Les premiers pas d’un journaliste : le parcours du combattant

par Florence Dandin
jeudi 25 août 2005

Le jeune journaliste peu expérimenté mais hautement qualifié, peine à faire ses premières dents dans la jungle des médias. Ne pouvant accéder au pinacle de la profession, la rémunération à la pige lui est contrainte. Pourtant,la pige est une bonne pratique pour débuter dans le journalisme. Faut-il toutefois, s’armer de persévérance !

Pour les plus curieux, le déroulement du monde, les péripéties des vivants et le simple fait d’apposer son esprit critique sur le papier génèrent une passion. Pour d’autres, devenir journaliste est synonyme d’un heureux parcours de circonstance. Néanmoins, écrire articles sur articles, en respectant un bouclage enjoint, nécessite de la patience en plus d’un sacré tempérament face aux obstacles de ce métier impitoyable mais exaltant.

Entre mythe et réalité, il existe un profond fossé. L’emploi précaire des pigistes est plus que jamais d’actualité. Le chômage concerne précisément 1704 journalistes. La nouvelle génération des "chevaliers de la plume" n’est pas épargnée. Côté salaire, les pigistes ne sont pas à proprement parlé, gagnants. D’après l’Institut Français de Presse, le salaire moyen des journalistes, tous statuts confondus est de 2591 euros bruts mensuels. Alors que celui des pigistes avoisine 1600 euros bruts mensuels. L’an dernier, la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) répertoriait 35539 journalistes professionnels contre 6374 pigistes. Autre inégalité, les femmes bien qu’elles soient plus diplômées que leurs pairs masculins, subissent la pige. Plus d’un pigiste sur deux est une femme : 475 femmes contre 458 hommes. (1990.)

La rémunération à la pige est une contrainte plus qu’un choix. Pourtant, c’est un bon moyen pour débuter une carrière. Faut-il toutefois, s’armer de persévérance ! Pieds à l’étrier, dictaphone et téléphone en poche et appareil photo au cou, est l’attitude du preux "chevalier de la plume." La quête d’informations terminées et les sources vérifiées, la rédaction peut se faire. Généralement, le pigiste écrit à l’écart des organes de presse. Ainsi, peut-il oeuvrer à l’aide de sa "panoplie du bon rédacteur" (ordinateur, fax, Internet) chez lui au calme.

La loi Cressard prévoit : "toute convention par laquelle une entreprise de presse s’assure moyennant rémunération, le concours d’un journaliste professionnel [...] est présumé être un contrat de travail. Cette présomption subsiste quels que soient le mode ou montant de la rémunération ainsi que la qualification donnée à la convention par les parties."

Sources : CIVARD-RACINAIS Alexandrine et Edith RIEUBON, Devenir journaliste, l’Etudiant 2000.


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