Cergy : abus de langage

par Lalmy
mardi 26 juillet 2005

Le groupe d’opposition dans sa tribune « abus de position dominante » dans le numéro 95 du journal Cergy, ma ville, juge que l’analyse électorale des résultats du referendum du maire de Cergy défie le bon sens politique.

Tout d’abord, on y affirme que le oui l’emporterait largement dans des bureaux de vote « plutôt » à droite. A ce sujet, c’est sans doute pour le moins outrecuidant, en démocratie, d’affirmer que des bureaux de vote sont plutôt d’une tendance ou d’une autre. D’ailleurs, il serait sans doute intéressant d’examiner les résultats de la gauche et de la droite dans ces bureaux de vote lors des élections régionales et européennes de 2004...

Ensuite, on souligne que le oui l’emporte dans 8 bureaux de vote du canton nord, dont le conseiller général de droite, M. Sibieude (UVO) avait déclaré qu’il était pour le non (1), quand le oui l’emporterait dans 7 bureaux de vote sur 10 dans le canton sud, dont la conseillère générale de gauche, Mme Gillot (PS), a fait campagne pour le oui. Si on suit le raisonnement on peut en conclure que dans le canton nord, dont le représentant, éminente personnalité de la droite locale avait pris position pour le non, 9 bureaux sur 17 placent le non en tête, cqfd !

A l’évidence, c’est bien l’analyse du groupe d’opposition qui défie le bon sens. Cergy est une des rares villes dont la sociologie est populaire à avoir, dans l’ensemble, placé le oui en tête. Or dans un contexte général où nul ne saurait nier que le non a d’abord été un non à la politique menée par le Chef de l’Etat. Il faut rechercher localement les raisons d’un vote à contre courant du mouvement national, et c’est bien dans les politiques menées, ici, à Cergy que se trouvent les raisons de l’exception !

Pascal-Eric Lalmy http://cergy-2008.blogspot.com/

(1) cf l’article de la Gazette du Val d’Oise du 27 avril 2005, p.27, Thierry Sibieude : « c’est « non » »


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