Autel de la Cathedral Church of Saint John the Divine (Manhattan/ NYC) (Culte Protestant) – En 1930, un éditeur du New York Times les offrait à l'évêque William Thomas Manning, en remerciement pour ses efforts en vue de l'amélioration des relations judéo-chrétiennes à New York. - Cette Cathédrale est la plus grande du monde – (photo JPCiron)

 

 

Ainsi, tandis que souvent le lien politique se distend ou se dissout, où iraient nos sociétés si le lien moral ne se resserrait pas ? D'où l'importance de l'émergence d'une certaine convergence de sentiment parmi une diversité spirituelle certaine. Et de l'abandon du réflexe de peur et de rejet de ce qui semble Étranger.

 

C'est un thème qui me semble gagner en pertinence de nos jours, d'autant plus que « la solitude dans laquelle chacun de nous vit et meurt, ce lieu commun de toutes les littératures, a un aspect moins connu mais non moins tragique : l'incommunicabilité entre les familles d'esprits » (François Mauriac, Mémoires intérieurs,1959, p. 141)

 

Dès lors, un travail concret de convergence concerté entre différents groupes semble être une ambition démesurée. Aussi, certains types d'approches peuvent par elles-mêmes donner un avantage d'attractivité et d'efficacité à certains groupes (par rapport à d'autres) dans un monde en évolution rapide. C'est ce dont je parle ici, ayant en tête le Judaïsme réformé (5) comme ''représentant'' avancé de sa famille d'esprit (car à mon sens la mieux préparée pour affronter le monde de demain, ayant déjà anticipé le mouvement) ; et le Catholicisme comme ''représentant'' de la famille Chrétienne (car rencontrant nombre de difficultés prévisibles pour lesquelles il n'est toujours pas prêt à se rénover/ réformer en profondeur). Mais les non-catholiques ne sont pas meilleurs par d'autres travers.

 

La rosace se lève sur le roc (Temple Emanu-El de Manhattan/ NYC) – (Emanu-El signifie ''Dieu est avec nous'') - Vue depuis Central Park - (photo JPCiron)

 

 

 

Voici le Plan de l'Article :

> Les traditions religieuses se rencontrent !

> Séparés, ou simplement éloignés ?

> Construction de l'identité par opposition à l' Autre.

> Les Juifs déicides

> La Greffe et le Porte-Greffe.

 

 

> LES TRADITIONS RELIGIEUSES SE RENCONTRENT !

 

Incommunicabilité n'exclut pas rencontres et échanges. Parmi les efforts déployés pour rapprocher les religions, citons le Sommet d'Assises de 1986, où une douzaine de traditions religieuses du monde sont venues prier pour la cause de l'humanité. (14) Dans le Sommet suivant, en 2002, le pape Jean-Paul II plaçait la paix comme priorité centrale des grandes religions. Avec ce premier pas historique, en principe, pour cetaines des religions participantes, le mythe voulant qu'une seule religion soit la vraie fut brisé.... Et Jean-Paul II a aussi reconnu dans le judaïsme une religion légitime, sœur du christianisme et même sœur aînée.

 

« C'est entre chrétiens, toutefois, que le rapprochement a connu ses plus graves revers. » (13) Les protestants, orthodoxes, anglicans, catholiques,... ne sont pas du tout d'accord sur nombre de sujets (sacerdoce des femmes, morale sexuelle, etc...)

 

 

> SÉPARÉS, OU SIMPLEMENT ÉLOIGNÉS ?

 

« Depuis le XIX e siècle, la question de la ''séparation'' entre le ''judaïsme'' et le ''christianisme'' anciens a soulevé de nombreux débats entre spécialistes. Pour tenter d’expliquer ce phénomène historique complexe, les chercheurs n’ont pas hésité à recourir à de nombreuses métaphores et à divers paradigmes interprétatifs. Il semble toutefois acquis qu’il convient davantage d’en parler en termes de processus de ''distanciation'' ou de ''différenciation'' plutôt qu’en termes de ''rupture'' ou de ''séparation''. » (7)

 

Les Christianismes et les Judaïsmes se basent essentiellement sur le gros socle commun que constitue la Torah/ le Pentateuque. Mais ils les lisent, les comprennent et les utilisent différemment. Ainsi, « le christianisme a constitué des ''sommes théologiques'', visant à mettre du sens et de l'ordre dans le corpus biblique, élaborant notamment une lecture figurative des textes permettant de réaliser un vaste système de renvois, d'échos, de métaphores narratives donnant une cohérence à l'ensemble. » (4) T. Römer/ F. Boyer

Malgré quelques ''disputes'' théologiques, le récit chrétien est linéaire : il commence avec la Création et s'achève avec l' Apocalypse. Et « il y a toujours l'idée qu' il existe une seule vérité, qui se tient, et tout ce qui ne s'articule pas avec cette vérité sera considéré comme secondaire. » Comme le notait Boris Cyrulnik, « Une vérité absolue, en arrêtant le plaisir de penser donne le plaisir de réciter. » (6)

 

Par contre, « le judaïsme est, à quelques exceptions près, resté à l'écart de telles constructions. La tradition rabbinique privilégiant, elle, le travail d'étude des textes, et la discussion interprétative. » Dans la Torah, « il n'y a jamais de réponse univoque. Les récits eux-mêmes sont construits à partir de plusieurs chemins, de différentes sources parfois contradictoires (…). Il n'y a souvent pas un seul récit, mais au moins deux ou trois. Qui ne disent pas forcément la même chose, » Ainsi, « différents récits ''courent'' ensemble, et tracent en quelque sorte plusieurs chemins d'interprétation. » (4)

De cette manière, chaque lecteur, avec son propre vécu et ses propres connaissances, élaborera sa propre compréhension des textes. Des discussions interprétatives feront apparaître, dans le temps long, des chemins plus ajustés à un monde nouveau et changeant.

 

En synthèse, on voit que la lecture des textes, côté chrétien, s'est progressivement stratifiée, congelée,... pétrifiée. Elle s'ajuste néanmoins, rarement, essentiellement en réaction partielle à des circonstances extérieures. Et toujours Top-Down, en ''ruisselant'' vers le bon peuple, qui est nourri du savoir officiel du moment. Côté judaïsme, par contre, les discussions fourmillent et remontent. La lecture des textes, leur sens, est perpétuellement confrontée au monde extérieur changeant, et sont discutées. Ainsi, à mon sens, sur le long terme, l'approche de la Tradition du judaïsme tendra à ''produire'' plus d'esprits ouverts, adaptables, inventifs, et bien moins d'esprits soumis au dogme.

Notons que le christianisme a toujours fini par se trouver en phase avec les Empires qu'il a accompagnés et dont il a dépendu pour son développement ; situation qui l'a largement dispensé de se remettre en question. Le judaïsme, par contre, est depuis sa naissance un religion de la diaspora. Il ne doit son développement qu'à lui-même.

 

 

> CONSTRUCTION DE L'IDENTITÉ PAR OPPOSITION A L'AUTRE - L' Autre perçu comme ''Étranger'' : un travers persistant.

 

En 1985, l' Association Française des Anthropologue proposait la tenue d'un colloque sur le thème du mouvement vers des sociétés pluriculturelles. L' AFA rappelle que, « Comme toutes les nations la France s'est constituée peu à peu en agrégeant, de différentes façons, des groupes et des peuples d'origine, de tradition, de langue, de religion, de cultures diverses. » (2) et souligne de manière fort critique que « la crainte [etc] ont régulièrement agité la peur de l'étranger pour soi-disant protéger l'intégrité nationale... » Ici, l'identité propre se forme aussi par contraste avec ''l’Étranger''.

Un des objectifs-phare exprimé par l'AFA visait précisément à « éclairer et élargir les débats sur les positions et représentations de "l’Étranger" au sens large »

 

Le chapitre ''Interrogations sur l'identité française'' des Actes du Colloque est développé en s'appuyant -entre autres- sur un exemple saisissant : « le cas du Juif en tant qu’Étranger » chez Drumont. [pages 143 – 149 du PDF du Colloque (3)]

La lecture de ces quelques pages est fort éclairante sur les multiples manières de vêtir les Juifs de l'habit d' Étranger, qu'ils soient indigènes ou immigrés (immigrés comme ce fut le cas à la fin du XIX s, fuyant l'Europe de l'Est). De la sorte, « les Juifs ont participé, comme revers de la médaille, au processus de l'identification nationale. » (3)

 

Note JPCiron : Poussée au bout de l’extrême, on trouve cette vision de l'indigène comme étranger là où on l'attendrait le moins : lire « L’État d'Israël et les Palestiniens » [pages 83 – 93 du PDF du Colloque (3)]. Une analyse pratique intéressante.

 

 

> LES JUIFS DÉICIDES

 

« Dès les premiers siècles de notre ère naît un anti-judaïsme chrétien, du besoin des premiers chrétiens de se différencier des juifs. » (8) Ce faisant, ils se définissent par rapport aux Juifs. Et cela aussi prend vite la forme d'une ''revendication d'héritage'' appuyée par « une théologie de la substitution selon laquelle l’Église remplace Israël dans une nouvelle Alliance avec Dieu ». Ce qui signifie en quelque sorte « Éliminer l’autre si proche et pourtant si différent ! » (Cardinal Lustiger) (10)

Cette brutale théologie de la substitution semble s'exprimer clairement dans la Bible (Romains 11 : 19-21) avec la métaphore des branches d'olivier sauvage greffées, qui occupent la place des branches coupées sur l'olivier franc.

 

« Longtemps considéré comme ''déicide'', responsable de la crucifixion du Christ, le peuple juif fut aussi souvent vu par les chrétiens comme maudit. » (8) En effet, « La destruction du Temple et la dispersion des juifs ont été considérées comme les châtiments dus au refus du Christ, de la part du peuple élu, désormais errant jusqu’à la fin des temps » (père Louis-Marie Coudray) (9 A)

Au Concile de Trente (XVI s), seules quelques lignes réfutent le thèse du peuple déicide, mais sans en tirer les conséquences, et « l’antijudaïsme chrétien a prospéré pendant des siècles, jusqu’au tournant du concile Vatican II. » (La Croix) (9 B)

Ainsi, voici quelques décades, « le vendredi saint, en certains villages d'Alsace, un bûcher était dressé sur la place publique, et, au milieu des sarcasmes, on y brûlait un mannequin, un juif : c'était le Judverbrenne. (…) Si pareille coutume est tombée en désuétude, il n'est pas sûr qu'ait disparu cette vieille croyance, accréditée par les siècles, selon laquelle la responsabilité de la mort de Jésus retombe sur le peuple juif - le peuple déicide. » (Le Monde) (9 C)

 

En suite à la conférence de Seelisberg, la déclaration du Vatican Nostra Aetate (11), en 1965, introduit l'enseignement du respect et de l'estime pour les diverses religions non-chrétiennes, dont les religions musulmane et juive : « la relation de l’Église et des Juifs appartient au plan de Dieu et au mystère de Dieu. Chrétiens et Juifs sont reliés ''spirituellement'' et cela fonde théologiquement les relations entre ces croyants. » (12) Exit donc le concept de ''Juifs déicides'' qui devient, après 2000 ans, associé à l'antisémitisme... Noastra Aetate souligne aussi l'importance de « la fraternité universelle excluant toute discrimination » ...

 

Mais il faudra clarifier la définition de cette relation avec le judaïsme. Thérèse Hebbelinck souligne très pertinemment que, dès lors, « le judaïsme interroge l’Église dans son identité même.  » (12)

 

Le message du pape François dit-il autre chose aux grands rabbins qui le reçoivent en Israël ? : « nous sommes appelés, comme chrétiens et comme juifs, à nous interroger en profondeur sur la signification spirituelle du lien qui nous unit. » (15) Il s'agit donc bien d'un travail qui reste à faire.

D'autant plus que Nostra Aetate affirme par ailleurs que « L’Église croit, en effet, que le Christ, notre paix, a réconcilié les Juifs et les Gentils par sa croix et en lui-même, des deux, a fait un seul. » (11) Un seul composé de deux corps spirituels très différents ? Un minimum de convergence spirituelle semble indispensable...

 

 

> LA GREFFE ET LE PORTE-GREFFE.

 

Pourtant, la métaphore du porte-greffe de Romains 11 décrit le christianisme comme des branches d'olivier sauvage greffées sur des branches préalablement coupées de l'olivier franc. La métaphore produit une belle image fraternelle qui frappe l'esprit par son évidence : tant les branches ''naturelles'' que celles greffées sont nourries et portées par la racine... (Rm 11:16-18)

 

Mais s'agit-il d'une greffe ? Le christianisme est ''si différent'' (comme le disait le Cardinal Lustiger) qu'il pourrait s'agir de tout autre chose : non pas une greffe, mais une plante bien différente qui cohabite avec l'olivier franc en s'installant dans sa ramure. Comme le font les broméliacées épiphytes ou bien le gui.

Car le christianisme catholique, dans sa pratique, semble vraiment étranger au judaïsme réformé. Pour faire ''un seul'' dans la vie de tous les jours, il y a des différences fondamentales dont l'effacement permettrait la convergence de l'un vers l'autre. L'un ne pouvant être que le Catholicisme, il me semble.

Voici pour commencer trois éléments fondamentaux qui font obstacle à la convergence :

 

Représentation de La Trinité – De haut en bas : le Père, l'Esprit Saint (dans un petit nuage), et du Fils – Église Saint Jacques d'Assyrie – Hauteluce - Alpes Françaises – (photo JPCiron) - (Par rapport à la représentation traditionnelle de la famille divine Cananéenne, l'Esprit Saint a pris ici la place le la Déesse-mère)

 

 

> La Trinité – Voici une construction théologique vraiment originale pour une religion qui se présente parmi celles monothéistes. Ceci bien que les Égyptiens de l'Antiquité soient d'autorité classifiés de polythéistes quand ils affirment que « Trois sont tous les dieux. Amon, Rê et Ptah qui n'ont pas leur pareil. Amon est son nom en tant que caché ; Il esr Rê pour la face et son corps, c'est Ptah. » (16)

Le christianisme traditionnel est trinitaire, mais les autres grandes religions abrahamiques sont unitaires. Et depuis deux millénaires, les chrétiens ont eu (Conciles de Nicée, Constantinople, Éphèse) et continuent à avoir (multiplication des Églises avec particularisme trinitaires/ non-trinitaires) des évolutions de croyances fort diversifiées sur ce sujet de la Trinité ou de la non-Trinité : variété de croyances bien plus nombreuses et bien plus tortueuses que l'on pourrait imaginer : https://stringfixer.com/fr/Nontrinitarians

 

De ce fait, les doctrines de la Trinité ressemblent plus à des Traditions. Ils pensent tous être monothéistes sans s'accorder sur la nature des trois personnes/ hypostases de la divinité unique. Par ailleurs, la Bible ne manque pas de lieux où l'on mentionne ''les fils de Dieu'' (Gen 6 : 1-4), ou de nombre de versets décrivant Dieu trônant au milieu de l'Armée des Cieux qui, aux origines en Ougarit/ Canaan, désignaient la multitude des divinités.

Il n'y a pas lieu de rougir d'un atavisme polythéiste puisque l’Éternel ne se formalise pas du fait que les pères d'Abraham ''servaient d'autres dieux''. (Josué 24:2).

 

> Le sacerdoce des femmes – Les Traditions antiques de la péninsule Arabique étaient souvent fort patriarcales, et rangeaient traditionnellement le féminin aux rangs subalternes. L'esclavage aussi était chose ordinaire. Mais les temps ont changé, grâce à Dieu ! En quoi une vie conjugale interférerait-elle sur la qualité du sacerdoce des uns ou des unes. La question du contraire se pose, semblerait-il...

Notons cependant que le statut des femmes dans l’Égypte antique et dans la Perse zoroastrienne était déjà bien plus ''évoluée/ moderne'' que ce que l'Ancien Testament laisse voir des Israélites des temps bibliques.

Il y a donc de lourdes réformes à entreprendre.

 

« vous abattrez leurs idoles, et vous brûlerez au feu leurs images taillées ». (Deut. 7 : 5) – Vitraux de la Sainte Chapelle – Paris – (photo JPCiron)

 

 

> Les idoles -

La Bible dit et répète d'abattre les idoles. Les Catholiques ne semblent pas l'avoir compris comme l'ont compris d'autres Religions du Livre.

Les premiers à se passer des idoles furent les Perses Antiques, comme le rappelle Hérodote (V s. av. JC) : « Pour les usages des Perses, voici ce que j'en connais : statues des dieux, temples et autels sont choses qu'ils n'ont pas coutume de construire ; et même les peuples qui en construisent se font accuser par eux de folie. » En effet, « Zarathoustra est un Prophète sans visage, comme Ahura Mazda fut un Dieu sans statue   » (17) Cette religion Perse étant dématérialisée, abstraite, spiritualisée, philosophique ; point de vénération d'idoles. (18)

 

Au retour de l'Exil des élites judéennes à Babylone, cette idée Perse a été intégrée à la Torah/ Ancien Testament : L. H. MILLS l'exprimait à sa manière : « Il a plu à la divine Puissance de révéler quelques-uns des articles les plus importants de notre foi catholique, en premier lieu, aux Zoroastriens et, par l'entremise de leur littérature, aux Juifs, puis à nous-mêmes. » (20). En 1764, Voltaire disait la même chose, quoique de manière plus abrupte (21).

 

Le Dieu unique a donc déjà été connu du temps de Zoroastre, et une fraction de son enseignement a été intégré par les Israélites de l'Exil. Les Chrétiens ont aussi plus tard intégré une large part de l' Eschatologie zoroastrienne. Le Cardinal König soulignait ainsi « la dette de la Bible à l'égard de Zarathoustra. » et ajoutait que « Quiconque désire comprendre Jésus doit partir de l'univers spirituel de Zoroastre.  » (19) (Note JPCiron : le Cardinal, de par ses Études, savait aussi lire l'antédiluvienne langue Gathique dans laquelle sont rédigés les GATHAS.) (22)

 

Le futur devra être plus spirituel (moins de rituels), plus d'étude critique & constructive des textes (moins de récitation), plus d'actions concrètes de chacun, de prise en mains de notre destin (moins de vaines prières d'assistance).

 

Comme l'a très bien noté Alexis de Tocqueville, le fonctionnement de la société civile tend à s'aligner sur les logiques de celle céleste. Et, dans un monde de Croyants, ce ressort est de première importance pour l'incrédule !

 

 

JPCiron

 

 :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: NOTES  :: :: :: :: :: :: :: :: :: :: ::

 

.. (1) - De la Démocratie en Amérique – Alexis de Tocqueville (1835) – Gallimard - 2014

 

.. (2) – PDF « Vers des sociétés pluriculturelles études comparatives et situation en France. Proposition pour un colloque janvier 1986. » In : Bulletin de l'Association française des anthropologues, n°19, Février 1985. Le rite annuel. pp. 32-39 ; https://www.persee.fr/doc/jda_0249-7476_1985_num_19_1_2109 

https://www.persee.fr/docAsPDF/jda_0249-7476_1985_num_19_1_2109.pdf

 

.. (3) – PDF « VERS DES SOCIÉTÉS PLURICULTURELLES : ÉTUDES COMPARATIVES. ET SITUATION EN FRANCE. Actes Colloque International de I'AFA. Paris, 9, 10, 1 1 janvier 1986.

https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers4/23682.pdf

 

.. (4) – Ouvrage « Une Bible peut en cacher une autre – Le conflit des récits. » par Thomas Römer & Frédéric Boyer – Bayard - 2021

 

.. (5) -  

Temple Emanu-El (Manhattan/ NYC) – Photo JPCiron

https://fr.wikipedia.org/wiki/Juda%C3%AFsme_r%C3%A9form%C3%A9

 

.. (6) - Ouvrage « Des âmes et des saisons » par Boris Cyrulnik – Odile Jacob - 2021

 

..... (7) – Dossier « Judéens et chrétiens : ''rupture'', ''séparation'', ''distanciation'' ? » par la revue Erudit – 2015

https://www.erudit.org/fr/revues/ltp/2014-v70-n3-ltp02047/1032784ar/

 

..... (8) – Article « Du ''peuple déicide'' aux ''frères aînés dans la foi'' » par Clémence Houdaille – La Croix – jan. 2020

https://www.la-croix.com/Religion/peuple-deicide-freres-aines-foi-2020-01-10-1201070873

 

.. (9 A) – Louis-Marie Coudray - directeur du Service national pour les relations avec le judaïsme de la Conférence des évêques de France.

 

.. (9 B) – Article « Du ''peuple déicide'' aux ''frères aînés dans la foi'' » par Clémence Houdaille – La Croix - jan 2020

https://www.la-croix.com/Religion/peuple-deicide-freres-aines-foi-2020-01-10-1201070873

 

.. (9 C) – Article « Peuple déicide ? » par Jean Toulat – Le Monde – mars 1964

https://www.lemonde.fr/archives/article/1964/03/28/libres-opinions-peuple-deicide_2121541_1819218.html

 

.. (10) – Cardinal Lustiger : Allocution du 20 octobre 1998 en la synagogue Sutton Place à New York (États-Unis).

 

.. (11) - VATICAN - DÉCLARATION SUR LES RELATIONS DE L'ÉGLISE AVEC LES RELIGIONS NON CHRÉTIENNES - NOSTRA AETATE – Octobre 1965

Chapitre 4 : La religion juive.

« (...) l’Église ne peut oublier qu’elle a reçu la révélation de l’Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde indicible, a daigné conclure l’antique Alliance, et qu’elle se nourrit de la racine de l’olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l’olivier sauvage que sont les Gentils. L’Église croit, en effet, que le Christ, notre paix, a réconcilié les Juifs et les Gentils par sa croix et en lui-même, des deux, a fait un seul. »

https://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_decl_19651028_nostra-aetate_fr.html

 

..... (12) - Thérèse Hebbelinck, « L’Église catholique et l’enseignement de l’estime. Discours sur le judaïsme et relations avec les Juifs en Belgique et en France de 1965 à 2000 », Les Cahiers de la Mémoire Contemporaine [En ligne], 11 | 2014, mis en ligne le 05 novembre 2019 - https://journals.openedition.org/cmc/376

 

.. (13) – Article « Progrès et revers dans le rapprochement entre les religions » par Jean-Claude Leclerc – avril 2005

https://www.ledevoir.com/societe/78851/progres-et-revers-dans-le-rapprochement-entre-les-religions

 

.. (14) – Article « 27 octobre 1986, la première rencontre interreligieuse pour la paix à Assises » La Croix - oct. 2016

https://www.la-croix.com/Debats/Ce-jour-la/27-octobre-1986-premiere-rencontre-interreligieuse-pour-paix-Assise-2016-10-27-1200799103

 

.. (15) – Visite de courtoisie aux deux grands rabbins d'Israël : Discours du Pape François - Centre Heichal Shlomo, près de la Jerusalem Great Synagogue (Jérusalem) -
Lundi 26 mai 2014 – Extrait :

« Il ne s’agit pas seulement d’établir, sur un plan humain, des relations de respect réciproque : nous sommes appelés, comme chrétiens et comme juifs, à nous interroger en profondeur sur la signification spirituelle du lien qui nous unit. Il s’agit d’un lien qui vient d’en-haut, qui dépasse notre volonté et qui demeure intact, malgré toutes les difficultés de relations malheureusement vécues au cours de l’histoire. »

https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2014/may/documents/papa-francesco_20140526_terra-santa-visita-rabbini-israele.html

 

.. (16) – Ouvrage « La Civilisation de Égypte Pharaonique  » par François DAUMAS – Arthaud – 1965

 

..... (17) - Ouvrage « Zarathoustra et la transfiguration du monde » par Paul du BREUIL– 1978

 

..... (18) - Livre « The teaching of Zoroaster » par Shapurji Aspaniarji KAPADIA - 2012

.. (19) – Citation du Cardinal Franz KÖNIG - Conférence intitulée « L'influence de Zoroastre dans le monde » qu'il donna dans le Grand Amphithéâtre de Téhéran, le 24 oct. 1976.

..... (20) Ouvrage « Zoroaster and the Bible » – Lawrence Heyworth MILLS – 1894

..... (21) « Dictionnaire Philosophique » - Chapitre ''Zoroastre'' - Voltaire - 1764

..... (22) – Ouvrage « Les GATHAS, le livre sublime de ZARATHOUSTRA », par Khosro Khazai PARDIS – Albin Michel / Spiritualités vivantes – 2011 https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/extraits-d-ouvrages/article/les-gathas-le-livre-sublime-de-225521

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