Deezer, Twitter, iPad inconnus du sénateur Masson

par 1-Les Brèves d’AgoraVox
jeudi 3 juin 2010

La majorité présidentielle a décidément du mal avec les nouvelles technologies et le Web : alors que le rapport sur l’Ethique du Numérique était rendu public (cf notre brève du 2 juin 2010), le sénateur Jean Louis Masson, qui s’est déjà distingué par le dépôt d’une proposition de loi visant à mettre fin à l’anonymat des blogueurs, a fait une sortie qui fait - c’est paradoxal ! - le buzz, lors de l’émission "les Grandes Gueules" sur RMC.
 
En effet, interrogé dans le cadre d’un mini quizz de trois questions, il a déclaré qu’il ne savait pas ce qu’était Twitter et qu’il ne cherchait pas à le savoir et que ni l’iPad ni Deezer ne l’intéressaient.
 
Brocardé par le journaliste qui lui fait remarquer que pour un parlementaire qui vient de déposer un texte relatif au Web, il n’y connaissait pas grand chose, il a rétorqué que si sa secrétaire n’allait pas sur Internet, il n’y connaitrait rien.
 
 
Cette prise de position jette un nouveau pavé dans la mare de la majorité à l’heure ou celle-ci souhaite retrouver une plus grande cohérence dans les prises de positions de ses membres sur ce sujet sensible. De plus, au moment où elle veut tourner la page de la bataille Hadopi et se débarrasser de l’étiquette "liberticide" gênante que le web français lui a collé, une telle sortie ne peut qu’embarrasser.
 
Au delà d’une position que la toile juge "ridicule", le sénateur Masson risque fort de se faire étriller plus sérieusement sur sa proposition de loi sur l’anonymat. En effet, un certain nombre de blogs, repris par plusieurs sites de grands médias (dont liberation.fr), rappellent que le même Jean Louis Masson a été épinglé lui même lors d’une campagne électorale en 1983 pour la diffusion de tracts anonymes dans lesquels il se dénigrait lui même. Il avait alors tenté d’en faire porter la responsabilité sur son adversaire politique avant d’être découvert.

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