Quand la France prend parti contre l’Iran

par John T.
jeudi 17 janvier 2008

En visite éclair dans le golfe Persique, Nicolas Sarkozy a créé la surprise en octroyant à Abou Dhabi une protection militaire sous la forme d’une base militaire française permanente de 400 à 500 soldats, officiellement pour contrer une éventuelle expansion iranienne.

Le président Nicolas Sarkozy est arrivé mardi à Abou Dhabi pour une brève visite aux Emirats arabes unis, au cours de laquelle la France devait signer avec ce richissime producteur de pétrole un accord de coopération sur le nucléaire civil et un accord de défense. La France aura "une base interarmées permanente" aux Emirats arabes unis, en vertu d’un accord signé mardi à l’occasion de la visite du président Nicolas Sarkozy à Abou Dhabi, a-t-on appris auprès de l’Elysée.

La France et les Emirats arabes unis ont signé mardi un accord de coopération sur le nucléaire civil et un autre accord de défense à l’occasion d’une visite du président français Nicolas Sarkozy à Abou Dhabi, a rapporté l’agence officielle Wam.

L’accord sur le nucléaire a été paraphé par les ministres des Affaires étrangères français Bernard Kouchner et des Emirats, cheikh Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane. Ce dernier a également signé l’accord de défense avec le ministre français de la Défense, Hervé Morin, selon Wam.

En outre, comme lors de sa visite en Arabie saoudite, N. Sarkozy a annoncé que des "discussions" sur 6,3 milliards de dollars de contrats avaient eu lieu. Pour rappel, aucun contrat n’avait été signé après la visite française en Arabie saoudite.

Pour résumer donc, la visite présidentielle du 15 janvier 2008 du président français à Abou Dhabi s’est soldée par un plan d’étude de faisabilité nucléaire dans une région sous haute tension, des discussions autour de contrats hypothétiques et une seule certitude, celle d’un Nicolas Sarkozy et d’un Bernard Kouchner prêts à placer cinq cents soldats français le long de la frontière iranienne, sans qu’aucune menace anti-française ne se soit fait jour du côté iranien.

En tant qu’observateurs, nous ne pouvons que nous étonner d’une telle prise de risque politique, très riche de sens puisqu’elle place officiellement et définitivement la France aux côtés des Etats-Unis dans leur front anti-Iran.

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