Attaques de Londres : le web à nouveau pris d’assaut
par NetPolitique
vendredi 8 juillet 2005
Aussi trivial que cela puisse paraître dans un contexte aussi tragique, je ne peux m’empêcher de signaler un site qui je crois marque un tournant dans la façon dont l’information circule sur internet dans les moments d’émois planétaires.
- Lors du 11 septembre 2001, c’est l’email et la messagerie instantanée qui avaient pris le relais des sites des médias traditionnels (CNN, LCI, etc...) dont les serveurs avaient succombé dans les premières heures de l’attaque.
- Lors des attentats de Madrid, c’est le SMS qui avait pris le pas sur tout le reste comme moyen de communication, alors que les lignes téléphoniques étaient encombrées
- Lors du Tsunami de l’hiver dernier, ce sont les blogs qui ont servi de relais d’information et de recueil de témoignages (écrits, photos, vidéos) pour les médias et l’opinion publique mondiale.
- Aujourd’hui, ce sont les moblogs et le format wiki qui sont mis à contribution pour donner des nouvelles des rescapés, mettre à jour les listes de victimes, partager l’information, et même enquêter sur les raisons du drame. Un site en particulier se démarque du reste et représente il me semble le paroxysme du ’journalisme citoyen’ : Wikipedia, bien connu pour être l’encyclopédie en ligne universelle de référence, qui grandit chaque jour grâce une multitude d’experts anonymes, a ouvert une page ’Wikinews’ dédiée aux attentats. Cette page, ouverte seulement quelques heures après l’attaque est immédiatement devenue la source d’information la plus complète du web sur les services d’urgence, les conditions du drame, les photos amateurs prises par les rescapés, les déclarations et messages de condoléances du monde entier, et même des traductions arabe/anglais des revendications des terroristes présumés. Tout lecteur devient ainsi contributeur potentiel, témoin et correspondant spécial : à la fois émetteurs et récepteurs, les internautes sont aujourd’hui également acteurs et spectateurs de l’actualité.