Sébastien Chabal : « Je ne me souviens plus d’une seule minute passée sur un terrain... »

Cette maladie dégénérative du cerveau est liée aux multiples traumatismes crâniens subis tout au long de sa carrière. Une annonce qui jette une lumière crue sur les dangers méconnus des chocs répétés dans les sports de contact. ***L’ETC, une maladie qui efface les souvenirs...

Dans un témoignage poignant, "Caveman" a confié que les séquelles de l’ETC sont déjà lourdes : il ne se souvient plus avoir joué une seule minute sous le maillot bleu, un constat d’autant plus tragique pour un homme qui a porté les couleurs de la France pendant des années. Pire encore, les souvenirs de son enfance s’effacent peu à peu, comme engloutis par les conséquences invisibles des impacts répétés. Cette pathologie, longtemps ignorée, est pourtant bien connue dans le monde du sport, notamment chez les joueurs de football américain.

L’ETC se manifeste par des troubles cognitifs sévères, des pertes de mémoire, des sautes d’humeur, et dans les cas les plus graves, une démence précoce. Pour Sébastien Chabal, en pleine force de l’âge, la question se pose : assiste-t-on aux prémices d’un déclin neurologique accéléré ?

***Un fléau déjà dénoncé par les sportifs américains Cette situation rappelle tristement le combat mené par d’anciens joueurs de la NFL, qui avaient intenté un procès à leur ligue pour manque de protection et négligence face aux risques cérébraux. Après des années de bataille juridique, ils avaient finalement obtenu gain de cause, forçant la NFL à reconnaître officiellement le lien entre les chocs répétés et l

’ETC. Mais derrière ces victoires judiciaires se cache une réalité sombre : l’ETC s’accompagne souvent de dépression sévère, et certains athlètes ont malheureusement succombé à la maladie, allant jusqu’au suicide. Un drame qui a inspiré le film "Concussion" (2015), avec Will Smith, retraçant le combat du Dr Bennet Omalu pour faire reconnaître cette maladie dans le monde du sport.

***Le rugby doit-il s’alarmer ? La révélation de Sébastien Chabal soulève une question cruciale : le rugby prend-il suffisamment au sérieux la santé cérébrale de ses joueurs ? Si les protocoles commotionnels se sont améliorés ces dernières années, son cas rappelle que les dégâts peuvent être irréversibles, même pour des légendes du jeu. Face à cette maladie insidieuse, une prise de conscience collective est nécessaire. Protéger les athlètes, renforcer la prévention, et soutenir ceux qui en souffrent doivent devenir des priorités. Pour Sébastien Chabal, comme pour tant d’autres, le combat ne fait que commencer. https://www.jeanlucrobert.fr