La droite à la croisée des chemins…
par Florian Mazé
mardi 6 mai 2025
Il n’y a plus rien à espérer de la gauche et des centres. Mais le plus grand danger qui guette la droite, conservatrice ou populiste (RN compris), c’est la « centrisation », autrement dit la « gauchisation ».
Certes, l’activisme anti-criminalité de Retailleau a des côtés sympathiques, et comme on dit dans le monde publicitaire, « il faut laisser sa chance au produit ». Toutefois, il faut garder à l’esprit que Bruno Retailleau reste un ministre sans pouvoir réel, car les forces de l’ordre ne sont rien sans le soutien d’une justice impartiale et efficace, tout le contraire de la justice actuelle, aux mains des gauchistes, caractérisée par le complexe de Lacenaire et l’inversion des valeurs.
Certes, le récent mea culpa de Darmanin concernant les Anglais du Stade de France a lui aussi un côté sympathique, mais il ne faut pas oublier que le bilan de Darmanin en tant que ministre de l’Intérieur – car il fut ministre de l’Intérieur, adossé au tristement célèbre Dupond-Moretti à la Justice –, est tout sauf bon, et c’est un doux euphémisme. D’ailleurs, le fait de reconnaître quelques erreurs passées, et d’affirmer qu’on a changé, reste une tactique bien connue des démagogues.
En ce qui concerne les deux ministres, de toute manière, travailler sous les ordres d’Emmanuel Macron est déjà, en soi, un problème. Être un cadre de la macronie impacterait la crédibilité de n’importe qui, fût-il un nouveau Socrate.
On reconnaîtra d’ailleurs la sincérité de ces « cadres » de « droite » à ce qu’ils disent et pensent des partis populistes. S’ils continuent, comme les gauchistes, à nous raconter que la priorité des priorités, c’est d’empêcher l’accession au pouvoir de Marine le Pen ou Jordan Bardella, au nom des « valeurs républicaines », on peut imaginer la suite. Et la suite, c’est ce que nous connaissons déjà, depuis un demi-siècle environ : le sabre centriste allié au goupillon gauchiste, le culte du fric marié à la religion wokiste, l’Oligarchie et le Pleurnichistan, main dans la main, l’alliance indéfectible des parasites-prédateurs d’en haut et des prédateurs-parasites d’en bas. Le peuple, lui, les braves gens qui travaillent et payent des impôts, qu’ils soient de souche ou d’origine immigrée d’ailleurs, restera pris dans la mâchoire…
Si l’on en veut une preuve, la voici : est-ce que notre valeureux ministre de la « Justice » a licencié ou révoqué tels ou tels procureurs ou juges, connus pour leur appartenance au SM et/ou pour leurs positions pro-racaille ? Sauf erreur ou omission de ma part : jamais. Et, à moins d’être aveugle, on sait pertinemment qu’avec l’institution judiciaire actuelle, formatée par des années et des années de badintérisme et d’inversion des valeurs, le rétablissement de l’autorité n’avancera pas d’un pouce. On continuera tranquillement à transformer les coupables en victimes et les victimes en coupables, sous les hurlements des gauchistes qui, à chaque fois, revendiqueront encore plus d’inversion des valeurs et de badintérisme, encore plus de canaillocratie, encore plus de voyoucratie.
Si le métier de magistrat consiste uniquement à envoyer en prison les patriotes qui poussent des coups de gueule et à relâcher dans la nature des cohortes entières de violeurs, tueurs, pillards, trafiquants et autres squatteurs, la France restera ce qu’elle est : un Enfer réalisé. Demandez aux Anglais d’aujourd’hui : ils ont une justice encore pire que la nôtre, ils savent de quoi il retourne ; il est vrai qu’il existe des degrés dans l’Enfer… L’Angleterre actuelle, dictature socialiste, c’est le 1984 d’Orwell devenu réalité.
Mais ce même danger de centrisation, c’est-à-dire in fine de gauchisation, guette aussi des partis populistes comme le RN. À force de concessions et de dédiabolisation, il pourrait arriver au RN la même chose que ce qui est arrivé à Sarkozy une fois élu président de la République. On promet de nettoyer le pays et, au bout du compte, on ne fait strictement rien. Ni révocations de juges, ni démantèlement d’associations, grassement subventionnées, à visées clairement gauchistes ou communautaristes, ni suppression d’agences gouvernementales nuisibles et coûteuses, ni réforme de l’Éducation nationale visant à une refonte des programmes dans un sens plus patriotique, ni restauration de la liberté d’expression, etc. Autrement dit, un « État » oligarchique libéral-liberticide allié à une « Église » wokiste libertaire-liberticide. Bref : le pire danger qui guette la France, ce n’est pas que Marine Le Pen devienne présidente de la République et qu’elle applique son programme, c’est, au contraire, que Marine Le Pen devienne présidente de la République et qu’elle N’applique PAS son programme. Autrement dit, faire du (néo)sarkozysme, qui sera suivi par une espèce de dictature socialiste molle (mais pas si molle que ça) ; on a déjà donné avec François Hollande !
Tout ce qu’on peut espérer, c’est que les Français aient une claire conscience de ces quelques évidences, celles que je viens d’énoncer. Sinon, nous resterons en Enfer. Après tout, celui-ci n’est-il pas éternel ? À croire que les gens, à trop s’y habituer, finissent par s’y trouver comme des petits poissons dans l’eau…
Florian Mazé
Auteur de romans d’anticipation
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