A London spree

par Tatiana Yansor
mardi 22 novembre 2005

J’ai profité de ce pont pour aller rendre visite à ma famille anglaise (eh oui, je suis half British...), et j’ai évidemment fait un détour obligatoire chez Waterstone’s afin d’assouvir ma passion déraisonnable pour les romans anglais. J’ai donc fait un choix très éclectique de livres, et j’avais envie de vous en parler.

Enduring Love, de Ewan McEwan

Roman devenu un film que je n’ai pas vu non plus ! Vos avis sur le livre et/ou le film sont les bienvenus. Ce n’est pas le premier roman que je lis de IM, mais celui-là me tente bien !

Joe et Clarissa mènent une vie heureuse. Après un accident tragique, ils rencontrent Jed, un jeune homme qui se prend d’un amour obsessionnel pour Joe. Débute alors un long harcèlement pour essayer de conquérir Joe et le convaincre que cet amour est l’oeuvre de Dieu. Entre le thriller et le roman psychologique, ce livre, bien écrit, nous fait découvrir les affres de l’obsession, et l’ambiguïté qui s’installe entre l’obsédé et l’objet de son obsession.

The Honeymoon, de Justin Haythe

Le premier roman d’un jeune scénariste que tout le monde s’arrache de New York à Londres. Honeymoon veut dire Lune de Miel, mais comme ce roman n’a pas encore été traduit, je ne connais pas son titre in French !

After you’d gone, de Maggie O’Farrel

J’ai beaucoup entendu parler de cette jeune auteure irlandaise, et je vais la lire bien tard... Better late then never ! ;)

Resumé de Quand tu es parti :

Hospitalisée dans un coma profond, Alice se souvient : de l’amour fou avec John, un journaliste, fils d’un Juif intégriste qui l’a renié ; de l’étrange enfant, puis de l’adolescente fragile et rebelle qu’elle a été ; de l’affection de sa grand-mère Elspeth et des heurts avec sa mère, Ann, beauté froide et énigmatique. Et tandis que toute la famille guette le moindre signe d’espoir, la genèse du drame affleure.


Brother and Sister, de Joanne Trollope

J’adore Joanna Trollope et je me réjouis de lire celui-ci.

The Pursuit of Love, de Nancy Mitford

Si vous ne connaissez pas Nancy Mitford, c’est vraiment l’occasion de la découvrir, surtout si vous aimez l’humour british pince-sans-rire et cinglant... Je l’avais déjà lue il y a longtemps, mais j’ai craqué devant la couverture de cette nouvelle réédition... En France, vous la lirez aux Éditions de la Découverte.

Chronique brillante de l’aristocratie anglaise de l’ avant-guerre, La Poursuite de l’amour forme, avec L’Amour dans un climat froid, un diptyque qui valut à Nancy Mitford (1904-1973) la faveur d’un large public. Deux jeunes femmes à la poursuite de l’amour, tel est le sujet intemporel de ce roman. Elles sont cousines germaines. Autant Fanny se montre prudente et raisonnable dans cette quête, autant Linda, romanesque et sans frein, risque son va-tout chaque fois qu’elle s’éprend d’un homme ! Avec ses excentriques, ses belles, ses châteaux et sa campagne, l’inoubliable fresque des Radlett et des Montdore compte au rang des joyaux de l’humour anglais.

Ah, PD James...

Je n’ai donc pas résisté à :

The Murder Room

Cette intrigue se déroule dans le huis-clos d’un petit musée privé, le musée Dupayne, consacré aux années de l’entre-deux-guerres, petite enclave de verdure et de calme dans la métropole de Londres. Fondé par le père Dupayne, ce musée familial est à présent en difficulté, et l’un des fils, Neville Dupayne, psychiatre de son état, hésite à donner une nouvelle fois son aval pour que le bail soit reconduit. Or, sans son accord, le musée fermera. Aussi, quand on retrouve son corps carbonisé dans sa Jaguar garée au parking de l’établissement, c’est tout naturellement sur les principaux responsables du musée, ainsi que sur le personnel, que se portent les soupçons. Par la reine incontestée du genre, une nouvelle intrigue alliant suspense, finesse et réalisme.

J’ajoute que je suis allée voir la pièce Heroes, traduite de :

Le Vent des Peupliers, de Gérald Sibleyras avec
John Hurt

et Richard Griffith

Deux acteurs devenus célèbres grâce à un petit sorcier...


J’ai vraiment aimé cette pièce, et me demande pourquoi cet auteur, qui est français, (photo NB ci-contre, avec lunettes) né en 1961, n’est pas plus connu dans son pays ?

C’est l’histoire de trois anciens combattants dans une maison de retraite des années 1950. Ils sont chacun plus ou moins éclopés, —perte de mémoire, évanouissements soudains, phobies, peur des autres —mais n’en ont pas vraiment conscience. Ils se retrouvent tous les jours sur une terasse qui surplombe des peupliers au loin, et refont le monde. Et puis, ils décident un matin de s’évader de là, pour repartir à zéro, même à leur âge. C’est une pièce à la fois drôle et triste, amère et douce. Une sorte de conte philosophique sur la perception de la fin de la vie, la sienne et celle des autres. Et sur la manière d’y croire, encore...

Je suis aussi allée voir :
La Constance du Jardinier , avec Ralph Fiennes et Rachel Weisz, inspiré du roman de John le Carré. Quel film ! On en sort secoué et un peu groggy... Mais allez-y quand même ! Il sort fin décembre, plus d’infos ici

Au Royal Academy of Arts, j’ai vu une superbe expo sur la Chine impériale de 1662 à 1795.

Et, last but not least, j’ai ramené pour mes ados ceci :
Avec un peu d’avance sur la date de sortie française.... ;)


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