Triolisme et échangisme, un fantasme français

par 1-Les Brèves d’AgoraVox
jeudi 17 juin 2010

Le sexe à deux c’est bien. A trois aussi. Et pourquoi pas à quatre ? Si seulement 7% des couples français ont déjà pratiqué l’échangisme à l’intérieur de leur couple, 35% des hommes et 16% des femmes ne diraient pas non à une première expérience. A condition que cela soit demandé gentiment ! 

C’est ce que révèle un sondage réalisé par l’IFOP pour netechangisme.com, site spécialisé dans la rencontre libertine sur internet. Il s’agit de la première grande enquête portant sur la sexualité collective en France. Elle montre que la sexualité à plusieurs n’est plus un sujet (et une pratique) taboue. Les Français sont-ils plus coquins ?

Le triolisme est une pratique particulière de la sexualité de groupe impliquant trois partenaires, généralement un couple auquel s’adjoint un troisième partenaire sexuel. Également désigné par "amour à trois". L’échangisme consiste pour deux couples à échanger, pendant les différentes phases du rapport, temporairement son partenaire, en vue d’une relation socio-sexuelle.


L’IFOP a interrogé 1020 personnes âgées de 18 à 69 ans. Les Français fantasment sur l’amour à trois et même à quatre.
 
« L’introduction d’un ou plusieurs partenaires dans la vie sexuelle d’un couple apparaît comme une forme de comportement extra-conjugal codifié dans lequel chacun est associé aux jeux sexuels de l’autre », note l’institut de sondage qui remarque également que la pratique échangiste s’atténue lorsque le couple vit uene relation stable.

Le vrai changement est virtuel : les moyens de rencontre électronique se sont développés ces dernières années au détriment des clubs échangistes qui voient leur fréquentation baisser. C’est déjà ce que notait Rachel Kahn dans Sexe, amours et société, son excellent documentaire diffusé sur France 2 consacré à l’évolution de la sexualité des Français ces dernières décennies.

Il est plus facile (anonymat garanti et pas de mauvaise rencontre à la clé) de se « faire un film » derrière son écran qu’en « vrai ». Les chiffres sont là : les femmes sont une minorité (seulement 16%) à éventuellement accepter un « plan à quatre » si leur partenaire (un homme sur trois) le leur demandait. La grande nouveauté c’est qu’elle le ferait d’abord pour se faire plaisir (à 10%) et ensuite pour faire plaisir à leur conjoint (6%).

Au palmarès des fantasmes masculins, le sexe à trois. Seulement 17% des hommes interrogés accepteraient de faire l’amour avec leur femme et un autre homme (une combinaison qu’envisage le même pourcentage de femmes).
 
Près de deux hommes sur trois et un tiers des femmes, rapporte Doctissimo, aimeraient ou pourraient envisager une relation à trois avec deux personnes du sexe opposé. Mais seul un homme sur dix et une femme sur vingt déclarent avoir déjà réalisé ce fantasme.

Il y a loin de la coupe aux lèvres...
 
Photo : Deep Throat/Gorge profonde

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