Un pognon de dingue (bis)
par olivier cabanel
vendredi 10 février 2023
L’expression lancée par un certain Macron a fait flores, et elle revient comme un boomerang au moment des profits mirifiques des grandes entreprises...ce qui tombe plutôt mal, avec le projet de la réforme des retraites…
Il est question pour boucher un trou prévisible sous peu, de trouver 12 milliards... c’est beaucoup et c’est peu à la fois si l’on songe aux 7 milliards d’euros, comptabilisés par Xavier Bertrand qui accusait le futur président Macron(2) : « Emmanuel Macron fait campagne avec le chéquier de la France » s’indignait-il, (lien) s’ajoutant à la colère de Valérie Pécresse qui l’accusait carrément de « cramer la caisse ». lien
Le candidat vert d’alors avait même repris l’expression. Lien
N’oublions pas non plus les 2,4 milliards d’euros généreusement alloués par le gouvernement pour remercier Mc Kinsey & cie de ses expertises. lien
9,4 milliards au total donc…
Mais il y a mieux.
BNP Paribas vient d’engranger 10 milliards de bénéfices. lien
Total énergie n’est pas en reste, et vient d’annoncer un bénéfice de 14 milliards d’euros…et pour tenter de calmer le petit peuple, est serait prêt à faire la charité d’une remise à la pompe de 100 €.
Et ce n’est qu’une petite partie des 137 milliards d’euros engrangés par les grandes entreprises du CAC40. lien
Pour rentrer dans le détail, ajoutons que les 40 des plus grandes entreprises françaises ont reversé 80 milliards d’euros à leurs actionnaires. Lien
Encore mieux, certaines entreprises rachètent leurs propres actions, ce qui fait remonter le cours de celles-ci...
LVMH, la boite du milliardaire Bernard Arnault a déclaré à son tour 7,1 milliards de bénéfice, et Sanofi en est pour « seulement » 4,7 milliards... merci la pandémie...
Un pognon de dingue, on vous dit…
Mais, le gouvernement n’entend pas puiser dans cette manne providentielle qui pourrait éviter la réforme des retraites.
La stratégie du gouvernement n’a pas changé : tout en assurant écouter, elle ne fait qu’entendre... et lorsque, lors d’une interview, elle est à court d’arguments, elle assure « travailler la question »...
Une députée de la France Insoumise, Nadège Abomangoli, a bien proposé la création d’une contribution additionnelle sur les bénéfices exceptionnels des grandes entreprises, mais l’assemblée nationale n’y a, pour l’instant, pas donné suite. Lien
Comme dit mon vieil ami africain : « le gâteau n’est jamais trop petit, c’est le couteau qui se trompe ».
le dessin illustrant l’article est de Bésot
Merci aux internautes pour leur aide précieuse
Olivier Cabanel
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