L’écologie politique

par BlogHardi
lundi 15 mai 2023

Voyons d’abord ce qu’est l’écologie pour mieux cerner ensuite ce qu’est l’écologie politique.

L’écologie est l’étude des interactions entre les organismes vivants et leur environnement physique et biologique. C’est une science ; en ce sens, elle soumet ses objets d’étude à l’observation, à l’énoncé d’hypothèses et à l’expérimentation de façon à mettre en évidence des lois sur leur fonctionnement et même échafauder des théories. Elle s’appuie sur d’autres sciences : les mathématiques, la statistique, la physique, la biologie et notamment la théorie de l’évolution.

L’écologie se divise en plusieurs branches :

Elle s’intéresse d’abord à l’individu. Comment est-il adapté à son milieu, comment en utilise-t-il les composants, ses réactions aux changements climatiques, les limites qui entravent son fonctionnement. Tout ceci concerne l’Ecologie Physiologique.

L’individu vit en groupes qui rassemblent plusieurs individus de la même espèce. L’étude des relations entre individus du groupe, de l’évolution du groupe sous l’effet de contraintes extérieures ou intérieures constitue l’Ecologie des Populations.

Les populations de différentes espèces coexistent à un même lieu elles peuvent se combattre : prédations, ou s’entre aider : symbioses. L’étude des relations à l’intérieur de ces groupes ou écosystèmes constitue l’Ecologie des Communautés.

En un même lieu peuvent se juxtaposer plusieurs écosystèmes, que se passe-t-il à leur limite ? Ceci concerne l’Ecologie des Paysages.

Peut-on réparer des systèmes naturels endommagés par les activités humaines ? C’est le domaine de l’Ecologie de Restauration.

Enfin, le milieu exerce une pression sélective sur les individus. Elle va favoriser certains phénotypes qui auront des descendances plus nombreuses, et défavoriser les autres ; ces réponses évolutives dépendent de la variabilité génétique présente dans la population. Comment chaque individu va faire face au défi que lui pose la sélection naturelle pour se maintenir et même assurer une place prépondérante dans son espèce, tel est le sujet de l’Ecologie Evolutive.

Nous devons bien séparer l’écologie des Sciences Environnementales qui s’occupent de l’impact des activités humaines sur le milieu naturel : dérèglements climatiques, pertes de biodiversité, pollutions etc.

Nous arrivons maintenant à l’écologie politique qui rassemble en fait deux termes difficilement compatibles. « Ecologie » désigne une science et donc associé à une rigueur de raisonnement, « Politique » est relatif à l’étude de l’organisation d’un état et du déterminisme de son fonctionnement. Il fait partie des Sciences Humaines chez lesquelles l’expérimentation est difficile sinon impossible.

L’écologie peut-elle être la caution de la valeur d’un système politique ? Difficilement, car ce que l’on y étudie n’a aucune relation avec les systèmes de gouvernement des Etats.

Ce que l’on pourrait associer au terme « Politique » est : « Sciences Environnementales » ; le contenu de ces dernières pouvant servir à justifier le choix d’un système politique dont l’impact de l’activité humaine sur le milieu naturel est le plus faible. On nommerait alors « Environnementalistes » ceux qui veulent lier le politique à la défense du milieu naturel. Cela obligerait à mieux connaître le contenu de l’écologie au sens strict et celui des sciences de l’environnement.  


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