De quoi Sylvie François est-elle le nom ?

par 1-Les Brèves d’AgoraVox
mercredi 16 juin 2010

L’égérie saucisson existe t-elle ? D’elle on ne connaît qu’une petite photo sur Facebook. Personne ne l’a jamais croisée. Elle répond aux interviews par téléphone. Sylvie François, instigatrice de l’apéro géant saucisson et pinard interdit mercredi par la Préfecture de police assure pourtant habiter à la Goutte-d’Or.
 
Dans ce quartier du 18ème arrondissement de Paris elle se sent « de plus en plus exclue. » Pourtant personne ne l’y a jamais vue. Sylvie François est-elle un fake monté de toute pièce par un groupuscule d’extrême droite ?

Elle se défend d’avoir voulu organisé un apéro islamophobe
http://www.agoravox.fr/actualites/actu-en-bref/article/islamophoble-l-apero-geant-76378
. Sur sa page Facebook (qui n’existe plus) elle écrit pourtant que « trouver du pinard et du saucisson à la Goutte-d’Or, depuis un certain temps, relève de l’exploit ! Je ne vous parle même pas de pouvoir en consommer au troquet du coin… La déferlante musulmane dans le quartier est en train de nous imposer la prohibition islamique des produits de nos terroirs, parce qu’ils ne sont pas conformes à je ne sais quelle règle religieuse ! »


Force est de constater que l’un des principaux soutiens de l’apéro saucisson et pinard qui devait avoir lieu le 18 juin, est le Bloc identitaire (BI). Dans le Parisien, un élu de gauche qui étrangement témoigne sous anonymat affirme qu’il s’agit d’ « une manipulation évidente.
 
Une militante de Bloc identitaire prête certainement sa voix à Sylvie François pour faire croire que l’initiative vient du terrain. D’ailleurs, c’est bien Bloc identitaire qui a déposé la demande d’autorisation en préfecture. » Une assertion que nie le BI.

Rue89 remarque ironiquement que Sylvie François ne doit pas beaucoup fréquenter son quartier sinon elle saurait « que des apéros de quartier (avec du pinard et du saucisson, oui ! ) sont parfois organisés, que les riverains picolent dehors tous les ans à l’occasion du parcours du vin blanc… ».
 
Elle saurait aussi qu’il existe une charcuterie baptisée Au Cochon d’or, à l’angle de la rue des Poissonniers et de la rue Dejean, « à quelques minutes de la mosquée » et qu’au « restaurant Les Trois Frères, on propose rillettes, pâté et saucisson et même des côtes de porc en plat du jour. »

Pas besoin donc « d’être policier aux Renseignements Généraux, pas besoin d’une longue enquête de terrain d’un journaliste chevronné » pour savoir que Sylvie François n’existe pas, note Luc Mandret dans Marianne.
 
Il suffit de « quelques clics pour se rendre compte que Sylvie François est un « fake » [...]que les médias n’hésitent pas à interviewer, sans prendre de précaution, sans s’interroger sur qui se cache derrière.

 »

Etonnant de constater que sur le terrain virtuel, l’extrême droite avec Sylvie François, cet espèce d’hologramme politique, possède, encore une fois une longueur d’avance sur les formations républicaines.

 

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