Le droit à l’eau pour tous

par HKac
mercredi 12 avril 2006

Le 4e Forum mondial de l’eau, organisé par le Conseil mondial de l’eau (World Water Council), s’est tenu à Mexico entre le 16 et le 22 mars 2006.

La mission de cette organisation est de sensibiliser, de contribuer à développer une mobilisation politique et de mettre en place des stratégies efficaces sur les problèmes en rapport avec l’eau dans une approche de développement durable.

Le Conseil pose comme principe universel le droit de chacun à l’eau potable.

Le droit à l’eau consiste en un approvisionnement suffisant, physiquement accessible et à un coût abordable, d’une eau salubre et de qualité acceptable pour les usages personnels et domestiques de chacun. Une quantité adéquate d’eau salubre est nécessaire pour prévenir la mortalité due à la déshydratation et pour réduire le risque de transmission de maladies d’origine hydrique ainsi que pour la consommation, la cuisine et l’hygiène personnelle et domestique.

(Observation générale n°15 - CESCR - 2002)



Voici quelques faits qu’il n’est pas inutile de rappeler, à nous autres, pour qui l’eau représente une commodité très banale... du moins pour le moment :
en 2004, plus d’une personne sur six buvait encore de l’eau provenant de sources non potables (soit 1,1 milliard de personnes). En 2002, plus de deux personnes sur six manquaient d’installations sanitaires de base (soit 2,6 milliards de personnes), 1,8 million de personnes meurent chaque année de maladies diarrhéiques. 3900 enfants meurent chaque jour de maladies transmises par l’eau (OMS 2004). Quantité d’eau nécessaire à la production d’1 kg de pommes de terre : 100 L, blé : 1000 L, riz : 1400 L, boeuf 13 000 L.
Quantité d’eau utilisée par personne et par jour dans les zones résidentielles : 350 litres en Amérique du Nord et au Japon, 200 litres en Europe, 10-20 litres en Afrique sub-saharienne.

On parle de stress hydrique lorsque la demande en eau dépasse la quantité des ressources disponibles.

Le problème de l’eau est principalement lié à l’impact de l’homme et de ses choix de développement sur cette ressource.

Le problème de l’eau ne concerne pas seulement l’être humain, mais la vie dans son intégralité. Donc, non seulement l’homme met en jeu son propre avenir mais, de plus, nous sommes en train d’hypothéquer l’avenir d’une partie des espèces et des écosystèmes qui ont mis près de 4,5 milliards d’années à se constituer, la plupart du temps sans que l’homme y soit pour quelque chose.

Alors que pouvons-nous faire ?
Exercer tous les outils de la démocratie pour influer sur les pouvoirs publics afin qu’ils prennent des mesures drastiques pour que l’eau devienne effectivement un droit pour tous, consommer l’eau de façon raisonnée et surtout la préserver et la gérer comme nous le ferions si nous nous préparions à traverser un désert, effectuer un certain nombre de gestes et sensibiliser ses proches. Vous trouverez une liste de gestes quotidiens simples sur le site de la WWF ou bien le site Linternaute.

Si vous souhaitez vous faire une opinion de ce qu’est un désert, je mets à votre disposition une série de photographies commentées prises lors d’un voyage en Mauritanie en 2002. Pour mémoire, il y a 3500 ans, le Sahara était une savane peuplée d’animaux. Aujourd’hui, c’est une étendue de sable qui ne cesse de progresser. Il faut peu de temps pour que se créent les conditions favorables à l’apparition d’un désert.

Quelques liens :
Site officiel du 4e Forum mondial de l’eau,
Portail eau de l’Unesco,
Fondation ’France Libertés’ soutenue par Danièle Mitterrand...


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