Avec Gaspard Glanz, le régime Macron embastille un journaliste libre. #giletsjaunes #violencespolicères

par taktak
mardi 23 avril 2019

C’est une des images chocs de l’acte 23 des Gilets jaunes à Paris, l’arrestation par une escouade de CRS de Gaspard Glanz journaliste reporter d’image indépendant, fondateur de l’agence Taranis News. Le journaliste de 32 ans qui fait du journalisme urbain depuis près de 10 ans, est l’un des meilleurs œils de la profession et on lui doit des reportages au cœur des manifestations, de la COP 21 aux cortèges de 2016 contre la loi travail. Il est aussi l’un de ceux qui a copieusement documenté par ses vidéos les actions de Benalla le 1er mai, et notamment son action au cœur du dispositif policier de la préfecture de police de Paris. Ce sont ses images qui avaient apporté la preuve que l’homme de main de Macron participait au dispositif de répression avec un talki-walkie et un brassard de la police.

Cette nouvelle affaire s’ajoute à la longue liste des violences policières visant les journalistes couvrant le mouvement des Gilets jaunes. Elle montre avec un dangereux éclat l’accélération de la fascisation du régime Macron, qu’il n’est désormais plus possible de nier.

La rédaction de www.initiative-communiste.fr témoigne de sa solidarité à Gaspard Glanz et à tous les journalistes visés ou frappés par la répression et les violences.

www.initiative-communiste.fr le journal du PRCF

Rappelons que le journaliste fait l’objet comme l’on montré nos confrère du journal l’Humanité de menaces de morts sur le net régulières de la part de personne se présentant comme membre des forces de l’ordre

On peut retrouver les principaux reportages vidéos de Taranis News sur le site internet de l’agence

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Il avait déjà été arrête par la police, en raison d’une fiche policière le visant, lors de l’Acte 19.

Sorti du palais de justice lundi soir, portant de nombreux bleus après une garde à vue qui s’est “passée assez mal”, le journaliste est interdit de faire son travail les jours de manifestation. Un acte de censure.

Au journaliste l’interviewant à sa sortie du palis de justice, il a rappelé : “j’ai déjà bossé pour vous”

Gaspard est sorti à 20h21 assez physiquement touché beaucoup de marques de bleus et physiquement fatigué. Ces premiers mots #GaspardGlanz pic.twitter.com/sKF6NHR9jE

— BOBY START UP & CIE (@OdieuxBoby) April 22, 2019

“Je fais confiance à mes avocats pour ma liberté samedi prochain, mais avec ou sans autorisation, j’y serai qu’elle qu’en soit les conséquences. Je suis journaliste en France, dans un pays de liberté, oui excusez moi, je me suis emporté j’ai fait un doigt d’honneur à un policier parce que je me suis pris une grenade !”

Gaspard Glanz

Les faits : les journalistes attaqués par la police

Visé par un tir de grenade de la police, le reporter d’image, bien connu et bien identifié par son casque TV et ses caméra demande des explications au commissaire commandant la compagnie – la CSI 75 d’après le journaliste – qui l’a visée ainsi qu’un groupe de journalistes. Immédiatement, il est interpellé violemment par ces policiers. Comme en témoigne les multiples contusions et écorchures encore visible deux jours après les coups à sa sortie du palais de justice.

Sur la vidéo de HZ press, on entend un journaliste dire au policier “c’est un carnage”, puis on voit Gaspard Glanz demander des explications à un policier qui en retour le frappe, entrainant un mouvement d’humeur du journaliste, avant que ce dernier ne soit chargé et arrêté . Dans le même mouvement, les mêmes policiers chargent et matraquent les journalistes qui protestent “c’est la presse”.

Un journaliste emprisonné…

En effet, le journaliste est placé en garde à vue et incarcéré au commissariat du XIIe arrondissement de Paris. Rapidement, une manifestation se rassemble pour demander sa libération, filmée par nos confrères de La-Bas.org

Après un week-end passé en garde à vue au commissariat du 12e arrondissement de Paris, #GaspardGlanz vient d’être déféré au tribunal @T_Bouhafs pic.twitter.com/Rg0nRjIAlw

— Là-bas si j'y suis (@LabasOfficiel) April 22, 2019

Le motif de la garde à vue avancé par le régime Macron ? “participation à un groupement en vue de commettre des dégradations”. On parle pourtant ici d’un journaliste. Il est vrai qu’à un autre journaliste la police de Macron a reproché de faire usage d’une arme par destination, son appareil photo

Sorti d'une garde-à-vue de 8h parce qu'à gare du nord j'ai refusé de lâcher ma caméra à un policier dont le collègue affirmait que c'est une "arme par destination". Ils ont donc matraqué ma main qui la tenait avant de m'interpeller pour "rébellion de palpation"

— Alexis Kraland (@akraland) April 20, 2019

Comment s’appelle un régime qui s’en prend à ceux qui prennent des photos et des films ? Pour le régime Macron, la violence de plus en plus sanglante déchainée pour interdire au peuple d’exprimer sa colère, par son plus élémentaire droit constitutionnel, celui de manifester, ne doit pas pouvoir être vue. Si elle est de fait censurée sur les télévision et radios détenues par les milliardaires ou contrôlées directement par l’Elysée, ces images qui apparaissent sur internet et les réseaux sociaux donnent en effet à voir le vrai visage, fascisant du régime Macron UE MEDEF.

L’autre motif est celui “d’outrage à personne dépositaire de l’autorité publique”, puisque dans l’échange de mots entre le journaliste et les policiers, le photo-reporter aurait adressé un doigt d’honneur.

Le journaliste explique le contexte de ce geste d’humeur.

Il indique avoir filmé des policiers jetant des pierres sur les manifestants et leur faisant des doigts d’honneur puis avoir été visé par un tir de grenade comme ses confrère présents à ses cotés, ce qui l’a poussé à demandé des explications au commissaire de la CSI 75 avec qui il avait déjà échangé dans la journée. Il reconnait qu’il aurait pas du faire ce geste mais l’explique par le coup porté par le commissaire de police et par le choc de la grenade lancé sur lui.

La principale organisation de journaliste (SNJ, 53% des voix aux élections professionnelle) alerte :

“est-ce qu’il n’y a pas une volonté déterminée d’intimider notamment les photographes sur le terrain ? On a l’impression que certains sont ciblés “, ” Il y a des tensions, c’est vrai, sur le terrain entre des policiers et des photographes, mais de là à interpeller, il y a un gros problème. On est sur une pente très dangereuse par rapport à la liberté d’informer, c’est la liberté de la presse qui est menacée “

Vincent Lanier du SNJ.

… puis interdit de faire son travail

Emprisonné jusqu’à 16h lundi, soit plus de 48h après son arrestation, Gaspard Glanz est emmené au Palais de Justice. Le procureur, sous les ordres du procureur de Paris, Rémi Heitz – nommé directement par Macron dans des conditions qui avaient alors fait scandale – ordonne et obtient le 22 avril à 20h l’interdiction de territoire du journaliste à Paris tous les samedis et le 1er mai, jusqu’au mois d’octobre, date fixée pour sa comparution.

Il s’agit de fait d’une interdiction faite par le régime Macron à un journaliste qui le dérange de faire son travail.

Rappelons que pour Benalla, la justice n’a ordonné aucune interdiction de paraitre, que l’homme n’a pas été emprisonné durant de long mois, que son domicile n’a pas été perquisitionné le temps qu’il soit débarrassé d’un coffre fort très compromettant, alors que les violences ont été filmés. Au contraire c’est deux passeports diplomatiques qui ont été délivré.

L’avocat du journaliste Raphael Kempf explique :

Après avoir décidé de son placement en garde à vue pendant tout un week-end, l’empêchant ainsi de diffuser les images de son travail lors de cette manifestation, le procureur a requis l’interdiction à Gaspard Glanz de paraître à Paris d’ici son procès qui aura lieu le 18 octobre. Le juge des libertés et des détentions a décidé de faire droit à ces réquisitions en interdisant à Gaspard Glanz de se présenter à Paris tous les samedis et le 1e mai. Cette mesure l’empêche de travailler, nuit à la liberté d’informer, à la liberté d’expression, à la liberté de travailler, et pourrait aboutir pour Gaspard Glanz à une espèce de mort professionnelle. Nous contesterons par les voies de droit cette décision. Il lui est reproché uniquement une infraction d’outrage à des policiers, prévue par le Code de procédure pénale, au cours d’une manifestation, policiers avec lesquels il cherchait à discuter après avoir reçu dans le genou une grenade.
Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, un grand nombre de manifestants étaient toutes les semaines interdits de se rendre à Paris, les empêchant d’exercer leur liberté fondamentale de manifester. Aujourd’hui, l’institution judiciaire veut en plus interdire à un journaliste de faire son travail.
Ce n’est pas une peine, c’est un contrôle judiciaire. Ce qui le justifie, je ne sais pas, parce que cette décision n’est pas motivée.

Raphael Kempf, avocat de Gaspart Glanz

Le journaliste a immédiatement annoncé qu’il ne renoncerait pas à son métier et à son devoir d’informer

Si je me fais attraper samedi dans les manifs, s’ils veulent me mettre en prison parce que je suis journaliste et que je fais que filmer des manifestants, qu’ils le fassent. Qu’ils osent le faire. Si on est vraiment en démocratie et qu’on en arrive là, allons y. Si je dois être la personne qui doit servir d’exemple pour montrer que la situation est vraiment pourrie

j’ai arrête d’avoir peur. Avant d’en arriver là, je me suis déjà pris des grenades. Je me suis déjà fait arrêter, je me suis déjà fait contrôler judiciaire.

Si moi je lâche l’affaire, combien de journalistes ici auront peur, encore plus qu’avant ?

Gaspard Glanz – 22 avril 201

A propos des prochains samedi #GaspardGlanz pic.twitter.com/hiSkfsHhu9

— BOBY START UP & CIE (@OdieuxBoby) April 22, 2019

JBC pour https://www.initiative-communiste.fr

source : https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/avec-gaspard-glanz-macron-embastille-un-journaliste-libre-au-coeur-de-la-revelation-de-laffaire-benalla-et-des-violences-policieres-petition/


La pétition pour la liberté de Gazpard Glanz, lancée par son père, a déjà plus de 20 000 signatures

signez la pétition : https://www.change.org/p/gouvernement-lib%C3%A9ration-de-gaspard-glanz-et-retrait-de-sa-fiche-s

Le journaliste et reporter Gaspard Glanz, fondateur de Taranis News, a été interpellé par les forces de l’ordre le samedi 20 avril 2019.

Il fait, depuis des années, l’objet de harcèlement de la part des pouvoirs publics et est concerné par une fiche “S” “comme individu susceptible de se livrer à des actions violentes”

La presse libre et indépendante est empêchée de travailler dans notre pays.

Gaspard Glanz se bat pour l’indépendance de l’information, condition fondamentale pour la préservation de notre liberté. Mobilisons-nous pour lui.

 


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