On se lève tous pour Scarlett Johansson !

par Vincent Delaury
jeudi 7 juin 2007

Alors là, franchement, j’hallucine, l’heure est grave. Excusez du peu : j’apprends à l’instant que Scarlett Johansson a été détrônée il y quelques semaines de la tête du classement d’un magazine américain pour hommes (Stuff ou Esquire, je sais plus ). Bon, c’est Jessica Biel de la série TV 7 à la maison qui vient d’être élue « femme la plus sexy » devant notre obscur objet du désir - Scarlett donc - suivies toutes deux par Jessica Alba, Eva Longoria, Katharine McPhee, Sienna Miller, Olivia Wilde, Angelina Jolie (qui n’a rien de joli pour moi ), Malin Akerman puis Christina Aguilera.

Bon, présentement, c’est l’été, les femmes-fleurs, dans la rue, commencent à montrer leurs formes et moi, en ce moment, je fais une légère fixette sur... Scarlett Johansson qui est tout sauf une starlette blonde ! Minute, je m’explique : chers amis, a-mateurs de cinéma et d’érotisme, l’avez-vous vue dans les deux derniers Woody Allen, surtout dans Match Point (car, dans Scoop, qui vient de sortir en DVD, elle a une coiffure plutôt tarte de blondasse), et n’y est-elle pas merveilleuse ? Ca fait un moment - oui, bon, je ne suis pas le seul et c’est pas vraiment un scoop, je sais ! - que je l’avais remarquée, notamment dans The Barber (2001) des frères Coen et dans Ghost World (2002) de Terry Zwigoff - elle y était encore ado renfrognée ). Ce qui me fait craquer chez cette jeune actrice de 22 ans, c’est qu’elle a du piquant, du chien, grave ! Sa sensualité est vraiment troublante et de temps en temps elle a un côté femme fatale, voire garce au parfum sulfureux (sauf dans Le Dahlia noir justement où elle joue la bBlonde platine de service en opposition à la Brune fatale incarnée, dans le De Palma, par la vénéneuse Hilary Swank) qui n’est pas pour me déplaire, loin de là ! Ca doit venir de son fameux sourire asymétrique ô combien craquant et de sa voix grave, caverneuse (chez nous, Anna Mouglalis a aussi cette inquiétante étrangeté vocale, à suivre donc), qui n’est pas en parfait accord - d’où l’intérêt - avec son physique rassurant de blonde pulpeuse à souhait. A son égard, on parle d’une « nouvelle Marilyn Monroe » et en effet je ne serais vraiment pas étonné qu’elle devienne rapidement la superstar hollywoodienne bankable de demain qui fasse fantasmer aussi bien les filles que les garçons, hétéros, homos, lesbiennes et tutti quanti. Le décalage fascinant entre sa voix d’outre-tombe (si, si !) et ses formes féminines voluptueuses à damner un saint crée la profonde originalité de cette star en puissance XXL. On la compare souvent (les tabloïds) à sa pseudo (?)-rivale Kirsten Dunst (qui était certes fort jolie, dans son indolence rafraîchissante même, en Marie-Antoinette chantilly & champagnisée) mais Scarlett est beaucoup mieux, diantre ! Elle a des lèvres plus lascives, elle a une peau veloutée plus pâle, elle a plus de sex-appeal quoi, m’enfin ! Vous me direz : va pour la femme (très hot, très blonde, très sexy...) mais l’actrice, elle est comment dans tout ça ? Eh bien, elle joue bien (oublions ici au passage, ça nous arrange, quelques nanars du genre The Island ou Bob, l’éponge ), j’aime son côté acide, son sourire mi-ironique, mi-charnel qui fait qu’on ne s’ennuie jamais en la regardant. Autre preuve de son talent d’actrice ? Dans Lost in Translation de la suave Sofia Coppola, on a vraiment l’impression que même sa petite culotte rose et transparente joue ! Parvenir ainsi à donner une telle présence à un objet du quotidien (« objets inanimés, avez-vous donc une âme ? » s’interrogeait, à loisir, Alphonse de Lamartine), eh bien ça, c’est le tour de force des stars glamours authentiques. On pense bien sûr aux gants de Rita Hayworth dans Gilda ou à la robe blanche soulevée de Marilyn Monroe dans 7 ans de réflexion. Pourtant, au niveau beauté, il y a de la concurrence à Hollywoodland (Nicole Kidman, Sharon Stone, Jodie Foster, Julianne Moore, Cameron Diaz...). Mais moi, je pense que Scarlett a ce "je-ne-sais-quoi " en plus (certainement lié à cet éternel mystère féminin) qui fait qu’à chaque apparition sur l’écran à cran, elle allume le feu, elle embrase la toile façon Monte Hellman, rien que ça (cf. l’embrasement de la pellicule du plan final de Macadam à deux voies).

Bref, Scarlett Johansson, comme les plus grandes actrices pyrotechniques, est un effet spécial à elle toute seule. Au feu les pompiers ! Et bon sang, qu’est-ce qu’elle peut (ou a pu...) bien lui trouver à ce Justin Timberlake, non mais sans blague ?!

 

 


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