Le système de santé est au mieux grippé

par C’est Nabum
vendredi 2 décembre 2022

 

Le vaccin n'existe pas.

 

Une alerte à la bronchiolite, le retour en force du Covid, la grippe qui entre dans la danse et l’hôpital public a des accès de fièvres. On pourrait s'en étonner si nous étions un peu naïfs après les déclarations une main sur le cœur et l'autre dans les finances de l'état à propos de ces admirables personnels soignants qu'il conviendrait d'aider.

Au final, la situation au lieu de s'améliorer n'a fait qu'empirer tandis que des milliers de soignants réfractaires demeurent interdits d'exercer. C'est ubuesque, absurde, suicidaire mais qu'importe puisqu’ici, il ne s'agit pas de santé publique mais de main mise d'une conception libérale sur la médecine.

Les salauds sont en action. Se soigner va bientôt devenir un privilège alors que d’ores et déjà c'est très souvent un casse-tête pour ceux qui ne disposent pas de relations dans le milieu pour trouver un médecin traitant, un spécialiste ou des tarifs au niveau de leurs moyens. Car voyez-vous, se soigner n'est plus à la portée de tous, les mandarins sont devenus des pompes à fric qui insultent un serment qui n'a plus aucune valeur.

Quant aux gens de terrain, les largesses d'État continuent de leur permettre de s'installer où bon leur semble, choisissant le soleil, les grandes villes, les loisirs au lieu de couvrir de manière harmonieuse le territoire. Du reste, ils sont nombreux à faire le pied de grue sur les sites de télémédecine en affichant tous les mêmes lieux de résidence. Quelle logique dans tout ça ?

La seule logique qui mérite d'être soulignée c'est l'importance dans les deux assemblées des blouses blanches qui au lieu de soigner les patients, assurent régulièrement le maintien des privilèges éhontés qu'ils ont obtenus pour continuer à faire de l'argent en oubliant leur rôle essentiel. La liberté de s'installer où ils l'entendent n'est pas négociable ; allez donc demander aux enseignants, aux policiers, aux gendarmes et à bien d'autres corps de métier encore, s'ils choisissent leur lieu d'exercice.

Le système est grippé et une fois encore les hypocrites au pouvoir vont demander aux soignants de mettre de l'huile de coude pour lubrifier des rouages à bout de souffle. Les congés vont être menacés ou repoussés, les heures supplémentaires non payées s'accumuler plus encore tandis que des lits continueront d'être fermés au nom de la terrifiante dictature des tableaux Excel. Les comptables comptent bien plus que les patients à bout de patience et de soins différés, repoussés, annulés.

Les laboratoires s'enrichissent sans vraiment contribuer au redressement du grand corps malade. Bien au contraire, il semble de plus en plus évident que les décisions en haut lieu favorisent des tests, des analyses qui n'ont d'autres utilités que d'abonder un peu plus cette formidable manne. L'industrie pharmaceutique quant à elle se gave tout en étant incapable de répondre à la demande. La stratégie de la pénurie étant sans doute une belle manière d'imposer une hausse des prix.

C'est à croire que le but ultime de cette farce est d'éloigner des soins les plus miséreux, les ruraux, les habitants des zones déshérites. Doit-on avouer que pour une fois, leur politique est diablement efficace. Chacun de nous a renoncé à une visite, s'est persuadé qu'il ne servait à rien de trouver tel ou tel spécialiste. D'autres n'ont pas changé leurs lunettes alors qu'ils en avaient besoin et plus nombreux sont les postulants à entrer dans la cohorte des sans-dents si chère à un ancien président sans vergogne.

Tout va bien puisque ce massacre se poursuit avec l'assentiment d'un corps électoral sous anesthésie générale. Le néolibéralisme est une gangrène dont la santé publique ne se remettra jamais.

À contre-visite.

 


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