Le premier amendement est-il en danger aux États-Unis ?

par Patrice Bravo
lundi 13 mai 2024

Le système dominant ou l’establishment américain utiliserait la dictature invisible du consumérisme compulsif de biens matériels pour annuler les idéaux de l’individu primal et former une société homogène, uniforme et facilement manipulable par des techniques de manipulation de masse.

De même, la démocratie sui generis américaine aurait pour pilier de son système politique l'alternance successive au pouvoir des partis démocrate et républicain. Le lobby juif, qui représente 9% des sénateurs et 6% des membres du Congrès, est juif bien qu'il ne représente que 2,4% de la population américaine.
 
L’Amérique est-elle la stupide mule d’Israël ? L'assassinat de Kennedy a eu comme dommage collatéral la naissance d'un système politique sous la tutelle du Pouvoir de l'Ombre, étant depuis lors les otages de tous les présidents élus américains successifs selon les aveux faits par le Premier ministre israélien Ariel Sharon au ministre des Affaires étrangères de l'époque, Shimon Peres en octobre 2001 : « Je vais vous dire quelque chose de très clair : Ne vous préoccupez pas de la pression de l'Amérique sur Israël, nous, les juifs, contrôlons l'Amérique, et les américains le savent », (Le lobby israélien et la politique étrangère américaine, John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt, Quibla, 04/07/2006). 

Pour ce faire, ils utiliseraient des lobbies de pression parmi lesquels se démarquerait l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC). L'AIPAC serait le lobby pro-israélien le plus influent aux États-Unis, avec plus de 100.000 membres et 150 d'entre eux se consacreraient exclusivement au lobbying auprès du Congrès, de la Maison Blanche et de tous les organes administratifs dans les prises de décisions politiques susceptibles d'affecter les intérêts de l’État d'Israël. 

L'AIPAC serait, de facto, un « gouvernement virtuel » qui orienterait la politique étrangère américaine en fonction des intérêts israéliens, puisque le lobby pro-israélien a un réel poids dans les domaines du pouvoir américain en collaborant financièrement aux campagnes électorales des membres du Congrès, des sénateurs, des maires et des gouvernements fidèles à l’État d’Israël et tous les présidents américains, avant d’être élus, doivent se rendre à l’Assemblée de l’AIPAC et recevoir leurs bénédictions. 

Cependant, l'ancien conseiller à la sécurité nationale du président Carter, Zbigniew Brzezinski dans un discours prononcé devant le Conseil national irano-américain (NIAC), a déclaré : « Je crois que les États-Unis ont le droit de décider de leur propre politique de sécurité nationale et de ne pas suivre ce que font les Israéliens ». 

Le cygne noir de Biden. Dans un discours prononcé lors de la réunion à New York du Congrès juif mondial de 2016, Joe Biden, alors vice-président d'Obama, a déclaré : « Je suis sioniste, mais pour cela, vous n'avez pas besoin d'être juif », après quoi il a a reçu le Prix Theodor Herzl et est devenu la nouvelle couverture de l'AIPAC. En 2023, Joe Biden a réitéré son engagement envers Israël. 

Cependant, l'asymétrie de la punition appliquée par Israël à Gaza aurait provoqué la désaffection envers Biden de l'aile gauche du Parti démocrate, ce qui faciliterait le retour triomphal de Donald Trump aux élections présidentielles de novembre en ayant ouvert la voie à l'élection présidentielle de novembre à la Maison Blanche après les dernières décisions de la Cour suprême. 

En conséquence, sous la pression de ces lobbies, le Congrès a approuvé par 320 voix contre 91 le projet de loi H.R. 6090 qui reprend les thèses des groupes sionistes sur l'antisémitisme et qui serait un coup doux contre le Premier Amendement, qui indique que « le Congrès doit ne promulguer aucune loi qui respecte l'établissement d'une religion ou qui interdit le libre exercice de celle-ci, ou qui restreint la liberté d'expression ou de la presse, ou le droit du peuple de se réunir pacifiquement et de demander réparation auprès du gouvernement ». 

Ainsi, une telle proposition obligerait le ministère de l'Éducation à utiliser la définition de l'antisémitisme de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste (HRA) et devrait surveiller et punir ceux qui pourraient être classés comme antisémites selon cette définition.

Cette approche législative intervient dans une année électorale et l'AIPAC aurait vu le bon moment pour l'approuver alors que les républicains cherchent à profiter des divisions internes au sein du Parti démocrate concernant le soutien sans faille à Israël pour voler les voix de Biden, son approbation par un Sénat à majorité démocrate mais vaguement dirigé par les lobbies juifs et l'apparition d'un schisme au sein du Parti démocrate qui pourrait affecter la solidité de la nomination de Biden comme candidat à la présidentielle à la Convention nationale démocrate qui se tiendra à Chicago du 19 au 22 août.

Germán Gorraiz López, analyste politique

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Source : http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=5922


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