Lorsque ta main frappe à la porte...

par rosemar
jeudi 22 septembre 2022

Destin, hasard, fatalité, autant de mots pour exprimer une puissance mystérieuse à qui les anciens attribuaient le pouvoir de déterminer, d’avance et d’une façon irrévocable, la suite des événements !

 

Dans une chanson interprétée par Tino Rossi, le destin est personnifié, grâce à des apostrophes répétées, grâce à l'emploi de la deuxième personne du singulier...

 

La musique a été composée par Alex Alstone, les paroles écrites par Jacques Larue et André Hornez.

 

Le mot Destin, placé en début de vers, est mis en relief : associé à des verbes d'action "frapper, emporter", le destin semble tout balayer sur son passage.

 

Il apparaît, en même temps, très familier, puisqu'il "frappe à la porte", comme pourrait le faire un voisin venu nous rendre visite.

 

Il parvient, aussi, à métamorphoser complètement le monde : d'un jour monotone, il peut faire le beau temps, véritable inversion que traduit le contraste des mots : "automne, printemps"...

 

Une question est posée, traduisant l'incertitude : "Est-ce l'amour que tu m'apportes, ou bien est-ce un bonheur sans lendemain ?"

D'autres oppositions apparaissent : "Joies frivoles, lourds chagrins". On perçoit un bel effet de chiasme dans la place des adjectifs : ce procédé peut souligner, encore, la versatilité du destin qui nous entraîne dans ses replis.

 

Une succession de comparaisons suggère le tourbillon dans lequel nous emporte le destin : étoiles qui tournent, voile qui suit les caprices du vent, nuit qui succède au jour...

 

Entité familière et souveraine, à la fois, le destin semble nous accompagner en toutes circonstances, à tous moments, avec l'emploi des adverbes de temps "aujourd'hui, demain", ou encore le complément de lieu "sur le chemin".

 

La simple phrase qui revient, "C'est le destin" traduit une sorte d'acceptation et de soumission de tous les hommes.

 

La mélodie restitue cette ronde inlassable du destin : ponctuée par le mot destin qui revient de manière insistante, soulignée par une prononciation appuyée de la première syllabe : des-, par l'emploi récurrent de la deuxième personne du singulier, la musique, à la fois ténébreuse et légère, met en évidence la toute puissance du destin...

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/article-lorsque-ta-main-frappe-a-la-porte-125086921.html

 

Vidéo :

 


Lire l'article complet, et les commentaires