Attentat Islamiste ŕ Moscou et envoi de soldats en Ukraine, Macron isolé en Europe

par Daniel MARTIN
mardi 26 mars 2024

Pour Emmanuel Macron, la Russie n’est pas « une grande puissance » et pour un possible envoi de soldats en Ukraine il a réaffirmé « Peut-être qu'à un moment donné, je ne le souhaite pas, n'en prendrai pas l'initiative, il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu'elles soient, pour contrer les forces russes ». Déclarations que sont loin de partager les autres pays de l’UE.

Préalablement, une pensée pour les victimes de l’attentat Islamiste à Moscou

La Russie vient d’être victime d’un attentat islamiste revendiqué par l’organisation Etat islamique au Khorassan (EI-K), branche des criminel islamistes de l’État Islamiste (Daech) implantée en Afghanistan, qui a déjà menacé la Russie par le passé. Après Nord-Ost en 2002, le métro de Moscou en 2010… A cette liste macabre des attentats et prises d’otages les plus sanglants commis en Russie depuis 2000 vient de s’ajouter le nom du Crocus City Hall, salle de spectacle moscovite prise d’assaut, vendredi 22 mars en début de soirée, par des terroristes islamistes déterminés à tuer le plus grand nombre possible de spectateurs.

Faisant près de 140 morts et autant, sinon plus de blessé(e)s, dont certain(e)s très grave, nous ne pouvons qu’exprimer notre solidarité et avoir une pensée pour toutes les victimes et leurs proches, Mais aussi, condamner avec force cet horrible attentat criminel islamiste, que la France et d’autres pays Européens ont eu également à connaître et en souffrir dans un passé récent.

A noter que la façon d’agir des criminels islamistes de Daech au Crocus City Hall de Moscou, ont procédé de façon assez similaire que ceux de Daech qui avaient fait 130 morts et 413 blessés hospitalisés, dont 99 en situation d'urgence absolue au Bataclan et dans Paris le 13 Novembre 2015.

Ce qui est le plus surprenant, alors que l’organisation criminelle islamiste Daech revendique cet attentat, dont il est certain que c’est bien elle qui l’a commis, car jusqu’à présent elle n’a jamais menti de ce coté là. Pour elle, en commettant un attentat et en le revendiquant c’est un moyen de se faire de la pub et dans le cas contraire si elle est étrangère à un attentat, elle ne le revendique pas ... Or dans ses premières déclaration, le président Russe Vladimir Poutine ne la cite pas et vise indirectement l’Ukraine.

Mr. Poutine semble oublier que son pays qui en a déjà été victime, comme tous les pays Occidentaux, est la cible des criminels islamiste de Daech, Alqaïda et consorts du fait de son rôle au coté de la coalition contre les islamistes en Syrie et Irak , mais aussi à cause de des actions spécifiques au coté de l’armée de Bachard Al Assad qui ont éliminé par bombardements une bonne partie des terroristes islamistes de Syrie, libérant ainsi une partie de son territoire.

Soit Vladimir Poutine le fait pour masquer le « flottement » de ses services de renseignement du FSB, qui sont directement sous son autorité dans un régime très policier de surcroît, ce qui, si tel est le cas, est une faute énorme de sa part et dont il essaye de faire diversion pour la masquer, alors que le FSB avait été prévenu par ses homologues Américains il y aurait 15 jours. A moins que ce ne fut volontaire de sa part pour, la fois ne pas agacer les populations musulmanes présentes au sein des républiques de la fédération de Russie et pour attiser la haine des populations Russes contre celles de l’Ukraine, afin d’aller encore plus la bombarder, notamment Kiev, si tel était le cas, c’est ignoble ! car, c’est ajouter des morts, des blessés et des destructions dans un pays qui ne le mérite surtout pas et l’Ukraine n’a certainement aucun rapport avec cet horrible attentat de Moscou.

Reprenant le cours de la politique et suivant la déclaration d’Emmanuel Macron pour un envoi possible de soldat sur place en Ukraine, la France se trouve toutefois bien seule au sein de l’Union Européenne.

Concernant le conflit meurtrier qui sévit en Ukraine, si en présence du premier ministre polonais, Donald Tusk, le chef de l'État Français et le chancelier allemand ont manifesté leur soutien «  indéfectible » à l'Ukraine, ce n’est pas le cas concernant l’envoi de troupes militaires au coté de l’armée Ukrainienne..

Il ne faut pas s’y tromper, si à Berlin, Emmanuel Macron et Olaf Scholz affichent un front uni sur le soutien à l’Ukraine avec la fourniture de matériel militaire, bien qu’au compte goutte, en raison des faibles capacités de production des uns et des autres et de leurs besoins internes, ils passent toutefois sous silence leurs profonds désaccords pour l’envoi de militaires sur le sol Ukrainien au coté de l’armée Ukrainienne.

Bien qu’Emmanuel Macron écarte toute mésentente au sein du couple franco-allemand, qui n’existe d’ailleurs pas et qui n’est rien d’autre qu’une « trouvaille » médiatique de circonstance, en déclarant : « J'ai voulu venir très vite en Allemagne pour ne pas que s'installe un débat sur des divergences stratégiques qui existeraient : elles n'existent pas », explique-t-il. « Il n'y a jamais eu de fâcherie entre le chancelier et moi. Nous avons une très grande communauté de vues sur les objectifs et la situation. C'est la manière de les traduire qui est différente. L'Allemagne dépense plus que la France, a plus d'espace budgétaire, c'est une chance. La France peut faire des choses que l'Allemagne ne peut pas. » Mais, la France se trouve isolée et bien seule en regard d’un éventuel envoi de soldats au coté de l’armée Ukrainienne et la déclaration d’Emmanuel macron, du reste assez confuse quand il réaffirme…« Peut-être qu'à un moment donné, je ne le souhaite pas, n'en prendrai pas l'initiative, il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu'elles soient, pour contrer les forces russes ». Mais comment peut-on avoir des opérations efficaces ou des opération tout court sur le terrain en ne le souhaitant pas et sans prendre l’initiative ?...

Ce type de déclarations controversée et l’isolement de la France sur la question d’envoi de soldats en Ukraine, qui d’ailleurs ne pourrait se faire que dans le cadre de l’OTAN, ne peut que satisfaire l’autocrate président Russe qui vient de se se faire sacré pour un mandat supplémentaire de six ans lors d’une « élection » sans réel concurrent, qui s’est déroulée du vendredi 15 mars au dimanche 17 Mars 2024 …Cette élection a d’ailleurs fait réagir l'équipe d’Alexeï Navalny , mort en prison, qui a dénoncé dimanche le score de plus de 87% à la présidentielle de Vladimir Poutine, après un dépouillement partiel, comme n'ayant « pas de lien avec la réalité ». Certes, il y avait trois autres candidats, mais, malgré des nuances ils ne divergeaient guère de la ligne officielle.

Les seuls réels opposants qui souhaitait la fin de la guerre en Ukraine, tel Boris Nadejdine, comme Katerina Duntsova qui demandaient la fin de « l’opération militaire spéciale » et une décentralisation du pouvoir avaient été écarté de l’élection. Bref : Vladimir Poutine est encore intronisé pour 6 ans à la tête de la fédération de Russie. Ce qui signifie que toute poursuite de la guerre ou tout accord de paix ne pourra faire l’impasse de sa personne, de même que toute volonté d’envoi d’une force militaire au coté de l’armée Ukrainienne ne pourrait se faire que dans le cadre de l’OTAN. Mais là encore les Américains et les Canadiens accepteront -ils le risque que leurs grandes villes soient endommagées par les bombes Russes ou celles de leurs alliés ? On peut en douter, d’autant que si le prochain président des USA s’appelle Donald Trump…

L’envoi d’une force militaire au coté de l’armée Ukrainienne n’a pas été demandée par le président Volodymyr Zelensky

Tout d’abord, concernant l’envoi d’une force militaire sur le terrain au coté de l’armée Ukrainienne, en aucun cas le président Volodymyr Zelensky ne l’a réclamé. Il n’a exigé à ce jour qu’un soutien militaire pour la livraison d’armes, pour lequel jeudi 1er février, un Conseil européen extraordinaire a réuni les 27 pays de l’Union européenne et a décidé d’une aide de 50 milliards d’euros pour soutenir l’Ukraine. Le rendez-vous était attendu, et l’on redoutait que le Premier ministre hongrois bloque à nouveau l’aide comme il l’avait fait lors d’un sommet européen en décembre, mais ces craintes ne se sont cependant pas réalisées.

Les 27 dirigeants Européen se sont mis d’accord sur un programme de soutien qui sera composée de 33 milliards de prêts et 17 milliards de dons qui seront inclus dans une rallonge au budget de l’UE jusqu’en 2027. Ce soutien financier n’est cependant pas immédiat. L’Ukraine recevra la première tranche dès mars, une fois que le Parlement européen aura approuvé l’accord. Or, selon Hlib Vychlinski, directeur ukrainien du Centre de stratégie économique :  » l’Ukraine a un besoin urgent de cet argent qui aurait dû être reçu au début de l’année »… Certes, mais il y a des procédures à respecter et ce n’est pas chose aisée de décider l’octroi de telles sommes quand les pays sont soumis aux effets de l’inflation et à ceux des contraintes budgétaires.

Alors que pour une nouvelle aide militaire des Américain, le Sénat a bien voté un plan d’aide de 60 milliards de dollars, mais celui-ci est bloqué par la Chambre des représentants à majorité républicaine, laquelle s’en sert comme un argument politique pour s’opposer à Joe Biden. L'administration de Joe Biden qui assure régulièrement son soutien à l’Ukraine, mais ne parvient toujours pas à faire valider l’aide cette nouvelle aide Américaine, ce à quoi le président américain a appelé les parlementaires à approuver ce financement au plus vite, « avant qu'il ne soit trop tard.

Le problème majeur par rapport à cette aide Américaine, c’est le Le grand retour de « l’America first », (l’Amérique d’abord ), qui est défendu par Donald Trump et ses soutiens les plus fervents au Congrès, tels que Mike Johnson, le président républicain de la Chambre des représentants qui refuse de faire voter le plan d’aide du Sénat, soutenu par Joe Biden. Toutefois ces manœuvres politiciennes des républicains commencent à peser sur certains élus de ce parti, comme l’explique sur CNN, le représentant républicain, Ken Buck : « Ce serait un lourd fardeau pour tout candidat républicain, de tenir pour responsable le nombre important de morts qu’il y aura, si la Russie s'empare de toute l’Ukraine ». Dès lors, Les démocrates espèrent encore rallier ces voix dissidentes pour tenter un passage en force à la Chambre.

Les déclarations « va-t-en-guerre » d’Emmanuel Macron qui tranchent avec celles du début de l’intervention Russe en Ukraine et plutôt conciliante à l’égard du président Russe peuvent-elles être rémunératrice pour sa majorité ?

Emmanuel Macron, qui est plutôt en difficulté sur la scène intérieure française avec un pays, dont la date est 3100 milliards d’euros, avec près de 50 milliards d’euros d’intérêts de charge de remboursement en 2024, avant de s'aggraver à 74 milliards d'euros en 2027 soit au total 245 milliards d'euros sur 4 ans. La dette publique est détenue pour 57,3% par des étrangers. Dès lors Comment éviter ce gaspillage et relancer la croissance ? Quand des mesures d’austérité, telles que la baisse des retraites ou des restrictions pour le remboursement par la sécurité sociale de certains soins de santé sont envisagées, et vont encore, en ces périodes d’inflation, aggravées la vie des Français. S’il croit se refaire une santé politique par des propos de va en guerre contre la Russie et s’il les réalisait avec les conséquences apocalyptique qui en découleraient par le jeu des alliances, il fait vraiment fausse route et le résultat du 9 Juin pour les élections Européennes risque fort de le traduire dans les urnes. Il suffit de se référer à certains sondages. Mais au fait que pense le Parlement sur une éventuelle entrée de la France dans le statut de cobelligérant de la guerre en Ukraine par envoi de façon isolée hors UE et OTAN d’une force militaire au coté de l’armée Ukrainienne ? Il est très probable que s’il était consulté, il y aurait une majorité pour s’y opposer... Il est donc évident que les propos guerriers d’Emmanuel Macron ne sont guère rémunérateur tant pour sa majorité relative que pour la France au sein de l’UE et participe à une certaine division stratégique de celle-ci en regard du conflit Ukrainien.

Le président Russe, fort de sa désignation en monarque absolu aux pratiques gouvernementales autoritaires et dont son régime inspire la crainte, pourrait-il au vu de la division de l’UE s’engager dans d’autres conflits ?

Selon un diplomate Français La Moldavie, située à la frontière de l’Otan entre la Roumanie et l’Ukraine en guerre, serait « la prochaine sur la liste » ? D’après le Kremelin, cette ancienne République soviétique appartient à la zone d’influence Russe et est aussi le théâtre du plus ancien conflit gelé du continent depuis la sécession de la Transnistrie (pro-Russe) en 1992. Ce territoire entre Moldavie et Ukraine s'était autoproclamé indépendant en 1991, mais n'a jamais été reconnu. S’estimant sous la pression accrue de la Moldavie, le 28 février 2024, les élus de Transnistrie demandent à Moscou de « défendre » leur territoire contre cette « pression ». Mais aussi, ce qui est surprenant, la Transnistrie a demandé la protection de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et des Nations unies ». Environ 1500 soldats russes sont stationnés dans cette région frontalière et font peser un risque militaire certain, notamment en raison d’importants dépôts de munitions. https://raids.fr/2024/03/01/crise-de-nerfs-pour-la-transnistrie/

Pour rappel : à l’instigation des russophones, alors même que la Moldavie, dont la capitale sera Chisinau n’était pas encore indépendante, en 1991-1992, un conflit opposa les sécessionnistes de Transnistrie (pro-Russe) soutenus militairement par Moscou, à l’armée moldave, faisant un millier de victimes. En juillet 1992, un accord entre la Russie et la Moldavie donne à la Transnistrie le droit de faire sécession au cas où la Moldavie s’unirait à la Roumanie.

La Transnistrie reproche au gouvernement central de Chisinau, la capitale moldave, ses liens trop étroits avec la Roumanie et son envie d’une éventuelle fusion avec elle. La capitale de cette « enclave » Russe est Tiraspol. Récemment, un référendum local à établi à 97 % le vote en faveur d’un rattachement de la Transnistrie à la Russie.

Cette mince bande de terre de 4 163 km², par ailleurs sans accès à la mer, accolée à l’Ukraine, peuplée d’environ 500 000 habitants en 2024, est séparée géographiquement du reste du territoire moldave par le Dniestr (ou Nistru en roumain). Les autorités locales ont mis en place leurs propres institutions, au point de disposer de la plupart des attributs d’une puissance étatique : drapeau, hymne, capitale Tiraspol, monnaie (rouble Transnistrien), système éducatif, banque centrale, Parlement, forces de l’ordre.

Emmanuel Macron rappelle la position Européenne qui « laisse de marbre » le régime Russe et son très autocrate président

Au début mars 2024, Emmanuel Macron avait rappelé la position Européenne, qui demande le retrait « des forces illégalement stationnées sur le territoire moldave ». Pour l’instant, un équilibre fragile semblait toutefois tenir entre Tiraspol et Chisinau. Mais depuis que le parlement moldave qui est majoritairement pro-occidental, dont la présidente également pro-occidentale Maia Sandu a obtenu pour son pays le statut de candidat à l’Union Européenne en juin 2022, elle a engagé le processus d’adhésion de son pays à l’Union Européenne, la République de Moldavie est dès lors confrontée à une intensification des attaques hybrides. La France, qui est également concernée par ces menaces, est prête à renforcer sa coopération avec les institutions moldaves compétentes pour y faire face, en complémentarité avec les actions de la mission de partenariat de l’UE (EUPM). Par ailleurs, le communiqué conjoint entre la France et la Moldavie, publié le 7 mars 2024, indique que le Président de la République française et la Présidente de la République de Moldavie se sont rencontrés pour évoquer le contexte international, la sécurité régionale, l’intégration européenne ainsi que l’intensification de la coopération bilatérale entre nos deux pays... A lire : https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2024/03/07/communique-conjoint-entre-la-france-et-la-moldavie

Certes, on peut comprendre les aspirations du peuple Moldave qui par ses représentant souhaite intégrer l’Union Européenne et défendre la souveraineté de son pays, mais au-delà de la diplomatie il y a la réalité géopolitique et ce n’est pas parce qu’un pays comme la Moldavie souhaite son adhésion à l’UE ou comme pour l’Ukraine l’UE a accepté la procédure d’adhésion ces pays ne sont pas encore dans l’Europe et encore moins sous la protection de l’OTAN. Ces deux pays ne sont d’ailleurs pas liées par des accords de défense avec la France, dès lors, la France n’a pas à s’engager directement dans un conflit armé avec la Russie. Ce qui ne signifie pas que cela dispense d’apporter un soutien adapté et indéfectible à l’Ukraine pour dissuader Wladimir Poutine de poursuivre dans la voie qu’il a choisi. Les empires qu’il fussent soviétique ou occidentaux c’est terminé. Aujourd’hui, en dehors de la Chine et de l’Inde qui sont chacune des grandes puissances de plus de 1,3 milliard d’habitants, la place des Etats est située dans des blocs de coopération régionaux politique, économique ou les deux, UE (union Européenne), MERCOSUR ( marché commun qui réunit l'Argentine, le Brésil, le Paraguay, le Venezuela et l'Uruguay), ALENA (Accord de libre-échange nord-américain), ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est), COMESA ( Marché commun de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe)...

Le pouvoir et l'influence politiques des pays y sont renforcés dans ces régions géographiques et l’adhésion des pays à ces blocs régionaux ne s’impose pas par la force, mais par une libre adhésion selon leur libre droit de disposer d'eux-mêmes. La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques travaille également à la formation d'accords de blocs régionaux entre les pays sur la manière de lutter contre les changements climatiques.

A vouloir imposer par la guerre l’extension de la fédération de Russie, Vladimir Poutine est bien parti pour la faire imploser, alors que son avenir passe par l’Europe

Il est évident que l’origine du conflit en Ukraine est du essentiellement au non-respect des accords de Minsk de 2014, garantis notamment par la France. Ce qui a également attisé le feu, car Vladimir Poutine, n’a jamais accepté que l’Ukraine ne fasse pas partie de l’influence politique et économique Russe, c’est la volonté de certains dirigeants européens à encourager l’adhésion rapide de l’Ukraine à l’Union Européenne et aussi à l’OTAN, qui fut effective Le 28 février 2022, date à laquelle l’Ukraine a présenté sa demande d’adhésion à l’Union européenne, suivie par la Géorgie et la Moldavie le 3 mars 2022. mais il ne faut toutefois pas oublier qu’il y a plus de 30 ans déjà, en 1993, deux ans après la chute de l’URSS, le gouvernement ukrainien décrivait déjà l’adhésion à l’UE comme un objectif à long terme. La collaboration étroite entre l’UE et l’Ukraine remonte à 1994, quand un premier accord bilatéral de partenariat et de coopération a été signé.

Mais qu’importe désormais l’origine et les responsabilité du conflit Ukrainien, il faudra bien que le président Russe sorte enfin de sa logique de pensée à vouloir imposer par la guerre le retour dans la fédération de Russie les pays limitrophes tels que l’ Ukraine, la Moldavie, la Géorgie, cela risque fort à terme de faire imploser la fédération de Russie et pour lui la fin de son règne. Les populations des 21 républiques de la fédération de Russie sont loin, y compris sur le plan territorial d’être homogènes. https://www.axl.cefan.ulaval.ca/europe/russie-map-21repub.htm

Comme l’Ukraine et d’autres pays de l’ex URSS, l’avenir de la Russie passe par l’Europe. Bien que ce constat en perspective puisse surprendre à cause de la situation actuelle avec la guerre par la Russie à l’Ukraine, sa cohorte de victimes et de destructions, mais la paix revenue l’avenir de la Russie doit passer par l’Europe sous forme d’une association politique et économique spécifique pour aller plus tard vers une adhésion afin de constituer un puissant bloc régional maîtrisant sa démographie en rapport équilibré avec ses territoires et qui fut aussi un exemple mondial vers la transition écologique… Ce qui suppose une Europe totalement repensée sur le plan de ses institutions. Ce serait aussi le moyen le plus efficace pour éviter tout recours à la guerre sur notre vieux sous continent Européen...

Plutôt que de jouer les chefs de guerre et vouloir faire rentrer dans la guerre contre la Russie au coté de l’Ukraine nos partenaires européens, et tout en apportant avec tous les pays de l’UE et de l’OTAN un soutien indéfectible technique et financier à l’Ukraine, Emmanuel Macron serait mieux inspiré d’agir par la médiation de manière à créer les conditions de la paix plutôt que celles de la guerre, dont on ne peut que rappeler les effets, qui par le jeu des alliances, seraient apocalyptiques

Pour conclure

Au delà du terrible attentat des criminels islamiste de Daech à Moscou et sa stupide, voire ignoble exploitation qu’en fait le président Russe Vladimir Poutine, on ne peut pas dire que les déclarations en filigrane menaçantes à l’égard de la Russie par un éventuel envoi d’une force militaire Française au coté de l’armée Ukrainienne évoquées par Emmanuel macron, que le président Volodymyr Zelensky n’a d’ailleurs pas réclamé, aient soulevé l’enthousiasme des autres pays Européens. Par ailleurs, bien que le risque d’une intervention Russe en Moldavie existe, ce ne sont pas les seules initiatives Françaises d’accord avec ce pays qui mettront un terme aux ambitions Poutiniennes et de surcroît les déclarations guerrières du Président Français, dans une situation économique handicapée par un très fort fort endettement et ses perspectives d’austérité, ne semblent pas s’annoncer particulièrement rémunératrice pour lui sur le plan électoral le 9 Juin.

 


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