Show must go on

Il est difficile de comprendre l’émotion qu’on ressent à la disparition de quelqu’un qu’on a découvert au travers la sphère publique. Mais force est de constater qu’il est bouleversant d’apprendre la mort d’un petit bonhomme qui a lutté avec courage et dignité jusqu’au bout.

En temps que père je peux ressentir parfaitement la douleur d’une telle perte.

Même si je suivais plus que distraitement l’émission qui l’a révélé au public et n’était pas fan de sa couleur musicale, j’ai ressenti chez ce jeune homme quelque chose de juste, de simple et une authenticité qui l’écartait d’une certaine putasserie commune à la loi du genre.

J’ai appris qu’il était atteint de mucoviscidose. J’ai trouvé incroyable qu’il puisse déployer trois octaves avec un souffle altéré par une maladie dont nul ignore l’issue fatale.

Je ne l’ai guère entendu se plaindre ou jouer de ses difficultés personnelles pour gagner ce qui était le but de sa vie : ce télé crochet dans lequel il a montré qu’on pouvait lutter et se battre contre cette maladie, dans l’exemplarité, aux yeux d’un tas d’enfants malades qu’il parvenait à toucher à travers la lucarne magique.

Il est mort hier et les anges l’accueilleront comme l’un des leurs.