Les RELIGIONS, favorables ou néfastes à l’ECLOSION de l’Homme « DIVIN » ?

par hugo BOTOPO
lundi 18 janvier 2021

 

Les religions se proposent et/ou imposent de relier les hommes au sein d'une communauté selon des préceptes et des croyances naturels et surnaturels. L'homme "divin" étant l'objectif rationnel de l'homme-animal actuel -produit de l'évolution naturelle- grâce aux développements de son esprit, de son intelligence, de la conscience de sa dépendance, d'une part, aux forces de la nature terrestre et cosmiques et d'autre part, aux interactions, dans le temps et dans l'espace, avec la multitude innombrable d'êtres vivants. Cet objectif a été et est encore partagé par certaines religions, idéologies, philosophies et idéalismes, mais il est aussi combattu par d'autres "entités" communautaires à prétention universaliste !

Les Humains, dès que leur langage s'est développé, ont pu échanger, réflèchir ensemble, se poser des questions, sur la meilleure façon de vivre ensemble, de lutter contre les dangers extérieurs, sur leurs rapports avec la Nature, et, in fine, sur des questions existentielles de leurs origines et de leur futur dans ce monde, (puis dans un éventuel autre monde) ! Leur animalité s'est malheureusement exprimée par des conflits internes, parfois violents, que leur capacité de rationalité n'a pas pu empêcher. L'irrationnel des religions et leur spiritualité ont cherché à canaliser la violence des conflits, la violence inhérente à l'espèce humaine, (à son animalité et/ou à son essence spirituelle), sans réussir à l'éradiquer, ou sans vouloir l'éradiquer.

 

Quelques rappels historiques

En période préhistorique, les archéologues et ethnologues évoquent des organisations, des réalisations, des croyances probables, des rites incertains, le tout dans le cadre évolutif des climats (sécheresses, désertification, disparition des ressources forestières et agricoles...) et du comportement des sociétés humaines (guerres, invasions de conquête ou de survie...). Il serait vain d'analyser finement les comportements communautaires, les religions balbutiantes, les diverses croyances, les systèmes éducatifs....Par contre :

L'Antiquité est assez riche de documents, de vestiges archéologiques pour caractériser ses religions, ses civilisations et parfois ses philosophies, du nécessaire comportement des humains : trois empires majeurs du Moyen-Orient fondent les bases des civilsations occidentales, à savoir :

-1- Les empires d'Egypte, avec l'écriture, initiale par hiéroglyphes puis symbolique, leurs administrations, leurs guerriers et leurs prêtres, la construction des temples, des pyramides et des tombeaux, des ports, des voies de communication. Hors la parenthèse monothéiste de Akhenaton, la religion était polythéiste avec son lot de grands prêtres. Le développement humain de l'individu n'est pas pris en considération, hors de sa trajectoire vers l'au-delà. Toutefois il existe une société égyptienne bien organisée avec ses administrateurs, ses astronomes, ses architectes, ses spécialistes tailleurs de pierres, ses charpentiers en bâtiment et construction navale, ses commerçants, ses paysans : tout un système économique où l'esclavage, entre autre des hébreux (trop peu nombreux pour assurer seuls les grands travaux et trop peu expérimentés), reste marginal car étant une possession (à entretenir) des riches.

-2- Les empires et royaumes de Mésopotamie, (de Sumer, d'Assyrie, de Babylone, d'Akkad) avec principalement l'invention des écritures à caractères symboliques, facilitant la communication écrite et le commerce, ainsi que les activités culturelles et scientifiques. De grands rois issus de différentes cités, s'affirmaient dans la région (tel le célèbre Nabuchodonosor, roi de Babylone). L'épanouissement de l'indvidu n'est toujours pas à l'ordre du jour : l'esclavage règne. Les religions sont polythéistes et s'opposent souvent avec les Hébreux peuple monothéiste.

-3- L'empire perse, avec son apogée sous Darius Ier (VIième siècle avant JC) s'étendant d'une partie de l'Egypte jusqu'aux marches de l'Hymalaya (Afghanistan et nord-ouest de l'Inde) avec un développement lègèrement décalé de l'écriture, (par rapport à la Mésopotamie), un système de gestion décentralisé des provinces et des royaumes conquis, une religion principalement monothéiste centrée sur le Roi, figure divine, et sur quelques divinités de second ordre héritées des époques passées et des diverses conquêtes. Les temples, palais et diverses infrastructures (voirie, ponts, canaux,d'irrigation...) sont construits. Vers l'an 1000 avant JC le philosophe théologien Zarathoustra (Zoroastre) prône le développement personnel de l'individu, bien avant Bouddha, Confucius, Lao-Tseu et les philosophes grecs. Les sciences, les mathématiques, issues en partie des peuples conquis à l'Est (Inde...) sont développées et diffusées par les Perses. Les Grecs, bien avant les conquêtes d'Alexandre, avaient des rapports avec la civilisation des Achemides, avec leurs savants et philosophes : les opérations militaires, retenues comme marqueurs par les historiens, contentaient les égos des rois et princes locaux tout en favorisant les brassages culturels, scientifiques, technologiques et économiques. Plus tard, bien après la mise à sac des villes de Perse par Alexandre et le déclin de l'Empire perse, ce dernier continue son développement sur des plans autres que le militaire. Par exemple, vers l'an 600 de notre ère, les moulins à vent pour alimenter en eau les caneaux d'irrigation sont inventés et développés. Les conquérants arabes porteurs de l'Islam "convertissent à leur façon" les Perses : mais comme pour beaucoup de technologies, de sciences découvertes dans l'ancien grand empire Perse et réappropriées, les moulins à vent ne furent introduits en Andalousie (par les conquérants arabo-berbères) que vers l'an 900 !

 

Les civilsations issues de l'Antiquité, encore influentes dans le monde actuel

Notre intérêt se concentre sur le monde dit occidental comprenant la grande Europe et l'Amérique du Nord peuplée de colons européens. Notre civilisation est fondée sur deux bases complémentaires : d'une part la civilisation grèque, d'autre part la civilsation romaine incluant le judéo-christianisme.

+1- La "grande" civilisation grecque

Cette civilisation fait suite aux civilisations minoenne (-2700 ; -1200) et mycénienne (-1650 :-1100). Cette dernière adopta l'alphabet phénicien en le modifiant. Après une période sombre la grande civiisation grecque se développe à partir du VIIIième siècle AV JC, principalement en Macédoine, autour d'Athènes et de Sparte, et dans la mer Egée jusqu'aux cotes de l'Asie mineure. Les cultes des Dieux de l'Olympe régressent petit à petit et laisse la place à un polythéisme décadent et surtout à des philosophies humanistes, aux développement de sciences, de mathématiques et de technologies. Les grands noms sont Pythagore, Thalès, Socrate, Platon, Aristote, Epicure, Euclide, Périclès, Ptolémée, Archimède... pour les sciences, les techniques et la philosophie. Eschyle est le fondateur de la dramaturgie théâtrale, Eurypide un grand dramaturge. Périclès, grand Athénien est un grand réformateur, administrateur et homme de guerre (opposé à Sparte dans le Péloponèse et autres ennemis extérieurs). Alexandre le Grand est Macédonien, il s'imposa rapidement à toute la Grèce avant de s'attaquer à l'ennemi héréditaire, la grande Perse en Asie mineure, laquelle à plusieurs reprises s'attaqua à Athènes. Dans ses expéditions, s'il pilliait les villes pour leurs richesses et pour "rémunérer" ses soldats, il rapporta beaucoup de savoirs des Perses et des Indiens, au point de prévoir une grande bibliothèque dans sa ville nouvelle d'Alexandrie. Ptolémée un de ses généraux prit en charge l'Egypte et y fonda sa dynastie. Il est le réalisateur initial d'Alexandrie, de son grand port, de son phare gigantesque, de sa bibliothèque, des chantiers navals et des diverses constructions de la ville, au point de faire de cette dernière la Capitale scientifique, culturelle et économique de l'empire gréco-égyptien, donc de toute la Méditerranée pendant deux siècles. Les grecs étaient de bons navigateurs et disposaient d'une marine puissante militaire et commerciale.

Malgré l'esclavage, (un pilier de la prospérité grecque), les grecs donnèrent -à leurs "citoyens"- la primauté au développement de l'homme, de son esprit, de ses capacités à s'auto-administrer collectivement et à rechercher les meilleurs systèmes du vivre ensemble, en citoyens, en adoptant les 2 systèmes politiques participatifs à savoir la démocatie à Athènes et la timocratie à Sparte, cette dernière créatrice des contre-pouvoirs à la majorité gouvernante et aux chefs élus. On peut aussi y voir la naissance du patriotisme (pour la Cité, puis pour toute la Grèce). Mais l'individu humain ne se transcende pas malgré un haut niveau de pensées. Les philosophes négligent les "restes" des religions issues des polythéismes des dieux de l'Olympe et le spiritualisme prôné par les religions est abandonné car non rationnel !

+2- La civilisation romaine

La Grèce antique avait déjà des comptoirs ou colonies en Sicile, sur les rives de la Méditerranée occidentale (partie italienne (Gène...) et Marseille (Massilia). L'influence de la civilisation grecque sur la Rome naissante puis sur ses premières institutions et réalisations est manifeste. Avec le passage de la démocratie parlementaire à la dictature impériale, l'état d'esprit changea : Rome développa ses capacités militaires et conquit tout le bassin méditérranéen, la Gaule, l'Allemagne et l'Angleterre. La conquête de l'Egypte du nord chassa les descendants de Ptolémée et la Grèce ancienne périclita doucement sous l'emprise romaine ! L'Empire romain poursuivi au rabais le développement scientifique, philosophique et culturel de la Grèce ; par contre, il développa les technologies de construction des grandes arènes, des théâtres, des ponts, des aqueducs, des réseaux d'égouts, des machines de guerre (pour les sièges), du chauffage central, des bassins et piscines et d'autres technologies que l'on découvre actuellement, (comme des outils pour pratiquer l'ablation de la catarate de l'oeil). On ignore même les techniques des ingénieurs et des architectes romains pour percer en légère pente un canal/tunnel sous une importante colline, le perçage s'effectuant en même temps des deux côtés de la colline, les parties creusées se rejoignant sous la colline avec un décalage de quelques décimètres ! Nos ingénieurs-béton n'ont pas réussi à retruver la "recette" du béton romain qui a permis des réalisations spectaculaires comme la construction de grands domes, toujours debout, sans le renfort d'armatures !

Les citoyens romains, au fil des siècles, trouvèrent plus d'intérêts à faire des affaires, à commercer, à vivre dans l'opulence, dans les délices "de Capoue", plutôt que d'embrasser la carrière militaire pour défendre les marches de l'empire en dirigeant une garnison et une administration provinciale. L'empire romain prolongement de l'empire grec pourrait se comparer actuellement à l'empire américain issu des royaumes et républiques d'Europe, pour ce qui est de l'apologie de la puissance, de la force de l'économie, de la technologie et de la finance, et aussi de l'attrait pour un grand confort -l'american way of live-. De la même façon le transfert, depuis la Grèce vers Rome, de la philosophie, de la culture des bonnes relations humaines, du respect mutuel... n'a pas eu lieu ! Ou partiellement !

Les romains modifièrent les alphabets existants pour créer leur propre alphabet avec des lettres plus simples à écrire. Et ils jetèrent les bases d'un système numérique en utilisant des lettres comme symboles (I ; V ; X ; L ; C ; D ; M) bien pratique pour les datations et pour certains comptages, mais inadaptés pour certains calculs arthmétiques car il manquait le zéro et le système décimal. Les romains développèrent les textes écrits pour les actes administratifs, les compte-rendus et la littérature (lettres, odes, descriptifs, sermons,...). La référence aux écrits s'étendit aux provinces conquises, comme la Gaule qui consacra l'importance des textes écrits -en latin- pour figer les lois et les décisions des Administrations et des Gouvernements tout au long de son histoire. Les provinces germaniques issues des migrations des peuples de l'EST -dits barbares !- n'adoptèrent pas le latin et se contentèrent des traditions orales.

En ce qui concerne les religions le polythéisme règne avec des dieux locaux et des dieux importés de la Grèce, de l'Egypte alexandrienne, des colonies. Les romains étaient des pratiquants de leurs religions. Le Dieu des Juifs et celui des Chrétiens, trop monothéiste, était souvent rejeté par les autorités romaines avec les persécutions des adeptes. Les persécutions cessèrent avec l'Édit de Milan (en 313 de notre ère), établissant la liberté de culte, suite à la conversion de l'empereur Constantin. Alors le Christianisme se répandit dans les empires romains d'Occident et d'Orient, et chassa progressivement les polythéistes : Charlemagne vers l'an 800 convertissait encore - par la force et la persuasion- des peuples germaniques sortis de l'emprise de Rome.

L'esclavage était un des fondements de la prospérité économique de l'empire romain. Si les citoyens romains bénéficiaient d'avantages sociaux et politiques, les philosophes et sociologues romains ne se préoccupèrent pas de la spécificité de l'homme, de sa spititualité et de sa place dans le monde. Avec l'influence du Christianisme, l'esclavage disparut progressivement de l'empire romain, remplacé par le servage !

 

Les grands penseurs de l'Antiquité

En dehors des empires, de grands penseurs se sont révélés dans l'Antiquité : leurs pensées, leurs messages, leurs philosophies de vie ont traversé les millénaires et se sont répandus mondialement.

++1- Zarathoustra (Zoroastre) penseur philosophe du Xième siècle AV JC, est un penseur persan humaniste, privilégiant le "développement humain" rejetant les religions polythéistes de son temps et acceptant une sorte de monothéiste sous l'égide du Roi, pseudo grand-prêtre de la religion et quasi dieu unique.

++2- vers le VIième siècle AV JC se révèlent Pythagore, Confucius, Lao-Tseu et Bouddha, tous des philosophes pacifiques, épris du développement de l'esprit des humains, de bonnes relations humaines avec du respect mutuel et des recommandations pour atténuer les inévitables frictions entre les hommes. Vivant avec les polythéismes, ils n'attachaient qu'une importance "ésotérique" à des dévotions irrationnelles à leurs yeux, sans les condamner et donc en restent dans le respect des personnes.

Pythagore est le pionier de la grande lignée de philosohes, scientifiques et intellectuels grecs.

Confucius conseiller des princes chinois, philosophe et sociologue, développe dans ses écrits le confucianisme. Celui-ci a été enseigné jusqu'à la créarion de la Chine populaire ; il est de nouveau enseigné dans les écoles chinoises depuis la transition vers l'économie de marché -administrée par le PC chinois- afin de remplacer les maximes populaires de Mao sanctuarisées dans son livre rouge, par un corpus plus structuré sur le vivre ensemble, sur la morale "politique", sur les relations avec les tiers et ses supérieurs, (donc implicitement avec les commissaires et grands guides du PC) ! C'est un grand penseur de la grande Chine éternelle, de l'empire centre du monde, qui n'emprunte rien aux occidentaux lesquels ne surent s'imposer en Chine que dans la foulée de leurs canons. Le confucianisme flatte indirectement le nationalisme chinois, tout en étant bien adapté au ressenti, à l'âme des chinois, sans introduire la primauté d'une religion sur le pouvoir politique qui en Chine, comme partout ailleurs dans le monde, doit assurer sa pérennité ! Confucius a été conseiller des empereurs et des puissants, et aujourd'hui sa doctrine est enseignée et même recommandée en Chine.

Lao-Tseu contemporain de Confucius -avec une faible antériorité- est le fondateur du taoïsme, mi philosophie mi religion pour l'individu, développée surtout en Chine. Il est touné vers l'individu : il recherche la voie, un cheminement spirituel passif vers Dieu. Il est à la base de la notion d'équilibre ente le Yin et le Yang. C'est aussi un naturalisme où toute question doit avoir sa cause, son explication dans la nature. Toute "chose" est naturelle. De plus, c'est une éthique de la bonne action, de la bonne conduite, du respect des autres... et du contrôle de soi pour éviter de blesser les autres humains.

Bouddha, grand penseur de l'Inde serait né entre le VIième et le IVième siècle AV JC selon les historiens. Il est à la base du bouddhisme, philosophie de vie et surtout une grande religion assimilée au monothéïsme alors que Bouddha ne se veut pas un Dieu, -le Dieu unique être suprême-, mais un simple maître - grand maître- l'ÉVEILLÉ, celui qui est ouvert, informé, en perpétuel questionnement sur toute chose de l'univers matériel et spirituel, sur le comportement des hommes. Il prône la sagesse, la compréhension, la tolérance, le contrôle de soi, la compassion, la solidarité. Son objectif est l'épanouissement du potentiel humain, grâce à la pratique de la méditation, de la métaphysique, de la spiritualité. L'objectif est d'être de plus en plus en ÉVEIL au monde naturel et surtout spirituel spécifique aux humains, afin de pouvoir rejoindre l'ÉVEILLÉ, BOUDDHA, au NIRVANA. Le Bouddhisme est aussi assimilable à une plilosophie laïque dans la mesure où la DÉICITÉ des monothéismes est ignorée ou rejetée. Il y a , hors ce dernier rejet, beaucoup de similitudes entre Bouddha et le Christ. Bouddha est plus proche de lao-Tseu que de Confucius !

Le Christ est le promoteur de l'Amour universel entre les hommes. Il est roi d'un "Autre Monde" où réside son "Père" . Il se veut la Voie (ou le chemin), la Vérité et la Vie  : aucun appel à la violence, à la vengeance (loi du Talion des Juifs et des Musulmans), à la punition. Seulement une morale de vie avec la reconnaissance d'un seul Dieu (par opposition aux polythéistes de l'époque et du culte des idoles). Les Autorités religieuses chétiennes ont imposé des dogmes, des soumissions, des prescriptions afin de conserver leurs pouvoirs sur les adeptes, sur les fidèles, sur les croyants. Les pouvoirs politiques (monarchies, républiques) ont cherché, parfois avec réussite, à modérer ou supprimer les attributs de pouvoir temporel du Christianisme.

 

Les religions du livre

Elles font référence à des textes fondateurs, révélés par des êtres supérieurs. Ces textes sont consignés, pour chacune, dans un grand livre sacré :

- La Bible ou Ancient Testament pour le Judaïsme ;

- Le Nouveau Testament ou les Évangiles pour le Christianisme, avec une continuité au minimum historique avec l'Ancient testament ;

- Le Coran pour l'Islam.

 

Ces 3 religions comptent Abraham comme prophète à la source de lignées : Isaac, Jacob et les douze tribus d'Israël pour les Juifs ; Jésus est un Juif descendant d'une tribu de Jacob, donc d'Abraham ; et Ismaël à l'origine des Ismaélites et des Arabes serait aussi le premier fils d'Abraham, ( considéré comme illégitime par le Judaîsme).

Ces 3 religions monothéistes, avant leur implantations mondialies, ont supplanté les religions polythéistes des pays riverains du bassin méditerranéen à savoir l'Europe au nord, le Moyen-Orient et le Magreb au sud.

Ces 3 religions s'adressent principalement aux individus et leur offrent (ou imposent) un ensemble de dogmes, de règles et de prescriptions que les fidèles doivent suivre pour obtenir leur salut (ou celui de leur âme) dans l'Au-delà !

Malgré le grand nombre de leurs adeptes -les croyants- et l'importance des pays où elles sont implantées majoritairement (ou exclusivement), ces 3 religions ne sont pas de grandes civilisations comparées aux civilisations grecques et romaines : ces dernières ont intégré la stucturation matérielle des territoires (routes, canaux, aqueducs pour les réseaux d'eau potable, bâtiments...) et l'organisation sociale (enseignements scientifiques, technologiques et artistiques, administration civile des territoires, armées et marines organisées...). Ces 3 religions se sont impliquées dans des guerres, sources de morts, de souffrances, de destructions et de crimes. Le pacifisme fraternel, la solidarité humaine avec les autres peuples, quels qu'ils soient, n'existe que trop rarement. Parfois les religions sont à l'origine de guerres et de massacres que les pouvoirs politiques temporels n'ont pas pu empêcher !!

Le Judaïsme limité volontairement au "peuple élu" (donc peuple différent si ce n'est supérieur), s'est contenté de construire le grand temple de Salomon. C'est un peuple nomade car souvent pourchassé. Ses richesses ne pouvaient se fixer dans de grandes réalisations matérielles, mais s'exprimaient par des activités intellectuelles (médecins, professeurs..., parfois banquiers) : Ils emportaient avec eux leurs savoir-faire ! Dans la Bible, la violence était courante entre les hommes et parfois elle était amplifiée par des "anges exterminateurs" : tout le contraire d'une religion de paix, de respect des autres et de fraternité !

L'Islam a surtout édifié des mosquées (et des palais pour les Princes ayant adopté cette religion) en s'inspirant des constructions grecques et romaines (et chrétiennes dérivées). Ses érudits ont traduit les oeuvres des savants et philosophes grecs, perses, mésopotamiens. L'Islam s'est surtout développé les armes à la main et les non musulmans -les infidèles ou mécréants- sont déconsidérés et combattus s'ils présentent la moindre menace contre l'Islam. L'Islam impose surtout une soumission de l'individu aux révélations du Prophète et aux injonctions des grands maîtres de l'Islam, soumission accompagnée d'un droit ou d'un devoir de bannir ou d'occire tout mécréant, tout adepte d'une autre religion, tout apostat : le pardon, la pénitence, la tolérance envers un non-musulman n'ayant pas lieu.

Le Christianisme triomphant a édifié des cathédrales, des basilques (telle Sainte Sophie au IVième et Vième siècles) en adoptant l'architecture romaine des voutes des palais et des temples ; pendant un millénaire les abbayes et les cathédrales étaient de style "roman" inspiré de l'architecture des romains. Le style Gothique (références aux peuples goths implantés en France depuis Clovis et magnifiés sous Charlemagne) épure le style roman, y amène quelques améliorations (clé de voute, ogives croisées, contre-forts en arcs boutants). Ce style se magnifia dans les nombreux palais de la renaissance (renouveau de la culture greco-romaine) sans que les Autorités Écclésiastiques chrétiennes interviennent, hors le financment des cathédrales, églises et abbayes.

Le Christianisme connut des heures "sombres" ou d'affirmation de "pouvoirs temporels" avec les Croisades, l'Inquisition et les guerres de religion entre catholiques et protestants. Heures sombres qui "légitimèrent" et encouragèrent les crimes et exactions au nom de Dieu et de son Église ! Avec la Renaissance et les Lumières les penseurs et monarques se libérèrent progressivement de la tutelle des Églises Chrétiennes ; la laïcité triomphant avec la Révolution Française et surtout avec la Révolution Industrielle du charbon, du gaz, de l'acier, puis de l'électricité et du pétrole. La bourgeoisie affairiste, implacable, exploite alors intensément, à son profit, les capacités offertes par les énergies fossiles nouvelles. Les serfs et esclaves des mondes anciens étaient remplacès par des prolétaires misérables et exploités (femmes et enfants compris). Les syndicats ont plus fait que les Églises pour améliorer les conditions de vie -d'exploitation- de la classe ouvrière. Les Églises ont surtout réussi à imposer le maintien du dimanche comme jour du Seigneur et de la Messe ; tout en acceptant des dérogations comme pour les hauts fourneaux qui ne pouvaient être arrêtés le dimanche, ou la traite des vaches, brebis et chèvres.

De nos jours, la puissance du monde industriel classique est amplifiée par la puissance des technologies de l'information qui non seulement suivent ou pistent les citoyens dans leurs déplacements, consultations et achats, mais encore les conditionnent dans les jeux vidéos violents, avec apologie du crime, et dans des téléfilms et publicités pour oblitérer leurs capacités de réflexion, de jugement. Le double objectif étant la manipulation des esprits, le conditionnement des comportements aussi bien en politique que dans le domaine commercial pour induire des achats compulsifs. Les images idyliques, positives des publicités tentent de lier le bonheur à la consommation effrénée, dans un monde dur, violent, où règne l'égoïsme -bâptisé développement personnel- la jalousie, le dénigrement, les mensonges, les "fake news", la volonté de puissance et de domination. Les réseaux sociaux du net enferment l'individu dans des mailles des filets tendus par les grands manitous des affaires et de la politique, et par certaines idéologies et religions.

Cette "civilisation dégénérée" victime des idéologies terroristes (stalinisme, khmers rouges, islamisme radical) et des idéologies décadentes comme la priorité aux lois du marché (triomphe du plus fort ou du plus roublard), à la glorification du Dieu-Argent et du Saint-Profit, et l'affirmation des individualismes (donc à la régression des solidarités humaines), est l'horizon qui se veut indépassable de la civilisation occidentale ! Ce n'est plus une civilisation au plein sens du terme car elle ne structure plus les liaisons entre les individus, les solidarités ; elle ne donne plus de sens à la vie, ici bas et dans un hypothétique au-delà ! Même les professions de la santé (en particulier les industries pharmaceutiques) pilotent leurs actions en fonction de la rentabilité et des profits ! Et, de plus, le profit sacralisé impose le licenciement des travailleurs avec la perte de leur dignité d'hommes contribuant à la prospérité de tous et assurant les ressources vitales de leur famille. Les "zombies humains" sont confinés dans un état pire que celui des ilotes de la Grèce antique, (de Sparte). La dégénérescence de la société occidentale, voulue par les forces économiques et financières régnant en Occident, est acceptée, partagée, promue par la majorité des élites intellectuelles culturelles et politiques. Ressentie dans le tréfonds de l'âme des peuples concernés, elle suscite une désespérance latente ! L'Occident a perdu son sens de l'humain, de l'âme des peuples, de la spiritualité qui élève, de la transcendance.

 

L'homme "divin" : évolution souhaitable et impérieuse de l'homme-animal

Depuis l'apparition des "homo", l'évolution des hommes se construit d'abord par la création d'outils rudimentaires, de plus en plus sophistiqués (pierres taillées, le feu, le pomb, le cuivre, le bronze et le fer), par diverses écritures favorisant la mise en forme des idées, des idéaux, des idéologies et religions, et l'essor de l'agriculture, des industries, des administrations et du commerce. Le développement des sciences, des techniques et des technologies a connu des périodes de croissance et de regression, avec des périodes de stagnation à un faible niveau lors du lent passage d'une civilisation à une autre, au point qu'il y avait des pertes de connaissances scientifiques et technologiques ! Et parfois avec une déhumanisation.

L'homme "divin" est un homme qui vit pleinement sa condition d'homme doté d'un cerveau doué non seulement pour assister le pilotage des fonctions animales de son corps, mais encore pour élaborer des raisonnements, des logiciels, pour comprendre les fonctionnements spécifiques des innombrables êtres vivants de la biosphère, y compris ceux de l'homme et de ses composants en symbiose avec le "vivant", avec les matières "inertes", avec le cosmos et ses rayonnements. L'homme divin est capable de philosopher, de s'extasier, de se transcender afin de découvrir et mettre en oeuvre des règles de vie, une moralité, pour assurer la pérennité de l'espèce humaine et du biotope planétaire qui lui est indispensable ! L'homme divin est le développement ultime, -sur notre planète- de l'homme-animal (homo sapiens !).

L'homme actuel dispose déjà d'un socle de connaissances pour améliorer son état d'humain et pour le propulser dans une ère nouvelle, celle de l'homme "galaxie" au sein de l'infiniment petit, (des milliers de milliards de cellules humaines, de bactéries et de virus), celle des liaisons avec son entourage domestique, celle d'une société humaine globale, solidaire et pacifique, celle de la biodiversité terrestre intégrant l'espèce humaine et celle de l'univers cosmologique de l'infiniment grand ! Pour y arriver différents domaines du savoir et des comportements doivent être revus et corrigés. Chaque niveau d'ère nouvelle doit être examiné seul, avant d'être fondu avec les autres dans une intégration accouchant de l'homme "divin" !

- L'homme galaxie

L'origine de chaque être humain est la cellule originelle constituée de l'ovule fécondé par un spermatozoïde, dans laquelle les deux génomes se marient pour former le génome avec son ADN spécifique. Lors des divisions cellulaires successives, cet ADN sera transmis à chaque nouvelle cellule. La division cellulaire d'abord en cellules identiques formant le blastocyte (de 16 à 32 cellules) se poursuit en incluant la sélectivité des fonctions des nouvelles cellules. Des logiciels (inclus dans l'ADN de la cellule ?) pilotent des programmes excécutés dans le temps, en séquences séries et parallèles, pour former les différents organes (foie, reins, coeur, cerveau...squelette, membres) de l'embryon puis du foetus. Après la naissance, les logiciels de développements sélectifs sont encore actifs surtout pour le développement du système nerveux et du cerveau, tout en continuant les divisions cellulaires assurrant la croisance de l'enfance vers l'adulte, certaines fonctions comme l'activation des systèmes de reproduction ne seront développés qu'après une dizaines d'années suivant la naissance. La regénération cellulaire se poursuit toute la vie à des rythmes différents selon les âges et les circonstances (cicatrisation d'une plaie...).

D'une cellule initiale on aboutit à un être humain constitué d'environ dix mille milliards de cellules, une grande galaxie de cellules ! Ces cellules ont des pouvoirs de communication grâce au système nerveux (et à ses terminaisons nerveuses), au sytème parasympathique et neurovégétatif, au système sanguin, au sytème lymphatique, au système immunitaire et à des éléments d'information (ondes, électrons et ions (dont les neurotransmetteurs), molécules diverses spécifiques comme les prions, les hormones et de nombreux constituants du sang.

La galaxie humaine (comme les galaxies de chaque être vivant polycellulaire), vit en symbiose avec des microbes, à savoir des bactéries (cent mille milliards de bactéries formant le microbiote du tube digestif, de la peau et sur diverses muqueuses) et des virus (virobiome) résidant là où il y a des bactéries du microbiote et surtout dans les systèmes sanguins, lymphatiques, dans les organes et entre et dans les diverses cellules.

- L'homme galaxie et son entourage "domestique"

L'homme-animal vit d'abord comme tous les animaux en interaction avec son milieu environnant, pour respirer, pour boire et manger, pour se protéger des agressions (morsures, piqures, blessures, pollutions de l'air, de l'eau, des aliments, empoisonnements, bactéries, virus et parasites à la base de maladies,...).

Les deux principaux systèmes en contact avec l'extérieur sont le système digestif et le système respiratoire. A ces deux systèmes s'ajoutent les 5 sens qui grâce aux terminaisons nerveuses spécifiues, envoient au cerveau des données essentielles sur le monde extérieur.

Le système digestif est principalement doté de bactéries (microbiote) et de virus. Il reçoit puis traite les aliments, avec l'aide ses sucs digestifs et intestinaux, et surtout des sécrétions bactériennes (enzymes) our casser les molécules organiques des aliments et les transformer en petites molécules assimilables par les nodosités intestinales reliées au système sanguin et parasympathique.

Le système respiratoire assure les échanges de molécules (eau, oxygène, CO2, divers gaz toxiques ou non) entre le sang et l'atmosphère extérieure. Il est aussi perturbé par des particules fines (fumées de tabac et de combustibles, particules minérales et chimiques, bactéries et virus). Actuellement avec la pandémie de Covid-19, son importance est mise en avant.

Les 5 sens sont les récepteurs d'informations extérieures traitées par le cerveau : un premier niveau de traitement est effectué par l'homme-animal, concernant les données physiques reçues ou détectées. Ils permettent l'évolution et l'adaptation de l'homme à son milieu, à la biosphère.

 

L'homme-galaxie dans un monde d'informations, de virtualités, en voie de transformation vers l'homme "divin"

Le cerveau est le siège de traitements des informations (d'abord pour tout animal) et surtout de raisonnements dans le monde des idées, de leur structurations en lois et règles de vie, et de transcendances dans un monde dit spirituel, imaginaire peut-être, pour situer l'homme dans l'espace-temps de l'univers, dans sa réduction à la biosphère terrestre et dans la cohabitation harmonieuse de tous les humains au sein d'une biosphère qu'ils se doivent de protéger.

L'homme "divin" n'est plus le maître du monde (de la planète terre) régnant sur le monde animal, sur les éléments de base (eau, terre, air, feu). Pour vivre et survivre il est un des constituants du biotope planétaire. Mais il est beaucoup plus que cela car il a la connaissance et le savoir, toujours partiels ou incomplets. Et il sait que, à la fois il est dépendant d'un écosystème de la biosphère qu'il découvre chaque jour grâce à ses savants et qu'il se doit de préserver ; il peut se prétendre maître de se système car il a les pouvoirs pour le détruire. Alors s'il le fait il ne pourra pas le regénérer car l'homme disparaîtra avec le système.

L'homme "divin" ne peut plus prétendre à une divinité de dieux tout puissants, comme pour les dieux de l'Olympe des Grecs ou du dieu de la Bible, il ne peut que tendre vers une divinité type Jésus-Christ, Dieu de la Vie, de l'Amour, de la Fraternité, du Respect des êtres, des choses et de la nature. Même si c'est une "mission impossible" c'est un devoir, un objectif de Vie, un sens donné à l'Humanité que l'on doit essayer de mettre en oeuvre et d'essayer encore et encore après chaque échec ou désillusion !

Bon courage à chacun et à tous !!!


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